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Plašil, le coup de mou

Par Laurent Brun, à Bordeaux
Plašil, le coup de mou

Jaroslav Plašil n’est plus le leader technique survitaminé que les Girondins ont connu ces dernières années. Moins buteur, moins passeur décisif, le Tchèque vit une période délicate, malgré un retour en forme progressif. Ce jeudi, pour la 2e journée du Groupe D de Ligue Europa, il a l’occasion de prouver, face à Newcastle, qu’il n’a pas encore les pieds pourris.

Jaroslav Plašil est-il le même actuellement, que celui qui conduisait avec brio l’escouade marine, il y a encore quelques mois ? Pas sûr. Bon, s’il on est quasi certain que ce n’est ni son frère, ni un hypothétique jumeau qui évolue au sein de l’entrejeu bordelais, pas facile de jauger réellement ces derniers temps le niveau du blondin électrique. Car s’il est loin d’être nul, force est de constater que le fer de lance bordelais n’a plus ni la même aura ni le même rayonnement qu’auparavant. La faute, d’abord, à deux saisons ultra éprouvantes qui ont mené le Tchèque à la fatigue. Un coup de pompe inéluctable, vu la débauche d’énergie concentrée lors de chacune de ses sorties. La faute aussi à un Euro dévastateur pour un organisme déjà bien entamé. La faute à un tendon d’Achille douloureux, d’un garçon qui, au fond, reste un homme et pas un surhomme. Et pas une machine à avaler les rencontres de haut niveau, non plus, qui plus est sans réelle coupure. Si un sursaut d’espoir a permis au numéro 18 girondin de faire illusion lors de son entrée face à Lorient en préparation estivale (un but sur son premier ballon, Ndlr), la dure réalité du championnat, puis de l’Europa Ligue, a rappelé à l’ancien Monégasque que la répétition des matchs parmi l’élite ne permet pas de ressortir indemne physiquement. Wendel avait connu pareille trajectoire il n’y a pas si longtemps…

A l’ombre d’Obraniak
Alors certes, « Jaro » est toujours influent dans le jeu, mais il est moins omniprésent. Et pour cause : en dépit de l’usure dont il est victime, celui qui a été le principal artisan du redressement des siens – et l’homme qui, avec Carrasso, a sauvé le club de la relégation en Ligue 2 – est touché de plein fouet par « l’effet homogénéité » d’un groupe désormais performant. Aussi par l’arrivée d’Obraniak à ses côtés, assurément. Mais il est là. Pour preuve, son action décisive – il laisse passer le ballon en écartant les jambes – sur le second but qui permet à Diabaté et aux Aquitains d’enfoncer Lyon (2-0), dimanche dernier. Mais le garçon est malin. Fier, humble, aussi. C’est pourquoi il ne laisse rien paraître, ou presque, sur et en dehors du rectangle vert. Et quand on lui demande où il en est, il botte en touche, donne le change ou ment gentiment. C’est selon. « Je me sens parfaitement bien, lance-t-il dans un style laconique caractérisé, peu avant de débuter la C3, face à Bruges. J’ai eu du temps de jeu en sélection, j’ai progressé physiquement et j’espère être au niveau très vite. »

Le talent ne se perd pas
La volonté, il l’a. L’envie de bien faire, également. Sans oublier la générosité et le talent ; ça, ça ne se perd pas. Mais il manque juste un soupçon de rythme et de repères, pour que la machine reparte de plus belle. Bon, pas la peine de chercher des explications, le gaillard balaie d’un extérieur du pied tout semblant de prétexte. « La fatigue ? Je ne sais pas si c’est une excuse… Certains joueurs ont beaucoup joué, d’autres, un peu moins, mais tout le monde aura du temps de jeu, répond-il globalement, et sans convaincre. Après, c’est au coach de faire ses choix et de prendre des décisions. Nous, on est là pour que ces choix deviennent le plus difficile possible pour lui… Tout le monde a envie de jouer et c’est bien pour tous. » O.K. ! Pour savoir vraiment ce qu’il en est, on repassera… Mais le capitane bordelais, qui estime que l’Europa Ligue « est une compétition avec un niveau plus relevé qu’avant » ne lâche pas la barre et demeure un compétiteur hors pair, surtout quand il y a une carotte sportive au bout. Parce que depuis qu’il est à Bordeaux, hormis un Trophée des champions en carton, il n’a rien gagné. Presque une gageure à l’heure de fouler la pelouse de Saint James’ Park…

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« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »
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Par Laurent Brun, à Bordeaux

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