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Pjanic et Hamsik émerveillent, la Juve gagne à nouveau

Par Markus Kaufmann
Pjanic et Hamsik émerveillent, la Juve gagne à nouveau

En attendant le duel des surprises Hellas Vérone-Torino demain soir, la Roma a mis à terre la Sampdoria (3-0) après que la Juve et le Napoli ont imité les victoires milanaises de vendredi et samedi. Dans le reste du pays, Cassano et Gilardino continuent à rêver de Rio, Livourne et Catane gagnent trois points précieux, tandis que la Lazio de Reja n’est plus invaincue.

Pjanić est génial, Gervinho est infatigable

Benatia porte le brassard, Pjanić porte le jeu et Gervinho apporte la vitesse. Dès les premières minutes, la Roma s’installe comme à son habitude dans le camp adverse. En face, la Samp, intelligente et courageuse à l’image de son coach Mihajlović, a pourtant de quoi faire peur aux Romains. Un jeu vif vers l’avant, un gros pressing sur les côtés et de l’engagement physique dans son 4-2-3-1 : durant les quarante premières minutes, la Roma domine sans jamais se mettre à l’abri. Gervinho pense ouvrir le score à la 26e minute quand, bien lancé par Strootman, il voit Gastaldello sauver sur sa ligne. En l’absence du capitaine Totti, Pjanić dessine merveilleusement bien les offensives des Giallorossi et offre à l’Olimpico une partition hors-norme. Si la Samp presse, cela ne suffit jamais sur le numéro 15 qui mériterait d’ailleurs de porter le 10 dans n’importe quelle équipe de Serie A (sauf la Roma et le Napoli, évidemment). À la 40e, l’énergétique Gervinho presse Palombo qui, au sol, abandonne le ballon à l’entrée de sa surface : caviar de Pjanić, mais Da Costa sauve pour la dernière fois les siens devant Strootman. Car trois minutes plus tard, la Roma obtient un corner suite à une nouvelle combinaison entre Pjanić et le Néerlandais, et Matias Destro concrétise la domination romaine d’un coup de tête malin au point de pénalty. 1-0 à la mi-temps.

Côté Samp, Gabbiadini court beaucoup sur son côté droit, mais beaucoup trop pour espérer garder de la lucidité dans la surface adverse : le courage et la motivation ne font pas tout. Trop imprécis, à l’image d’Eder, la Sampdoria fatigue face à la technique du milieu romain. Le premier quart d’heure de la seconde mi-temps lui sera fatal. À la 54e, Pjanić rend hommage à Juninho d’un superbe coup franc aussi précis que puissant. Deux buts sur deux coups de pied arrêtés : Sinisa le Laziale se mord les doigts sur son banc. Vient alors la 57e minute. Destro, formé à l’Inter et numéro 22 en hommage à Milito, imite les mouvements de son idole : contrôle, protection de balle, pivot et frappe sous la barre. 3-0 sans pitié. Malgré une frappe pleine d’orgueil de Palombo, la fin de match est surtout l’occasion de voir l’entrée d’Okaka dans le stade qui l’a vu débuter, et une triple ovation côté romain : sortie de Benatia et Destro, et entrée de De Rossi, papa cette semaine. La Samp perd non seulement trois points, mais aussi son capitaine, étrangement exclu sur une faute d’Okaka. La Roma gagne de la confiance et revient à neuf points de la Juve, avec un match en retard.

La Juve se venge de Vérone, Hamšík revient au meilleur moment

Conte n’a peur de rien. Ni de la Roma ni des anciens de la maison. Capello l’avait trouvé trop dur avec ses joueurs après le match nul à Vérone contre l’Hellas. Après avoir battu le Chievo en faisant jouer des remplaçants à chaque ligne, Conte a mordu à son tour : « De ses années à la Juve, je me souviens plus des Scudetti révoqués que du jeu. » Ambiance. Une Juventus orgueilleuse, fâchée et largement supérieure malgré le turnover de Conte : Ogbonna, Caceres, Marchisio et Giovinco sont titulaires. En une demi-heure, le match semble plié. Après un exploit personnel d’un Asamoah aux airs d’Edgar Davids au quart d’heure de jeu, l’opportuniste Marchisio enfonce le Chievo sur un coup franc pirlesque relâché par Agazzi à la 29e. Puis, au retour des vestiaires, la Juve s’oublie le temps d’une action. Ogbonna se fait tromper dans le dos, et le ballon traîne dans la surface quand Lichtsteiner le dégage sur la fesse droite de Caceres. But contre son camp. Réaction cinq minutes plus tard : après une nouvelle erreur d’Agazzi, qui semble perturbé depuis l’annonce de sa possible signature au Milan, Llorente marque d’un coup de tête sur corner sans avoir besoin de sauter. Dixième but pour le taureau espagnol, qui offre aux siens une douzième victoire en douze matchs au Juventus Stadium.

Il y a deux semaines, le Napoli s’inclinait 3-0 à Bergame et voyait la Fiorentina courir à toute vitesse dans son dos. Critiqué pour ne jamais remettre en question son 4-2-3-1 malgré des carences défensives affolantes, Benítez a répondu avec trois victoires et seulement un but encaissé en trois matchs. Après une victoire convaincante contre le Milan (2-1) et une belle qualification en finale de Coppa Italia contre la Roma (3-0), les hommes de Benítez ont à nouveau convaincu sans encaisser de but. Sassuolo s’incline 0-2. Très souvent critiqué pour les excès de son turnover, Benítez peut sourire : les deux buts ont été marqués par deux remplaçants. Dzemaili prend la place d’Inler et fait du Gökhan avec une frappe placée à l’entrée de la surface. Insigne occupe le flanc gauche de Callejón et se remet en confiance avec ce qui pourrait devenir un classique : accélération, percée dans la surface et petit pied droit brossé dans le filet opposé. Surtout, alors que les matchs les plus importants de la saison arrivent, Marek Hamšík retrouve de l’inspiration : deux passes décisives pour le Slovaque, qui repousse la Fiorentina à six points de la Ligue des champions.

Cassano fait rêver Parme, Gilardino sauve le Genoa
Ils respirent tellement le football qu’on pourrait les appeler Cassanho et Gilardinho. Tous les deux nés en 1982, tous les deux très lents, et pourtant encore décisifs. Cassano a guidé l’équipe révélation de Donadoni vers une superbe performance dans le château fort de l’Atalanta : 0-4 ! Une défaite que les Nerazzurri ne sont pas près d’oublier : après une frappe déviée de Molinaro, Benalouane marque contre son camp d’un amorti de la poitrine a priori destiné à son gardien, avant que Cassano marque son huitième but de la saison sur un superbe coup franc. Comme si le 0-3 ne suffisait pas, l’ex-Schelotto marque un quatrième but à la dernière minute. Après-midi difficile à Bergame. À Gênes, l’ère Gasperini est définitivement de retour avec un match nul spectaculaire contre l’Udinese : 3-3. En l’absence de Di Natale, les jeunes prennent le pouvoir côté bianconero : Basta d’abord, puis l’étonnant Bruno Fernandes. Après que le Sénégalais Konaté a réduit la marque d’un puissant coup de tête, Muriel pense offrir la victoire aux siens sur pénalty : 1-3 avec quarante minutes à jouer. Une deuxième période marquée par l’opportunisme du capitaine Gila : deux buts intelligents à dix minutes d’intervalle : 69e puis 79e.

Face à la Lazio invaincue de Reja, Catane poursuit sa remontée au classement avec une quatrième victoire à domicile. On joue seulement depuis 41 secondes quand Izco vient mettre une demi-volée d’un extérieur improbable sur le poteau rentrant de Berisha. Une mi-temps plus tard, à une poignée de secondes du repos, la Lazio contre-attaque : centre de Candreva, tête de Mauri. Un partout. Avec le retour du « capitaine en prison » Stefano Mauri, Edy Reja pouvait mettre en place un 4-2-3-1 plus ambitieux que le système employé la semaine dernière lors du derby. Mais les 58% de possession de balle n’empêcheront pas Lodi de faire revenir les siens sur coup de pied arrêté, comme d’habitude. Sous le soleil sicilien, le héros gaucher met le ballon sur la tête de Spolli à la 48e. Et Peruzzi, un autre défenseur, achève les Romains sur une jolie percée à l’heure de jeu. L’entrée de Keita ne changera rien : la Lazio laisse le Milan revenir à sa hauteur à 32 points. Dans le duel des mal classés, enfin, Livourne a signé un joli coup en allant s’imposer contre Cagliari. Trois points précieux en deux temps : une superbe frappe de 30 mètres du Brésilien Emerson juste avant la mi-temps, et un pénalty de l’autre Brésilien, Paulinho. Le but de Nene sera inutile, tout comme les protestations de Conti : 1-2 score final et expulsion du capitaine sarde. Livourne sort de la zone rouge et revient à quatre points de Cagliari.

Les résultats :

Roma – Sampdoria 3-0Destro 44′ et 57’ Pjanić 54’

Catane – Lazio 3-1Izco 2′ Spolli 48′ Peruzzi 58′ / Mauri 45+1’

Juventus – Chievo 3-1Asamoah 17′ Marchisio 29′ Llorente 58′ / Cacereces (csc) 51’

Cagliari – Livourne 1-2Nenè 64′ / Emerson 44’ Paulinho (sp) 53’

Genoa – Udinese 3-3Konaté 45′ Gilardino 69′ et 79′ / Basta 35’ Borges Fernandes 40’ Muriel (sp) 48’

Atalanta – Parme 0-4Molinaro 9′ Benalouane (csc) 74’ Cassano 77’ Schelotto 93’

Sassuolo – Naples 0-2Dzemaili 37′ Insigne 56’

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