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Philippe Lecomte : « Le boisé, le musqué, ça plaît aux hommes  »

Propos recueillis par Raphael Gaftarnik
Philippe Lecomte : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Le boisé, le musqué, ça plaît aux hommes <span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

« Le sport se réveille, mais sans tirer un trait sur l'élégance, par touches, juste ce qu'il faut pour prendre la bonne allure. » Sur son site internet, Philippe Lecomte, dit d'Orvault, vante les mérites de son produit avec passion. À l'été, l'homme originaire de la région nantaise a lancé Dribble, un parfum inspiré par le football. Entre essences de ballon rond et femmes amatrices d'odeurs puissantes, entretien avec un homme qui a le nez creux. Garantie sans effluves.

Pourquoi s’être lancé dans le parfum ?

Par le hasard des rencontres. En Amérique du Sud, j’ai rencontré des gens qui travaillaient dans le parfum, dans le domaine des cosmétiques et dans la recherche de plantes et de leurs essences. Ils m’ont initié à ça. Au final, en cherchant une reconversion, je me suis dit, le parfum, « why not » . Avant, j’étais dans l’importation d’instruments de musique, pendant une trentaine d’années. J’étais musicien à l’origine, bassiste. J’avais un groupe, mais enfin, si ça avait bien fonctionné, je ne serais pas partie dans la distribution.

Concrètement, comment arrive-t-on à saisir l’odeur du foot ?

En Amérique du Sud, j’ai été baigné là-dedans, c’est impossible d’éviter le sujet. L’idée du parfum sur le foot, c’était intéressant et large. J’ai pensé aux footballeurs brésiliens qui étaient connus pour leur dribbles, Pelé, Garrincha… Et puis, que demande-t-on à un footballeur encore aujourd’hui ? D’avoir de la fraîcheur, d’être dynamique, explosif, mais aussi un sportif capable d’endurer, d’être efficace pendant un match. J’ai voulu qu’on fasse coller les senteurs à ça (Rires). Mon parfum est cohérent par rapport au foot.

Des senteurs que vous aviez déjà dans le nez ?

J’avais une idée précise de ce que je voulais. Je savais quelles essences me plairaient. En gros, j’ai élaboré par moi-même une sorte de recette que je voulais et on a travaillé avec le nez. C’est un peu comme dans les vins, il va vous dire : « Attendez là, on peut pas mettre ça ensemble » , et il faut ajouter telle autre essence. Le nez sait mettre en place l’alchimie, quelque chose dont j’aurais été incapable. Donc j’ai travaillé avec lui pour ça. Mais je voulais absolument quelque chose de très boisé, musqué. C’est là-dessus que j’ai insisté. Je voulais quelque chose qui soit bien présent, sans être entêtant. Et le boisé, le musqué, ça plaît aux hommes.

Comment décririez-vous le parfum ?

La complication, c’est de le décrire à quelqu’un qui ne l’a pas senti. Je dirais que c’est un parfum très frais. Imaginez un footballeur qui sort de sa douche, il va prendre le parfum et puis, ouf, il va tomber sur un parfum qui va le revigorer et qui, après, va rester sur lui. Ensuite, on peut l’imaginer en costard et là, il aura cette note de fond boisée et musquée qui est à la fois masculine et sauvage.

Comment s’est passé le développement du parfum ? Des nez ? La fabrication ?

J’ai tout élaboré de A à Z en France. Je voulais que le tout soit fait en France. C’est une donnée importante au niveau mondial, car la référence mondiale au niveau des parfums, c’est la France. Donc, même si j’habite en Amérique du Sud en partie, je voulais que tout soit fait en France. Ma société est basée en France. C’est pour ça que ça m’a pris du temps car je suis parti de 0, j’ai monté la société, j’ai trouvé un nez, un fabricant. La mise en place se fait en plein d’étapes qui demandent du temps et de l’investissement.

Quand on pense odeur du football, c’est la sueur, la pelouse, les chaussures. N’avez-vous pas peur d’une confusion ?

Ah si, c’est effectivement l’un des problèmes. Mais non, heureusement qu’on fait pas des parfums qui puent la chaussette ! (rires) La comparaison à la pelouse, je l’ai faite par rapport à la couleur du parfum, qui est vert. Je l’ai fait intentionnellement, je trouvais que c’était sympathique. Maintenant, c’est vrai qu’on aurait pu lui rajouter une teinte encore plus verte, de gazon, mais ça l’aurait dénaturé, ça aurait fait bizarre. Pour autant, ça s’arrête là. Ça sent ni le gazon, ni les chaussettes.

Et le choix du nom : pourquoi pas « frappe » , « passement de jambe » ou « petit pont » ?

J’ai surtout cherché un nom qui passerait internationalement. J’ai une petite complication car je suis basé en Amérique du Sud, donc il fallait que ce soit cohérent. En plus, il fallait que je trouve des noms qui ne soient pas déposés. Vous voyez par exemple mon nom, Lecomte, je n’ai pas pu le déposer. C’est pour ça que j’ai choisi D’Orvault, qui est une petite ville à côté de Nantes dans laquelle j’ai habité.
En Amérique du Sud, les femmes aiment les trucs un peu puissants

Justement, est-ce que vous suivez les Canaris ?

Oui, bien sûr. Je les ai toujours suivis. J’ai suivi les phases difficiles de ces dernières années. Et bah là, on peut dire qu’on est super contents de voir ce qu’il s’est passé.

Et l’idée d’une association avec le FCN ?

C’est une démarche en cours. J’ai envoyé des messages au FC Nantes. On verra ce qu’il en est, mais ça pourrait être intéressant pour moi. Ce serait fantastique. Les joueurs de FCN sont un super support et pour un Nantais comme moi…

Qu’en est-il du succès de votre parfum ?

Pour l’instant, ce n’est pas évident car je ne suis pas dans le réseau normal des parfums et cosmétiques. Je ne fais pas partie du sérail, de cette caste de luxe. Moi, je sors de nulle part. Je n’ai pas les moyens d’un Chanel ou autre donc j’ai choisi la distribution qui va se développer d’elle-même, par le bouche à oreille, une distribution plus typée football. Donc là, je m’intéresse aux magasins spécialisés, y a pas de raison qu’ils puissent vendre des vêtements, un tas d’objets dérivés et pas un parfum typé football.

Vous habitez en partie en Amérique du Sud, dans la région des 3 frontières (Brésil, Paraguay et Argentine). Le parfum est-il commercialisé là-bas ?

Oui, et pour l’instant, ça marche mieux qu’en France. Mais le réseau de distribution est différent là-bas. Vous pouvez trouver du parfum partout, dans presque n’importe quel commerce. Il y a aussi du porte-à-porte, des gens qui se baladent avec des caisses remplies de parfum dans les villages. Et puis ce sont des gens qui mettent énormément de parfum.

Quels sont les retours jusque-là, à propos de Dribble ?

Je ne vais pas vous dire que c’est négatif. Mais c’est un parfum qui plaît beaucoup et qui est d’autant plus intéressant qu’il plaît aussi aux femmes. Y a un truc assez marrant en Amérique du Sud, c’est que les femmes n’hésitent pas à utiliser des parfums d’hommes. Cela ne leur pose aucun problème. Au contraire, elles aiment les trucs un peu puissants.

Votre parfum est vendu à 39 euros, loin des prix des parfums habituels. Vous n’avez pas peur que l’on considère Dribble comme un parfum un peu « cheap » ?

Il serait dans le circuit normal de distribution, il serait à 69-79 euros, justement pour ces coûts de distribution. Là, il est à 39, c’est un prix de moyenne gamme alors que, qualitativement, c’est un superbe parfum.

Avez-vous d’autres projets ?

J’en ai un très simple parce que Dribble, c’est plein d’avantages. Ça peut aller avec le foot, mais je peux aussi aller vers le basket. Je pourrais même m’intéresser au handball et au hockey sur glace ! Après, tout dépendra de la réussite de Dribble football. Et puis j’ai un autre projet qui est à un peu plus long terme : allier un parfum à un long métrage. Ça n’a rien à voir avec le sport. Ce serait une coproduction franco-russe.

Pour finir, Philippe d’Orvault est-il plutôt Orvault Racing Club, Orvault Sports ou l’US Bugallière (les trois clubs de ce patelin du 44, ndlr) ?

Oulah, vous savez, je vais pas trop me mouiller (rires). Je préfère ne pas répondre, c’est une affaire compliquée. On va seulement dire que je supporte les équipes de la région ! Autrement, je suis mal barré avec les gens d’Orvault, ils vont me tomber dessus !
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