Philippe Diallo : « Non, la FFF n’a pas tué Sedan, ni aucun autre club »

Mardi, à l’heure du déjeuner, Philippe Diallo a saisi son téléphone pour réagir à l’article consacré à la rétrogradation du CS Sedan Ardennes en Régional 1, publié la veille sur notre site. Le dirigeant, qui avait répondu à nos sollicitations le 17 août, quelques heures après la décision du Comité exécutif de la FFF de ne pas faire réexaminer le dossier de reprise du club afin que celui-ci continue à évoluer en National, avait indiqué, dans un SMS, « ne pas avoir de commentaires supplémentaires à faire, sauf à vous renvoyer aux décisions de la DNCG (1^re et 2^e instances » et à celle du tribunal administratif », ajoutant être sensible « au cas douloureux de Sedan ».

Mais quand il a pris connaissance de l’article et des critiques acerbes de Guy Cotret, Didier Herbillon et Julien Collinet, le successeur de Noël Le Graët – sans exiger à aucun moment que sa réponse ne soit publiée – nous a contactés afin de réagir. Affable et courtois, Philippe Diallo, a livré ses explications. « Déjà, quand on dit que la FFF tue un club… La fédération est là pour aider les clubs, pas pour les tuer. Je veux déjà rappeler que la fédération n’est pas responsable de la situation financière du club, lequel est passé deux fois devant la DNCG (avant que Guy Cotret et ses associés ne décident de monter un dossier de reprise, NDLR). J’ajoute également que le recours déposé ensuite devant le tribunal administratif a été rejeté. La FFF se doit de respecter les décisions notamment de la DNCG, qui est indépendante. Et elle est également garante du bon déroulement des compétitions. »

« La FFF n’est pas responsable de la situation financière de Sedan »

Philippe Diallo a également tenu à régir aux déclarations de Didier Herbillon, qui avait qualifié la décision du 17 août de « fait du Prince ». « Ce n’est pas le président de la FFF qui décide qui va participer à tel championnat, comme bon lui semble, et qui décide de la composition des groupes. Nous ne sommes pas dans une principauté où une seule personne décide du sort d’un club. Il y a des règles, et comme je suis légaliste, je ne fais que les respecter. Ces attaques ne sont pas spécialement agréables à lire, et elles sont surtout injustes », a poursuivi le président de la 3F. Ce dernier n’ignore pas que le Conseil d’État a été saisi. L’affaire pourrait également se poursuivre devant les tribunaux civils. « Le Conseil d’État se prononcera en septembre. On appliquera ses décisions, puisque, je le répète, je suis légaliste. Mais encore une fois, la FFF n’a pas tué Sedan, ni aucun autre club. Je sais très bien que la situation du club est douloureuse pour beaucoup de personnes. D’autres clubs, comme Strasbourg et Bastia, ont vécu des situations également très difficiles, et ils ont su rebondir, ce que je souhaite à Sedan. »