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Philip Cocu : la fin d’un très grand…

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Philip Cocu : la fin d’un très grand…

Vous êtes en train de mater les filles à la plage. Vous vous la jouez encore un peu «Tour de France» en parlant des frères "Shrek". Ou bien vous êtes branché à fond France-Infos pour savoir comment va le Président jogger... Bande d'abrutis. C'est pas ça l'info. L'essentiel universel de la vérité cosmique, c'est la retraite officielle de Philip Cocu.

Philip Cocu. D’abord, on va droit à la petite spécificité néerlandaise : avec un nom pareil, y’avait déjà une petite place pour un peu de lose, hein ? Bingo ! Cocufié par le foot, il n’a évidemment jamais rien gagné avec les Pays-Bas et il était du fiasco magnifique de l’Euro 2000 conjointement organisé à la maison et chez les Belges. Et pourtant il a joué trois Euros (1996, 2000 et 2004, comme capitaine) et deux Coupes du Monde (1998, 2006). Cinq compètes majeures pour que dalle : c’est bien connu, quand on porte du Orange, on se fait toujours “pelé”. Un pur détail lose ? Au hasard… Il rate son tir au but en demi finale du Mondial 98, Hollande-Brésil (1-1) à Marseille, le plus beau match de la Coupe du Monde. Voilà, ça c’était pour évoquer sa lose patronymique. C’est avec le prénom que ça devient plus intéressant : Philip. Comme le Philips Stadion, petit temple de lumière et arène du PSV Eindhoven. Philip Cocu est né à Eindhoven (1970). Cocu était la quintessence du PSV, l’autre école du foot hollandais avec l’Ajax d’Amsterdam.

Amsterdam, Utrecht, tout ça, c’est le bassin artistique du foot bien léché, l’académisme classieux et un peu cérébral du foot batave. Eindhoven, c’est le contraire : c’est en bas, à droite de la carte, près de la frontière allemande. Un foot de chiens, de teigneux, révélé par le coach Guus Hiddink, qui à ses débuts tenait plus dans son style de l’éleveur de pitbulls que de dresseur de purs-sangs. La galaxie PSV de ces vingt dernières années, c’est surtout les Van Breukelen, Gerets, Koeman, Van Bommel, Jaap Stam… et Cocu.

Philip a connu deux périodes au PSV : la première (1995-98), qui va le révéler, et la deuxième (2004-07), où il revient jouer le vieux Parrain indestructible d’Eindhoven qui cannibalise le foot hollandais (champion des Pays-Bas 2005-2006-2007, en plus de 1997). Un teigneux, donc, mais vraiment pas maladroit : un pied gauche phénoménal, une frappe lourde ou précise sur coup de pied arrêtés et un super jeu de tête. Mais en fait, ce que le foot moderne retiendra de lui, c’est son extraordinaire polyvalence. Un cas unique, typique de certains footballeurs hollandais génialement protéiformes, mais hélas, en voie de disparition au pays des Coffee Shops…

Sauf gardien de but, Cocu pouvait jouer à peu près à tous les postes. Grossièrement, il était avant tout milieu défensif (au PSV, il faisait une paire redoutable avec Van Bommel). Mais il pouvait jouer aussi défenseur axial ou latéral (à gauche, comme contre le Brésil au Mondial 98), milieu offensif (jamais vraiment N° 10, mais avec des réelles qualités de meneur de jeu) et même attaquant de soutien ! Rigolez pas : il a marqué 140 buts dans sa longue carrière pro… Une intelligence tactique hors du commun, un physique conséquent (1,87 m pour un jeu aérien impec, dont un paquet de buts de la tête) et une technique simple et efficace. Peut-être tout simplement l’un des meilleurs milieux défensifs de sa génération. Le meilleur ?

Presque vingt ans de carrière. De 18 à 38 ans (1998-2008). Une longévité non seulement étonnante mais aussi marquée par la grande qualité de ses prestations en fin de carrière avec le PSV. A 35 ans passés, il figurait encore largement dans le Top 10 des meilleurs milieux en Ligue des Champions. Outre le PSV, on insistera bien sur sûr son long passage au Barça (1998-2004, champion d’Espagne 1999) : six longues saisons où à l’inverse de l’immense colonie hollandaise qui sévissait à l’Ajax de Barcelone, il se fera vraiment apprécier du public catalan.

En février 2005, Cocu sera honoré d’une standing ovation au Camp Nou avant un match et recevra des mains de Joan Laporta une plaque honorifique commémorant ses bons et loyaux service d’autrefois au sein du club blaugrana. Cocu détient toujours le record de matchs joués pour le Barça en tant que joueur étranger, avec 292 apparitions. En bon mercenaire batave jamais désintéressé, il finira sa carrière à Al-Jazira Club, aux Émirats (2007-08) avant d’entrer dans le staff de l’équipe des Pays-Bas puis, en même temps, du PSV. Normal : on n’allait pas se passer de l’expérience du bonhomme. Et Dieu sait que le foot hollandais va avoir besoin de gars comme lui…

Voilà. Philip Cocu (101 sélections, 10 buts) a “officiellement” pris sa retraite hier soir, dimanche. C’était au Phillips Stadion. Une sorte de jubilé avec Zenden, Bergkamp, Overmars, Kluivert, Figo et les de Boer. Son équipe de potes s’est fait tauler 5-1 par l’équipe A du PSV, mais, bon on s’en tape. C’était juste une bonne occase aujourd’hui de reparler d’un des derniers des Mohicans du foot hollandais, le nec plus ultra de la polyvalence. Maintenant, vous pouvez retourner à la plage et mater les gonzesses.

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

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