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  • Rétro – Coupe du Monde 1962

Petits coups bas libres entre amis

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Petits coups bas libres entre amis

Après son couronnement suédois, la Seleçao de Pelé décroche de nouveau le trophée suprême, cette fois sur son continent, au Chili. Blessé, le Roi assiste depuis le banc au triomphe de ses coéquipiers et à la naissance du football physique et sale.

Un Mondial écartelé

Victime d’un séisme en 1960, le peuple chilien tout entier est mobilisé pour recevoir la Coupe du Monde deux ans plus tard. Si la plupart des rencontres se jouent autour de Santiago, l’URSS, la Yougoslavie, l’Uruguay et la Colombie disputent leurs rencontres de poules à Arica, au nord du pays longiligne, à environ deux mille kilomètres des autres équipes. Un peu comme si l’Espagne et la Suède coorganisaient un Mondial…

La bataille de Santiago

Les grands pontes du football estiment qu’il y a un avant et un après Mondial 1962. Au beau jeu et aux scores fleuves succèdent la rigueur et les résultats étriqués. Alors qu’en Suède, les filets ont tremblé à 126 reprises, soit une moyenne de 3,6 buts par match, l’édition chilienne marque le pas, avec 89 buts inscrits, soit 2,8 par rencontre. URSS-Yougoslavie, Chili-Italie ou RFA-Suisse sont les archétypes de ce nouveau football, engagé et moins spectaculaire. La confrontation entre l’Italie et le pays organisateur tourne purement et simplement au pugilat. Après une première mi-temps très animée, marquée par les provocations des “Argentins” de la Squadra Azzurra Sivori et Maschio, Leonel Sanchez, fils de boxeur, se chauffe avec Mario David près du point de corner. L’Italien a la mauvaise idée de filer un coup de pied au Chilien. Ce dernier se relève et lui assène un crochet du gauche. Bilan : deuxième expulsion italienne et un nez cassé pour David, tandis que Sanchez poursuivra paisiblement cette rencontre remportée 2-0 par le Chili.

Un chien dans un jeu de quilles

En quarts de finale, le Brésil ne fait qu’une bouchée des Anglais (3-1), pourtant l’un de ses plus sérieux outsiders. De ce match, on retiendra surtout une action pittoresque : Jimmy Greaves se saisissant d’un chien qui traverse le terrain avant que le cabot n’urine sur son maillot…

Yachine pris dans sa toile

“L’Araignée noire” tient sa place, malgré… un traumatisme crânien. Sacré Ballon d’Or l’année suivante, Yachine est le premier gardien de but à décrocher le statut de star internationale. A tel point que lorsque le Chilien Eladio Rojas parvient à le tromper, ce dernier, qui n’en revient pas de son exploit, se jette spontanément dans les bras du portier soviétique.

Une avalanche de déceptions

L’Espagne, composée des stars du grand Real (le buteur Francisco Gento, mais aussi les naturalisés Ferenc Puskas et Alfredo Di Stefano) et de la perle de l’Inter Luis Suarez (Ballon d’or 1960), est favori à la succession du Brésil. Mais peu avant le début de la compétition, Di Stefano se blesse. Les Ibériques, battus par les deux futurs finalistes, ne passent pas le premier tour. L’Italie, malgré les Sivori, Rivera et Maldini prend elle aussi le chemin de l’Europe prématurément. En quarts, l’Allemagne d’Uwe Seeler se fait sortir par une surprenante Yougoslavie. Parmi les grandes nations du ballon rond, seul le Brésil assure.

La Seleçao persiste et signe

Le Brésil, qui perd Pelé sur blessure dès le deuxième match contre la Tchécoslovaquie, atteint la finale sans forcer, grâce aux prestations de Vava et Garrincha (quatre réalisations chacun), déjà sacrés quatre ans auparavant en Suède, et d’Amarildo, le providentiel remplaçant du Roi, auteur de trois buts, dont celui de l’égalisation en finale. Avec huit titulaires de 1958, la Seleçao, qui n’utilisera que douze joueurs durant la compétition, devient l’équipe la plus âgée à brandir le Trophée Jules Rimet.

Tchèque et mats

Seule équipe à avoir résisté aux Brésiliens (0-0 au premier tour), les Tchèques éliminent la Hongrie, une puissance footballistique de l’après-guerre, d’un petit but en quarts de finale. Après avoir battu la Yougoslavie en demies, Josef Masopust et les siens font vaciller les champions du monde en finale. Désigné Ballon d’Or quelques mois plus tard à la faveur d’un règlement qui écarte encore les Sud-Américains du précieux totem, Masopust donne un bref avantage aux Tchèques. Les Brésiliens l’emportent finalement 3-1, rejoignant l’Italie et l’Uruguay au rang des nations doubles championnes du monde. Confirmant ainsi le début d’un règne…

Classement : 1. Brésil, 2. Tchécoslovaquie, 3. Chili

Buteurs : Albert (HON), Ivanov (URSS), Garrincha et Vava (BRE), Jerkovic (YOU) et Sanchez (CHI), 4 buts. Tichy (HON), Amarildo (BRE), Scherer (TCHE) et Galic (YOU), 3 buts…

Alejandro Carbone

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

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