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Petite sirène et grosse alarme

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Petite sirène et grosse alarme

Les chances de titre pour les Blues, cette saison, ne se résument désormais plus qu'à cette Ligue des Champions. Et, au regard des dernières performances de Chelsea, de l'intégration délicate de Torres, on se dit que c'est loin d'être gagné. Première réponse, ce soir, contre Copenhague, la surprise de ces huitièmes.

Qui, au soir du 3 octobre 2010, aurait pu penser que les Blues d’Ancelotti allaient jouer leur saison sur ce seul huitième de finale contre Copenhague ? Il y a presque cinq mois, Chelsea disposait d’Arsenal (2-0), et avait, on le croyait, assommé la Premier League, malgré une défaite pas franchement méritée contre Manchester City (1-0) fin septembre. A cette période, les Blues survolaient les débats en attaque, avec un Malouda titulaire indéboulonnable qui mettait à l’amende le tout-venant sur son côté gauche. Aujourd’hui, le constat est bien plus triste. Chelsea est éliminé de la Carling Cup, vient de perdre “sa” Cup contre Everton, n’est même pas dans le Big Four de Premier League, pointe à deux points des Spurs, quatrièmes, et n’arrive pas à absorber dans son onze l’arrivée de Fernando Torres. Le 4-3-1-2 dessiné par l’entraîneur italien (Anelka en 10 et Torres/Drogba en pointe) s’est perdu en route contre Liverpool fin février, le retour au 4-3-3 contre Fulham (0-0) n’a pas fait mieux (retour de Malouda à gauche, Anelka à droite et Torres dans l’axe), et l’attelage Malouda-Drogba-Kalou a brillé par son manque de réussite (dix occasions nettes non converties) contre Everton ce week-end. En conférence de presse hier, à la question qui, « Cech mis à part, est actuellement irréprochable dans sa troupe » , Ancelotti ne s’est pas défaussé : « Actuellement ? Ivanovic, qui est très régulier et John Terry. La plupart des autres ne jouent pas à leur niveau ou alors ne sont pas physiquement à 100% » .

Le titre qu’attend Roman

Chelsea est aujourd’hui une équipe bien plus quelconque qu’attendue et Ancelotti, à qui il reste une année de contrat, voit l’étau se resserrer : « Il y a toujours de la pression dans le football. On se doit d’être capables de gérer ce genre de moments » . Alors, si évidemment, il n’est pas question ici d’enterrer les Blues en Premier League pour l’accession aux places en Ligue des Champions, il n’en reste pas moins que cette C1 et le huitième contre Copenhague sont la sortie la plus viable pour attraper un titre, LE titre qu’attend plus que tout Roman Abaramovitch. Et pas question de flancher contre les Danois. Cela serait vécu comme une ultime humiliation. Copenhague n’a plus disputé un match officiel depuis le 7 décembre dernier et une victoire sur le Pana, manque cruellement d’expérience à ce niveau de la compétition (premier club danois à atteindre les huitièmes de Champions League), ne se tient en forme qu’au rythme de matches amicaux, certes plutôt convaincants (le dernier en date, une victoire 5-0 contre Rosenborg par exemple) et n’a pas oublié que lors des deux dernières saisons, il avait été sorti à cette même période de l’année contre Marseille et Manchester City.

La légende de Gronkjaer

Cela dit, l’équipe de Solbakken n’a pas paru ridicule lors de la phase de poules (un nul 1-1 plutôt mal payé à la maison contre Barcelone en hit) et compte bien faire un nouveau coup contre les Blues. Brian Laudrup, dans le quotidien Ekstra Bladet : « Si Chelsea reste sur son actuelle dynamique, eh bien le FC Copenhague aura sa chance. Chelsea est dangereux sur les côtés mais joue trop lentement et trop individuellement » . L’équipe danoise comptera évidemment sur sa star, « l’homme qui valait un milliard » dixit la presse britannique, Jesper Gronkjaer. La légende raconte en effet que si Chelsea est devenu Chelski, il le doit à Jesper. En mai 2003, Chelsea joue son dernier match de championnat contre Liverpool et la carotte est belle : le vainqueur gagne son ticket pour la C1. Liverpool ouvre le score, Desailly égalise et Gronkjaer double la mise. Chelsea, avec les rentrées financières européennes, échappe à la banqueroute et Roman Abramovitch, trois semaines plus tard, rachète le club pensionnaire de Stamford Bridge et y injectera jusqu’à aujourd’hui près d’un milliard de livres. Merci Jesper.

Bon, on passera sur le fait qu’un simple nul suffisait à Chelsea pour emporter la mise contre Liverpool (Desailly aurait normalement dû être l’homme qui valait ce fameux milliard). Mais Gronkjaer aimerait pour ce huitième la faire enfin à l’envers à son ancien club et permettre ainsi à Copenhague de prendre un peu plus d’envergure sur le plan européen. Sur le plan domestique, le fossé est déjà immense (leader avec dix-neuf points d’avance) et une qualification contre Chelsea attirerait de nouveaux investisseurs pour faire de ce club le cador des clubs scandinaves. Pour rappel, en décembre dernier, un certain Arkady, nom de famille Abramovitch, s’était déjà positionné pour le rachat du FC Copenhague. Et si l’histoire se répétait pour Jesper Gronkjaer…

Ronan Boscher

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