- Éliminatoires Euro 2016
- Groupe C
- J8
- Macédoine/Espagne (0-1)
Petite faim pour l’Espagne
Au terme d'un match soporifique, l'Espagne s'impose en Macédoine (0-1) et se rapproche de plus en plus de l'Euro avec deux points d'avance sur la Slovaquie et cinq sur l'Ukraine. La Roja s'est toutefois contentée du strict minimum pour cette fois.
Macédoine 0-1 Espagne
But : Pacovski (7e CSC)
Il n’y a indéniablement pas débat sur le meilleur pied de Juan Mata. C’est évidemment le gauche, avec lequel le joueur de Manchester distribue les galettes, aussi bien en club qu’en sélection. C’est avec ce même pied que le milieu offensif espagnol enroule un bon coup franc en direction des buts adverses, à la 7e minute de jeu. La défense macédonienne est toutefois attentive et repousse le danger… croit-on. Car Mata est à la tombée du ballon et tente cette fois un centre avec son pied droit, habituellement destiné à monter dans le bus. Un centre pas vraiment maîtrisé puisqu’il fuit complètement ses partenaires… pour finir au fond des filets macédoniens avec l’aide d’un Pacovski peu inspiré. Avec une touche de réussite, l’Espagne vient de faire le plus dur en ouvrant le score rapidement. D’ailleurs, elle ne daignera même pas à en faire plus, se contentant de cette petite victoire 1-0. Suffisant pour quasiment assurer sa présence à l’Euro. Une compétition que la Macédoine n’espère plus disputer depuis longtemps.
Centre raté à la perfection
Pas déstabilisé par un hymne joué au piano – on aurait presque eu envie de chanter… – l’Espagne attaque la rencontre avec son rythme habituel fait de redoublements de passes. Sans mettre en danger plus que ça le bloc macédonien bien regroupé. Il faut donc attendre un coup de pied arrêté pour voir la Roja faire la différence. Juan Mata ouvre ainsi le score, presque involontairement. C’est dur pour la Macédoine, qui avait déjà une immense tâche à réaliser, mais les hommes de Ljubinko Drulović ne se laissent pas abattre. David de Gea n’a pas à s’employer, mais les attaquants macédoniens posent quelques – légers – soucis à une charnière Piqué-Ramos qui n’a pas l’air franchement impliquée. Avec 70% de possession de balle, l’Espagne gère toutefois tranquillement son avantage au score. Piqué croit même obtenir un penalty après avoir été accroché dans la surface, mais Paolo Tagliavento ne satisfait pas les revendications sans doute justifiées du défenseur espagnol. Carvajal fait, lui, une Mata en dévissant un centre, qui finit cette fois sur la barre. Même si elle n’a qu’un but d’avance à la pause, la Roja peut tout de même être sereine.
Petite faim
Peut-être même un peu trop, puisque c’est la Macédoine qui entame le mieux la seconde période et se montre même dangereuse sur coup franc. La Roja n’a visiblement pas l’intention de forcer son talent, malgré les six changements opérés par Del Bosque par rapport au match contre la Slovaquie. Tout le contraire des locaux – battus par le Luxembourg, on le rappelle – qui donnent tout dans leur Philip II Arena de Skopje. Il faut même un gros retour de Busquets pour écarter une situation très chaude. De l’autre côté du terrain, les attaquants espagnols ont, eux, bien peu d’occasions à se mettre sous la dent, à l’image d’un Diego Costa à nouveau hors du coup, et remplacé à l’heure de jeu par Paco Alcácer. Un changement vite suivi d’un autre avec l’entrée de Koke à la place de Cazorla. Sans conséquence sur la physionomie de la rencontre, qui se poursuit sur un rythme très monotone. Le dernier quart d’heure sera du même acabit malgré l’apparition d’Andrés Iniesta. L’Espagne n’avait pas la volonté de passer la Macédoine à table. La Roja ne doit sans doute pas être fan de fruits et légumes.
Par Eric Marinelli