- C1
- J1
- RB Leipzig-AS Monaco (1-1)
Petit nul, mais bon point pour Monaco
Leipzig connaîtra de meilleures soirées européennes. Du moins, c'est ce que l'on souhaite à ses supporters. Opposés à des Monégasques mal à l'aise tactiquement, les Allemands n'ont pas eu grand-chose à proposer à leur adversaire du jour, qui n'ont pas dit mieux. Résultat, un petit match nul pour s'échauffer.
RB Leipzig 1-1 AS Monaco
Buts : Forsberg (33e) pour Leipzig // Tielemans (35e) pour Monaco
Il y a, sur cette terre, des gens de goût. Des gens qui n’attachent aucune espèce d’importance aux fausses nouvelles (à ne pas confondre avec les fake news), aux tours Eiffel avec les doigts et à une compétition sportive qui pourrait intégrer la pétanque et le billard dans sept ans. Des gens pour qui l’instant présent est plus important que Paris 2024, des gens que l’hymne de la Ligue des champions fait vibrer au point de lâcher une énorme clameur dès les première notes de l’hymne de Tony Britten jouées dans la Red Bull Arena. Oui, il y a sur cette Terre des gens de goût à la fois allemands et amateurs de Red Bull. Sauf que ces gens-là ne gagnent pas à la fin. Pire, ils se font égaliser en moins de deux minutes de jeu. Des gens de goût, peut-être. Des gamins, sûrement.
Vive l’Europe
Si Leipzig découvre la Ligue des champions, c’est pourtant un air de déjà-vu qui entoure le début de match : un public allemand qui chante fort, des coups de pied arrêtés monégasques dangereux même sans Lemar, et un arrière droit fébrile, même s’il ne s’appelle pas Djibril Sidibé, mais bien Almamy Touré. De son côté, le RasenBallsport joue en bon élève à son « sport de ballon sur gazon » . Les bleus bites – en rouge et blanc – ont envie de bien faire et participent avec vigueur aux débats, mais proposent des réponses trop imprécises pour prendre leurs premiers points. En gros, ce n’est pas terrible. Alors, tout doucement, les récents demi-finalistes prennent la confiance. Si l’utilisation de la profondeur est inexistante, Si Tielemans est paumé en soutien de Falcao, Sidibé et Touré parviennent eux à combiner. Une fois, Falcao et Diakhaby sont trop courts pour reprendre le centre de Touré. La seconde, Sidibé fait le mauvais choix. Et la troisième, la droite forte se fait prendre à revers, un refrain so 2017 : Touré est trop haut, Forsberg part à la limite du hors-jeu, et alors que Jemerson et Glik n’ont d’yeux que pour Werner au centre, le milieu allume Benaglio en angle fermé. Le premier but de l’histoire européenne du club allemand aux finances autrichiennes est suédois, 1-0.
Une minute et 57 secondes
1-0, et moins de deux minutes pour prendre une double leçon. Un, les minutes suivant un but sont les plus dangereuses. Deux, il faut se méfier des fantômes. Sur un centre de Touré, Diakhaby parvient à remettre sur Tielemans qui trompe Gulácsi en deux temps, de la tête puis du bout du pied. 1-1 ou le prix de l’expérience, tandis que Monaco, après sa déroute niçoise, s’épargne un doute dangereux. Malheureusement, ça ne suffit pas à faire rentrer le plaisir sur le terrain. Même après les quinze minutes de repos réglementaires et ses ajustements tactiques, les sorties de balle monégasques restent trop aléatoires, les offensives allemandes trop automatiquement centrées sur Werner. L’homme le plus au niveau reste finalement celui qui va avoir l’occasion de se montrer après la blessure de Subašić. Élevé à l’école allemande, Benaglio sort haut dans les pieds de Werner, avant de se montrer très costaud sur le premier ballon de Jean-Kevin Augustin, à droite, une frappe de poney au premier poteau. La vitesse de Baldé n’y fera rien : les deux adversaires se séparent autour d’un bon point pour les amateurs de calcul, mais après un match très moyen pour ceux qui préfèrent le football.
RB Leipzig (4-4-2) : Gulácsi – Halstenberg, Upamecano, Orbán (cap.), Klostermann – Forsberg (Kampl 63e), Ilsanker, Demme, Sabitzer – Werner, Poulsen (Augustin 80e). Entraîneur : Ralph Hasenhüttl.
AS Monaco (4-2-3-1) : Benaglio – Jorge, Jemerson, Glik, Touré – Moutinho, Fabinho – Diakhaby (Baldé 74e), Tielemans, Sidibé (Ghezzal 84e) – Falcao (cap., Carrillo 89e). Entraîneur : Leonardo Jardim.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Eric Carpentier