- Ligue 1
- J31
- Lyon-Nantes (2-0)
Perrin envoie Lyon sur le podium
Lyon gagne encore dans son Parc et retrouve la troisième place. Au terme d'un match difficile, longtemps neutralisés par le FC Nantes, les Lyonnais s'imposent grâce à un numéro de Ghezzal conclu par Perrin et un penalty de Lacazette au dernier moment (2-0).
Lyon 2-0 Nantes
Buts : Perrin (83e) et Lacazette (90+3e)
« On a eu une mésaventure à Rennes, on n’a pas envie de connaître la même chose. » En deux mois, Guillaume Gillet est devenu le patron du FC Nantes. En patron, il résume donc exactement le schéma de jeu de ce Lyon-Nantes du samedi soir. Les Nantais ne veulent surtout pas se cramer bêtement une nouvelle fois et prendre une déculottée à l’extérieur. Étant donné la forme lyonnaise lors de ses derniers matchs et les soucis posés à tous les adversaires venus se frotter au nouveau stade, le FCN est donc méfiant. Très méfiant. Ce qui compte, ce soir, c’est la défense, c’est détourner l’OL de ses habitudes. Alors même si Der Zakarian s’appuie encore sur deux attaquants, il privilégie Léo Dubois en latéral… inversé, à gauche, pour couvrir les piqués intérieurs de Rachid Ghezzal. Lyon joue plus classiquement, avec de la vitesse tous azimuts devant et l’envie de provoquer la défense du FC Nantes dès le coup d’envoi.
Foire d’empoigne
Décalé du reste du multiplex pour cause de foire, l’OL commence son match en gardant la balle facilement, pas trop gêné par le FC Nantes au milieu de terrain. Les attaques insistent principalement sur le côté de Cornet, mais Sabaly s’en sort le plus souvent avec sérénité. Par conséquent, le premier quart d’heure se passe sans sursaut, comme pratiquement toute la mi-temps. Même si Lyon impose son rythme, les tentatives de Ghezzal pour mettre un peu de feu ne rencontrent pas un succès formidable. Une fois, et une fois seulement, il parvient à trouver de l’espace après avoir effacé Dubois. Et là, le danger est immédiat : sa frappe, déviée par Cana puis Riou, termine sa trajectoire en pleine transversale. Il reste alors un deuxième moyen pour l’OL de se procurer des situations chaudes : les quelques oublis de marquage des adversaires. Une première fois, Umtiti est oublié par Sala sur un coup franc et aurait dû ouvrir le score. Une seconde fois, bien plus tard, c’est Tolisso qui est étrangement seul et servi par Cornet. Les deux fois, les tentatives ne sont pas cadrées. Le reste du temps, Nantes tient solidement ses positions défensives. Le tout manque clairement d’audace et d’envie pour créer l’exploit, mais il a le mérite de faire sortir l’OL de sa zone de confort, à domicile. Alors qu’en début de match, l’OL essaye de construire patiemment et cherche les décalages sur les côtés, la fin de la première mi-temps se résume plutôt à de longues ouvertures dans le dos de la défense nantaise. Sans imagination. Quand Cornet ne glisse pas, c’est donc facilement intercepté par les Jaune et Vert. C’est pas joli, c’est pas sexy, mais c’est jusque-là un bon coup opéré par l’outsider.
Le plan foire
Bruno Génésio râle, dès le début de la deuxième période. Car Lyon n’est plus dans son match, plus du tout à la reprise. Les Blancs perdent la balle, vite et bêtement. Les combinaisons ne prennent pas. Nantes s’impose doucement dans le jeu, même si c’est parfois maladroit, parfois trop ambitieux. Gomis loupe le ballon après une bonne récupération, Gillet frappe de loin sans que ça ne soit dangereux. Le sentiment que Nantes peut même effectuer un petit hold-up maîtrisé grandit à mesure que le match avance, même si les offensives canari manquent de spontanéité. C’est toujours un match sans occasion, rugueux par moment, équilibré surtout à cause de deux tactiques qui se neutralisent. Quand Nantes frappe, après le plus souvent de belles remises de Sala, les ballons s’envolent. Quand Lyon frappe, il y a souvent un Nantais sur la trajectoire qui rend la tentative inoffensive. Voilà comment, minute après minute, le score n’avance pas et coince sur le 0-0. Il est 22h30. Tout le monde s’endort, sur la pelouse comme autour de celle-ci. Mais sur un numéro de Ghezzal et une frappe contrée, encore une fois, le ballon lobe la défense du FCN et retombe sur la tête de Perrin. Son premier ballon est le plus simple : il n’y a plus qu’à finir l’action. L’OL souffle. Avec un penalty de Lacazette au bout du bout du temps additionnel, l’OL se fait même du baume au goal average. Ce samedi soir, il a certes fallu souffrir. Mais avec un brin de réussite, l’OL se sort du piège tendu par Der Zakarian et s’installe sur le podium. En 2016, Lyon ne fait vraiment plus de cadeaux et peut viser haut.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Côme Tessier