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Perez : « J’ai pris du recul sur Bordeaux au départ de Chamakh »

Par Maxime Delcourt
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S'il fait des merveilles sur un premier album solo de pop en français, Saltos, Perez confesse d'emblée avoir moins de facilités avec l'actualité footballistique. Ce qui n'empêche pas l'ancien leader d'Adam Kesher d'avoir un regard avisé sur l'évolution de Bordeaux, de faire de Messi un emblème de la pop culture et de se rêver en Cantona.

Le football, c’est une tradition familiale pour toi ?

Dans les années 70, mes parents étaient à la fois arty et hippies. Fatalement, le foot était un truc de gros beaufs pour eux. Ils ont tout fait pour me tenir éloigné des terrains. Tout l’inverse de mon grand-père, qui s’est mis à entraîner les jeunes d’un petit village à côté de Bordeaux une fois à la retraite. Il m’a transmis sa passion, mais je n’ai jamais joué en club. Je me contentais de quelques parties de foot tous les week-ends avec mes potes au stade à côté de chez moi.

Qu’est-ce que ça donnait Julien Perez sur un terrain de football ?

Rien de forcément grandiose. Au collège, j’ai même connu l’un de mes pires souvenirs footballistiques. On jouait avec des potes à côté d’une cité, et là on tombe contre des mecs vachement plus grands. Ils avaient au moins quatre ans de plus que nous. C’est bête, mais ça compte énormément quand tu es au collège. Du coup, les mecs nous mettent une branlée, jouent violemment et accentuent au fur et à mesure le rapport de force. On a fini par perdre au moins 20-0. Le pire, c’est qu’on ne pouvait pas broncher parce qu’il y avait leurs grands frères à côté.

Et aujourd’hui, tu n’as pas envie de prendre ta revanche ?

Aujourd’hui, je vis à Paris et c’est compliqué de jouer. Les salles de futsal sont prises d’assaut et les parcs sont peu nombreux, il faut bien l’avouer. Et puis j’essaye d’y jouer le moins possible lorsque je suis en tournée pour éviter une blessure. Lors de notre premier jour de résidence au fond de la Bretagne avec mon ancien groupe, Adam Kesher, on avait fait un foot, et mon batteur s’était blessé. On faisait moins les malins pour la suite de la résidence et pour la tournée qui allait suivre. Du coup, je me contente de regarder les matchs.

Ceux de Bordeaux ?

Disons que j’étais au collège à la fin des années 90. Alors que ma passion pour le foot grandissait, comme pour beaucoup de collégiens, j’ai vu la France remporter la Coupe du monde et Bordeaux gagner le championnat l’année suivante. On ne pouvait pas rêver mieux pour devenir adepte (rires). C’était l’époque de Wiltord et Laslandes. J’étais absolument fan. J’ai d’ailleurs croisé ce bon vieux Lilian et sa fameuse coupe de cheveux dans une station balnéaire un peu glauque une fois. Cela dit, je me suis peu à peu désintéressé du foot. En grandissant, ce n’est pas forcément évident d’être en permanence plongé dans cet univers, faute de temps et d’argent.

C’est peut-être aussi dû au fait que Bordeaux peine à séduire ces dernières années… Tu penses que ça reste un grand club ?

C’est vrai que ça fait longtemps qu’ils n’ont pas terminé dans les trois premiers, mais ils ont eu tellement de grands joueurs et ont gagné tellement de titres que ce serait injuste de dire le contraire. Bon, c’est vrai que s’ils ne se réveillent pas et ne se remettent pas à gagner des trophées, ce palmarès n’aura plus aucune importance dans vingt ans, mais je pense que leurs exploits européens restent encore dans la mémoire de millions de Français. À défaut de pouvoir concurrencer Paris sur une saison, on peut déjà se contenter de ça.

De ton côté, quelle image retiens-tu du club depuis que tu les supportes ?

Outre le titre de 1999, c’est incontestablement la saison 2009/2010, lorsqu’ils battent la Juve et le Bayern en Ligue des champions. C’est depuis cette époque, et surtout depuis le départ de Chamakh, que j’ai commencé à prendre du recul. Je vibre moins pour le club en ce moment. Mais bon, je ne vais pas devenir supporter de Paris pour autant. Plutôt crever que de supporter une équipe sans âme, remplie de superstars. Nous, sans avoir des millions et des millions d’euros à dépenser, on peut se réjouir d’avoir eu des joueurs de la trempe de Micoud, Zidane, Lizarazu, Pauleta ou Wiltord. À l’époque, je me matais en boucle la cassette de tous ces buts compilés en fin de saison. Même quand je jouais à ISS, j’augmentais ses capacités pour en faire l’un des meilleurs attaquants du monde.

Aujourd’hui, il y a d’autres joueurs qui t’impressionnent autant ?

En L1, ces dernières années, c’est vraiment Hazard qui m’a le plus impressionné. J’aime ce genre de joueurs, dribbleurs et percutant. Sinon, j’aime beaucoup l’histoire de Messi. Ce mec qu’on a bourré d’hormones pour ne pas qu’il finisse nain et qu’on a constamment soigné pour qu’il puisse accéder au destin qu’on lui prédisait. Ça en dit long sur le fonctionnement du foot actuel, où l’on crée de véritables machines. D’ailleurs, c’est quand même marrant que, dans cette course à la perfection, ce soit l’un des mecs les moins athlétiques qui soit le meilleur. C’est une sorte d’anomalie. En plus, le fait que son principal rival soit un mec comme Ronaldo rend la chose encore plus romanesque. Cette rivalité, ça ferait un très bon film des frères Farrelly.

Le morceau Super Héros sur ton album, c’est un hommage à Messi en fait ?

(Rires) C’est vrai que Messi pourrait presque être un super-héros. En tant que spectateur, il faudrait que l’on trouve sa fêlure originelle, la faille qui aurait déclenché son formidable destin. Chaque super-héros en a une. De toute façon, pour avoir une telle motivation et un tel parcours, il y a forcément eu un élément déclencheur.

Toujours sur ton album, un titre se nomme La Vie nouvelle. Dans une nouvelle vie, tu aimerais être footballeur ?

Ça semble plutôt horrible comme vie, non ? En tout cas, si je devais l’être, ce serait un joueur à la Cantona, pour ce côté un peu artiste et ce côté grande gueule. Pouvoir foutre des coups de latte dans la tronche des supporters, ça peut être cool parfois, non ? (rires) Sinon, il y a aussi Paul Gasgoigne. Ça me permettrait de jouer bourré, ce qui ne serait pas une mauvaise nouvelle en soi.

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Par Maxime Delcourt

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