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«Perdre contre la France a une saveur spéciale»

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«Perdre contre la France a une saveur spéciale»

A la veille d'un concert événement à Guadalajara, avec les deux mythes du tropicalisme, Gilberto Gil et Caetono Veloso, le percussionniste halluciné de Bahia, Carlinhos Brown, nous a parlé foot entre deux portes et dans la foulée de France-Brésil. Ami de Ronaldinho, il apprécie de perdre contre les Bleus.

De nouveau, la France a battu le Brésil. Comment expliques-tu cette supériorité des Bleus sur la Seleçao ?

Les Français se préparent sans doute mieux et ils ont aussi de très bons joueurs. Enfin, je crois que le Brésil, dans une certaine mesure, jouit de perdre contre la France. C’est une équipe avec une saveur vraiment spéciale, comme l’Argentine ou notre Seleçao. En matière de foot, le Brésil prétend à l’hégémonie, mais on apprend aussi beaucoup quand on perd.

Aujourd’hui, nombre de grands joueurs brésiliens reviennent jouer au pays, comme Ronaldinho, Ronaldo, Deco… Comment expliques-tu ce phénomène ?

Les bons fils retournent à la maison, tout simplement. En Europe, on leur offre des conditions professionnelles optimales, mais au Brésil, ils retrouvent les conditions de vie qu’ils affectionnent, proches de leur famille, de leurs amis. J’en ai parlé avec Ronaldinho et Roberto Carlos, qui sont mes amis. Les joueurs sont tous des guerriers qui trouvent de l’amour en eux. Ils trouvent de l’équilibre dans leur bataille pour le ballon. Mais quand cela ne fonctionne plus, ils ressentent le besoin de retrouver l’équilibre affectif au pays.

Ronaldinho est semble-t-il un très bon percussionniste. Dresserais-tu des parallèles entre foot et musique ?

Ils sont intimement liés, par le sens du rythme qu’ils demandent, la communion avec le public qu’ils provoquent et dans les pays d’Amérique latine, ils constituent un véhicule pour l’ascension sociale des plus pauvres. La grande différence est que les musiciens ont le temps pour mûrir. Les joueurs, eux, débutent très jeunes et ont souvent grandi dans des conditions sociales extrêmement difficiles. Une aide psychologique leur fait souvent défaut pour assimiler les changements que suscite leur statut de joueur professionnel, de figure populaire.

Au fait, quel club supportes-tu ?

L’Esporte Clube Bahia. Ils étaient en seconde division mais viennent de remonter. Sa torcida est la plus présente dans les stades du Brésil. C’est un club très traditionnel, populaire, surtout chez les classes défavorisées du Nordeste. Son surnom est l’escuadro de azo, l’équipe de fer.

Propos recueillis par Thomas Goubin, à Guadalajara

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