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Pendant ce temps-là au Barça…
Avec huit Blaugranas champions d’Europe, le titre de la Roja porte encore en partie la marque du Barça. Tout sauf une surprise. Pourtant, le début de saison des ouailles de Tito Vilanova s’annonce plus difficile que ces dernières années. La faute à des caisses vides, un schéma tactique à éclaircir et des titres à retrouver.
Retrouver le trône domestique
Et Pep s’en alla… Après trois millésimes ponctués par quatorze titres, le divin chauve de Catalogne a décidé de plier les gaules sur un énième succès en Copa del Rey. Mais l’histoire retiendra que c’est le José Mourinho qui a mis fin à l’hégémonie catalane en pulvérisant tous les records : 100 points au compteur, 121 golazos inscrits… Ne reste que la cinquantaine de pions de Messi pour bouder un peu le plaisir de Cristiano Ronaldo. L’objectif de cette cuvée 2012-2013 est donc de renouer avec le Graal domestique. Un vingt-septième titre en Liga appuierait la thèse accidentelle lors de l’exercice précédent. Un second revers, et c’est tout un peuple azulgrana qui se mettrait à déchanter… Accessoirement, la bande à Puyol visera également une troisième coupe aux grandes oreilles en cinq ans. Histoire de faire rentrer un peu plus, s’il le fallait encore, cette génération au Panthéon du ballon rond.
Jordi Alba, le vrai bon coup
La hype de l’Euro, c’était lui. Du haut de son mètre soixante-dix, Jordi Alba Ramos, de son patronyme complet, a ravagé les côtés gauches polonais et ukrainien. Un viol sur Debuchy et une percée dans la défense de la Squadra Azzurra plus tard, le natif de l’Hospitalet – comme Victor Valdès – rentre au bercail après un intérim valencian. Une bonne pioche financière – seulement 2 milliards de pesetas, ou 14 millions d’euros – qui ne souffrira d’aucune difficulté d’intégration. Avec Iniesta à sa gauche, les défenses du royaume de Jean Charles s’attendent à souffrir le martyr… Dommage pour le Barça, mais Jordi s’en ira aux JO avec la sélection espagnole. Un court répit d’un mois pour les arrières-gardes ibères. Pour le reste du mercato, Sandro Rosell et ses amis chinent toujours à dénicher la perle rare en défense centrale à des frais limités. Javi Martinez, Hummels, Capoue (oui, oui) font partie de la short-list. Quant au buzzz Drogba, il s’est envolé du côté de Shanghaï. Du coup, on parle même de Nilmar. Pourquoi pas…
Un système avec Fabregas ?
A trois ? A quatre ? Ce dilemme, Guardiola s’est entêté à y répondre une saison durant. Une équation qui a finalement tourné à l’avantage d’un trio défensif. La faute à de trop nombreux pépins physiques ainsi qu’à une certaine extrémité dans les préceptes enseignés par Papa Cruyff. C’est la recrue Cesc Fabregas qui a fait les frais d’un tel système. Tout d’abord titulaire en début de saison, le presbyte de ses dames s’en est par la suite allé sur le banc… Mais voilà, à l’Euro, Cesc s’est installé en faux 9 une bonne partie de la compétition. D’abord hésitant, l’ancien cannonnier a sorti LE gros match de l’Euro en finale. Une prestation qui a de quoi relancer le débat : Fabregas en neuf et demi derrière Messi ? Pour Tito Vilanova, cela va être le casse-tête du mois d’août. Et du mois de septembre. Et de toute la saison, en fait.
¿ Le point d’interrogation Tito Vilanova ?
Tito, c’est la solution de facilité de Sandro Rosell : la vision du jeu de Pep Guardiola sans le charisme… Bref, l’ex big boss de Nike l’a jouée fine et devient intouchable. Un échec de Tito ne choquerait personne tandis qu’en cas de succès, toute la presse crierait au génie. La mission s’annonce plus que périlleuse, et le cadeau, empoisonné. Alors Tito va devoir envoyer du rêve aux socios dès ses débuts. Ca tombe bien, les premiers matchs officiels des Blaugranas sont deux Clasicos en Supercoupe d’Espagne. Histoire de montrer que Tito est tout sauf une erreur de casting. Et que des doigts dans l’œil, il est également capable d’en enfoncer dans les yeux du Special One.
Par Robin DelormeSuivre l’auteur sur Twitter
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