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Pelé, Cafu, Hulk, Edu, Zizinho, Kaká… Noms et surnoms des footballeurs brésiliens (Part 4)

Par Chérif Ghemmour
7 minutes
Pelé, Cafu, Hulk, Edu, Zizinho, Kaká… Noms et surnoms des footballeurs brésiliens (Part 4)

Suite de la saga sur les noms des joueurs brésiliens. Aujourd'hui, une partie plus ludique, avec les apelidos authentiques, ceux créés de toutes pièces et qui n'ont aucun lien avec le prénom ou le nom des joueurs.

Alemão (Ricardo Rogerio de Brito). Son apelido, Alemão, veut dire « l’Allemand » . On explique que ce surnom tenait à ses cheveux blonds et à sa peau très blanche ! Dans l’argot des favelas, Alemão, c’est l’ennemi (d’un gang rival)…
Caçapa (Cláudio Roberto da Silva). Le mot caçapa désigne les petits filets sous les trous des tables de billards qui réceptionnent les boules… Claudio Roberto da Silva, défenseur qui réceptionne tous les ballons comme une caçapa ? Plausible !
Cafu (Marcos Evangelista de Moraes). Son apelido, Cafu, dérive de l’apelido d’un autre grand joueur, Cafuringa (Moacir Fernandes). À ses débuts très offensifs en tant que latéral droit, on attribua vite à Marcos Evangelista de Moraes le surnom de Cafu en référence à Cafuringa, ailier droit de l’Atlético Mineiro tout aussi actif dans son couloir droit.
Dunga (Carlos Caetano Bledorn Verri). Au Brésil, Dunga, c’est Simplet (et non Grincheux !), l’un des sept nains du conte de Blanche-Neige. C’est son oncle qui le surnomma ainsi quand il était môme, car il croyait que son neveu un peu chétif ne grandirait que très peu…
Careca (Antônio de Oliveira Filho). En portugais, careca veut dire chauve. Or Antônio avait plutôt une belle tignasse… En fait, il a été surnommé comme ça car, quand il était môme, il était fan d’un célèbre clown brésilien appelé Careca !
Ganso (Paulo Henrique Chagas de Lima). Ganso veut dire une oie… L’intendant du FC Santos s’exclamait avec enthousiasme à l’arrivée à l’entraînement des jeunes U 20 du club : « Hey ! Voilà mon troupeau d’oies ! » Parmi ces oies, le petit Paulo Henrique. Ganso lui est resté. En argot, ganso veut dire aussi bourré, saoul…
Garrincha (Manoel Francisco Dos Santos). C’est sa sœur Rosa qui le baptisa ainsi en référence à un petit oiseau de la région de l’État de Rio, à cause de sa vivacité, de son caractère et de sa démarche (il avait une jambe plus courte que l’autre). Garrincha avait un autre apelido plus classique, « Mané » (de Manoel), un surnom donné par ses proches et qui signifie « simple d’esprit » (un trait de caractère de Garrincha parfaitement authentique). Outre ses deux apelidos parfois accolés ( « Mané Garrincha » ), le génial ailier droit du Botafogo se fit aussi surnommer de son vivant « Alegria do povo » (la joie du peuple, pour son jeu spectaculaire). Mané fut également immortalisé par un poème du grand Vinicius de Morais, O Anjo das pernas tortas (l’Ange aux pieds tordus).
Grafite (Edinaldo Batista Libanio). Enfant, le futur buteur de Wolfsburg avait déjà un apelido classique, Dina (dérivé d’Edinaldo). Jusqu’au jour où Estevam Soares, son coach des jeunes de l’ES Matonense (État de São Paulo) le surnomma grafite (graphite). Une allusion directe à ses longues et fines jambes en forme de crayon graphite…
Jùnior. C’est un apelido très répandu au Brésil. Que ce soit un dérivé de prénom (Jenílson Angelo de Souza, Champion du monde 2002) ou bien en référence au jeune âge ou bien en tant que fils d’un papa appelé Senior (Leovegildo Lins da Gama Júnior, grand ancien de la Seleção 1982).
Hulk (Givanildo Vieira de Souza). Son surnom est dû en même temps à la surpuissance de ses épaules et à sa ressemblance avec l’acteur Lou Ferrigno, l’interprète du surpuissant Hulk, dans la série américaine l’Incroyable Hulk.
Pato (Alexandre Rodrigues da Silva). Pato veut dire canard en portugais et c’est avec cette allusion au canard que l’ex-prodige rossonero est appelé au Brésil. Mais en fait, c’est l’origine géographique (source de beaucoup d’apelidos) qui explique ce surnom : Alexandre Rodríguez da Silva est tout simplement né à Pato Branco (État du Paraná).
Pelé (Edson Arantes do Nascimento). Ce surnom « Pelé » , c’est toute une histoire… Car le Roi Pelé lui-même ignore précisément d’où il lui vient ! Une précision, d’abord : Edson est une erreur de l’état civil pour Edison (de Thomas Edison, l’inventeur américain admiré par le père de Pelé). Une erreur de transcription très fréquente chez les analphabètes qui écrivent les prénoms comme ils les entendent… Ensuite, comme son père Dondinho (né João Ramos do Nascimento), Pelé eut un premier apelido, Dico ! Pendant longtemps, il a été dit que Pelé venait du mot pelada, à la fois terrain de foot en terre battue et à la fois partie de foot ouverte à tout le monde. Hypothèse plausible que Pelé ne contestait pas trop. Une autre hypothèse mais abandonnée depuis longtemps : Pelé dériverait de papel (papier), allusion aux balles de foot des pauvres gosses faites de chiffons et de papier… Une autre explication plus sûre dont Pelé a reconnu la pertinence remonterait à son enfance, quand il était écolier. Son père Dondinho jouait dans l’équipe locale de Vasco de Sao Lourenco (État du Minas Gerais) avec pour gardien de but un certain Bilé. Or Bilé était l’idole du petit Edson qui jouait souvent dans les buts : il s’écriait parfois « Bilé ! » en stoppant les tirs adverses. Le petit Edson se rêvait en futur gardien de but « comme Pilé » (tel qu’il le prononçait parfois). Quand sa famille a quitté le Minas Gerais pour s’installer à Bauru, il parlait de « Pilé » , se faisait appeler comme ça et ses potes ont transformé « Pilé » en « Pelé » … Autre hypothèse aussi agréée par le crack de Santos : un prête irlandais qui faisait du social dans le quartier pauvre de la famille de Pelé vit le jeune Edson manier le ballon avec virtuosité. Il s’exclama « Ag imirt peille » (traduction : « jouer au football » ) que les potes d’Edson reprirent en « Pelé » . Détail amusant : quand il arriva au Santos FC en 1956, le défenseur Wilson, épaté par les courses du jeune Pelé, le surnomma Gasolina (l’essence) ! Peu importe l’origine de Pelé : aujourd’hui, il suffît de dire O Rei (le Roi) et tout le monde sait de qui on parle…
Roberto Dinamite (Carlos Roberto de Oliveira). Apelido composé de son prénom et d’un explosif pour cet ancien attaquant de la Seleção et de Vasco da Gama. En 1971, un journaliste local avait titré, après que Roberto eut marqué : « Le garçon-Dinamite provoque une détonation au Maracaña » . CQFD.
Tostão (Eduardo Gonçalves de Andrade). Le petit môme Eduardo touchait bien sa bille quand il jouait sur les terrains de Belo Horizonte en surclassant ses aînés, bien plus grands que lui. Il le baptisèrent affectueusement Tostão, du nom d’une pièce de monnaie de grande valeur… Aujourd’hui, tostão veut tout simplement de la thune. C’est aussi en argot un coup de genou donné dans la cuisse… Est-ce que ça voudrait dire que le p’tit Eduardo Gonçalves de Andrade était aussi un sale petit latteur ?
Vágner Love (Vágner Silva de Souza Nascimento). Son prénom Vágner renvoie à une manie bien brésilienne d’affubler les enfants de prénoms parfois ahurissants (Vágner, Jefferson, Washington, Kennedy, Allan Delon, Michel Platini, voire Creedence Clearwater !) Mais pourquoi Love ? Le magazine So Foot donne l’explication : « Le nom Love vient d’un évènement survenu lors de la Copa São Paulo, la plus importante des compétitions juniors du Brésil : son coach le surprit un jour, sortant de la chambre d’une fille. Il l’écarta de l’équipe. (…) Après être passé professionnel, un journaliste suggéra qu’il adopte Love comme surnom. Vágner pensait que c’était une mauvaise idée, mais ce pseudonyme s’est propagé, et finalement il se dit que c’était la meilleure chose à faire. Aujourd’hui, il admet que c’est sa « marque déposée » et que cela le distingue des autres joueurs. Son fils aîné, qui vit au Brésil avec sa mère, se fait appeler « Lovinho » » … Si vous avez bien suivi, Lovinho = le petit Love !
Vampeta (Marcos Andre Batista Santos). Marcos avait un autre apelido effrayant, o Capeta (le Diable), à cause de sa silhouette. Perdre ses incisives lui valut le surnom de o Vampiro (le Vampire). La combinaison de vampiro et Capeta (ou bien de Batista ?) donnèrent Vampeta.
… Et puis voilà encore d’autres apelidos d’invention ! Ils sont célèbres, mais d’origine inconnue : Branco (Cláudio Ibrahim Vaz Leal, branco veut dire blanc : le Blanc), Brandão (Evaeverson Lemos da Silva), Dida (Nélson de Jesus Silva), Mineiro (Carlos Luciano da Silva, Seleção 2006), Müller (Luís Antônio Corrêa da Costa), l’immense Zico (Arthur Antunes Coimbra, dit « le Pelé Blanc » )…

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