Peace Cup : Un doigt de Porto

Soir d’été à Huelva, et toujours aussi peu de monde dans les travées du stade de la ville andalouse (lose?). Lyon affronte l’ancien club de son nouvel attaquant, Lisandro Lopez, et de son nouveau latéral gauche, Aly Cissokho. Si l’Argentin ne joue pas, l’ancien Guegnonnais, lui, tient son poste, accompagné en défense de Cris (capitaine), Mensah et Reveillère. Bref, nouvelle confirmation du 4231 de la part de Claude Puel, en attendant un éventuel second attaquant.

Au milieu, Mak II et Toul montent la garde devant la défense, Mounier, Pjanic et Ederson sont chargés de l’animation et, en attendant les débuts de Lisandro, la grande duduche de devant aka Fred Piquionne est chargé de faire l’étoile de mer. Lyon entame le match en se reposant sur ce qui sera sans doute son point fort : la qualité technique de ses milieux offensifs. Ça taquine pas mal. Reste que sur une frappe de l’improbable Hulk, Vercoutre se troue et boum, Porto mène 1-0.

Tant mieux, ça va obliger l’Olympique Lyonnais à jouer offensif. On va voir ce qu’on va voir. Sauf que Porto est bien en place, la défense bleue et blanche difficile à dépasser. Alors Michel Bastos, comme d’habitude, y va bien de son spécial –deux trois touches de l’extérieur du pied avant de déclencher une frappe sèche- mais ce n’est pas cadré. Un jour, y’en a bien une qui rentrera.

En attendant, comme de l’autre côté, Anthony Mounier fait du ski, Lyon n’y arrive pas vraiment. Reste les soyeux décalages plein axe de Miralem Pjanic, mais le petit prince perd trop souvent la gonfle. Du coup, Lyon enchaine les changements d’aile approximatifs. Dès que Sid ne joue pas, c’est pas la même. D’ailleurs c’est Fred Piquionne qui s’y met et se prend pour Surya Bonaly : un contrôle orienté, enchainé d’une frappe façon triple axel. Ce n’est évidemment pas dangereux pour le portier adverse. D’ailleurs, la mi-temps pointe le bout de son nez avec une frappe cadrée sur sept coté gone: merci Bastos, merci Piquionne. C’est Nanard Lacombe qui doit être content.

Lyon et Puel cherchent à peaufiner la méthode avant le résultat. L’équipe travaille la relation entre les joueurs qui composent les paires d’ailes (le retour du fameux one+one comme à l’époque d’Houllier est au programme), et la complémentarité entre les deux milieux défensifs. Mais tout ça reste trop approximatif. Alors Claude Puel n’insiste pas et fait tourner. Govou rentre pour Mounier, Kimi le rouge pour Toulalan. Lyon conserve son schéma, histoire d’avoir des automatismes, mais ne serait pas contre revenir au score. Ils accélèrent le rythme, occupent le camp adverse et remontent d’un camp. Résultat : la défense est trop haute, Hulk, lancé, la prend à revers, s’en va une seconde fois saluer Vercoutre et c’est Lyon qui est vert. Finies les vacances en Andalousie, l’OL est éliminé de la coupe de la pisse.