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Qui pour remplacer Mbappé dans le onze face aux Pays-Bas ?
Alors que l’incertitude plane autour de Kylian Mbappé (présent à l'entraînement avec un pansement) avant le match face aux Pays-Bas, l’équipe de France doit se préparer au possible forfait de son capitaine. Comment Didier Deschamps pourrait-il résoudre cette équation pour battre les Oranje et préparer la suite, en attendant le retour du patron ?
⇒ Olivier Giroud, une pointe de métier
Fini les permutations, une titularisation d’Olivier Giroud aurait l’avantage de définir un avant-centre clair. Marcus Thuram retrouverait alors de manière pérenne le couloir gauche, dans lequel il a gagné un grand nombre de duels face à l’Autriche, et serait chargé de dédoubler régulièrement avec Theo Hernandez. Car avec le meilleur buteur de l’histoire des Bleus sur le pré, l’utilisation des côtés prend une plus grande importance pour l’abreuver de centres. Le gros bémol de cette option est sans équivoque l’âge du futur Angelino, apparu plutôt à la peine et emprunté pendant une heure face au Canada et qui doit aussi composer avec une petite inflammation à l’adducteur. Mais avouez que l’histoire serait belle de voir Olive claquer son premier but à l’Euro depuis un certain quart de finale contre l’Islande.
⇒ Bradley Barcola, le feu follet
Principale surprise de la liste de Didier Deschamps, le jeune Parisien peut-il être également celle du terrain une fois le tournoi lancé ? Totalement décomplexé face au Luxembourg (avec une passe décisive à la clé), il a réalisé une entrée moins convaincante quelques jours plus tard contre le Canada. Le choix de faire appel à lui s’inscrirait dans l’exact opposé tactique d’Olivier Giroud, poussant le plus mobile Marcus Thuram en pointe pour composer une attaque rapide, capable d’avaler les espaces. Et de faire payer à Denzel Dumfries ses montées incessantes ? À défaut de faire grimper l’efficacité globale des Bleus face au but (cinq petits buts inscrits cette saison), le n°25 apporterait encore un peu plus de percussion bienvenue. Sans oublier que le coquin s’est fendu d’un très joli but lors du match des coiffeurs face aux U21 de Paderborn.
⇒ Kingsley Coman, l’éternel remplaçant
Dans ce registre, Kingsley Coman peut également être une solution. L’homme qui n’a jamais disputé un match complet en 56 sélections pourrait faire valoir son vécu pour convaincre Didier Deschamps de faire appel à lui, quatre jours après ne pas l’avoir fait entrer contre l’Autriche. Et que le sélectionneur se rassure, le lancer d’entrée laisse toujours l’option de le faire sortir avant la fin, histoire de ne pas briser la série.
⇒ Randal Kolo Muani, le chouchou
Seul « joueur de couloir » entré en jeu face à l’Autriche à la place d’Ousmane Dembélé, le héros malheureux de la finale du Mondial 2022 est bien meilleur en sélection qu’en club ces derniers mois. Buteur face au Chili et au Luxembourg déjà cette année, RKM jouit d’une grande confiance de DD depuis son retour du Qatar. Une titularisation de l’ancien Nantais aurait également l’avantage de renforcer l’axe, aux côtés d’un Marcus Thuram toujours plus à l’aise pour jouer dans une double pointe. Reste à savoir qui de Dembélé ou du natif de Bondy glisserait à gauche, les deux étant surtout utilisés sur la droite du terrain.
⇒ Adrien Rabiot, pour réveiller le fantôme de Blaise Matuidi
Et si Didier Deschamps choisissait finalement de remplacer un attaquant par… un milieu ? Comme Blaise Matuidi en 2018, un élément plus défensif pourrait faire irruption dans le couloir gauche. Pour y rester tout au long de la compétition, Mbappé reprenant place en pointe après son retour ? Tout cela reste à voir. Il n’empêche, si le sélectionneur devait opter pour cette option, Adrien Rabiot semble le garçon indiqué, trois ans après avoir notamment évolué piston gauche face à la Suisse. Un choix tactique qui pourrait également libérer un peu plus Antoine Griezmann offensivement. « Il peut amener plus, notamment si on compare à 2022 où il était en feu, reconnaissait le milieu de la Juve ce mercredi devant la presse à propos de son n°7. Il est dans un rôle un peu plus offensif. Je l’ai à la Juve, c’est une position qui me convient aussi. Ça dépendra du coach, de l’équipe qu’on affronte avec peut-être Aurélien (Tchouaméni) qui est un peu plus solide à la récupération. » Tiens, tiens, ça ressemble à une prémonition.
Par Tom Binet, avec Clément Gavard, à Paderborn