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Patrick Roberts, le golden boy

Par Paul Piquard
Patrick Roberts, le golden boy

Ça y est, Manchester City, toujours plus dépensier, a lâché 16 millions d'euros pour arracher Patrick Roberts à Fulham. Un type qui est comparé à Messi, mais qui n'a même pas disputé 30 matchs en pro depuis ses débuts, en mars 2014. Alors, très gros coup ou coup de folie ?

Il y a d’abord chez Patrick Roberts ce gabarit : 1 mètre 67 pour 58 kilos, qui déjà rappelle la silhouette de l’actuel meilleur joueur du monde. Et puis il y a cet amour du crochet court, et du double contact, du dribble simple, utile, et toujours dans le sens du jeu. Enfin, il y a une accélération démentielle, et un ballon qui colle au pied en toutes circonstances. En bref, quelques éléments physiques et techniques qui rappellent le génie barcelonais et qui lui valent rapidement le surnom de « Messi anglais » dans la presse britannique, peu avare en enflammades. Car pour le reste, Patrick Roberts a encore, logiquement, beaucoup à prouver sur le pré.

Un diamant à polir

Né à Kingston upon Thames, une petite ville de 43 000 habitants à l’ouest du Grand Londres, de deux parents scousers, Patrick Roberts se passionne rapidement pour le ballon rond et pour les Reds, avant de démontrer très jeune de grandes qualités. D’abord licencié au AFC Wimbledon, il est repéré à treize ans par Fulham après avoir terminé meilleur buteur d’un tournoi organisé par la chaîne de supermarché Tesco, et rejoint ainsi le centre de formation des Cottagers, avant de signer son premier contrat pro après son dix-septième anniversaire, en février 2014. Jusque-là, rien d’anormal. Un homme va pourtant se charger de faire basculer la carrière du jeune homme. À l’instar de Carlo Ancelotti lorsqu’il avait découvert Adrien Rabiot, Felix Magath, alors en mission sauvetage après avoir été nommé entraîneur le jour de la Saint-Valentin, va faire un tour dans les catégories de jeunes, histoire de dégoter du sang neuf.

Bluffé par les qualités du petit ailier, l’Allemand, d’ordinaire plutôt avare en compliments, décrit alors Roberts comme un « talent extraordinaire » avant de le convoquer dans le groupe pro, et de le lancer dans le grand bain en le faisant entrer en jeu face à Manchester City (défaite 5-0), puis Everton (défaite 1-3). Et si Magath et son nouveau joyau ne peuvent empêcher la relégation inévitable, Roberts continue sur sa lancée en éclaboussant l’Euro U17 de son talent, et en menant l’Angleterre à la victoire finale, avec trois buts et quatre passes décisives. Au même titre que son partenaire Dominic Solanke ou que le Portugais Ruben Neves ou encore le Hollandais Steven Bergwijn, Roberts attire alors la convoitise de tous les cadors de Premier League, d’Arsenal à Chelsea en passant par Liverpool et les deux clubs de Manchester.

Politique des quotas

Mais voilà, la saison de confirmation, en Championship, est plus compliquée, et Patrick Roberts ne fait que 17 apparitions, dont deux toutes petites titularisations, avant d’être renvoyé avec les U21 pour la fin de saison. Alors, comment les Citizens ont pu être tentés de lâcher une telle somme sur un joueur ayant disputé moins de trente matchs en pro, et surtout, pourquoi Patrick Roberts a-t-il rejoint une équipe où il sera barré par Silva, Nasri, Navas ou encore Sterling ? D’une part, Manchester City, lors de cette fenêtre, s’est séparé définitivement de James Milner, Frank Lampard, Dedryck Boyata, Scott Sinclair et Micah Richards. Soit cinq homegrown players. Que ce soit en Premier League ou en Ligue des champions, la liste de joueurs enregistrés doit contenir au moins huit joueurs formés localement, c’est-à-dire ayant été affiliés à la Fédération britannique durant trois saisons entre leur 15e et 21e année.

Or, avant les arrivées de Sterling, Delph, puis Roberts, seuls Joe Hart et Gaël Clichy remplissaient encore ces critères. À l’instar du PSG avec l’arrivée de Stambouli, le transfert de Roberts s’inscrit donc plus dans une logique administrative. Les critères de recrutement des Citizens étant de trouver des joueurs britanniques confirmés ou à très fort potentiels, pouvant rejoindre l’équipe première à moyen terme. Bref, des profils qui ne courent pas les rues. Car aussi cher qu’il ait pu coûter, Patrick Roberts ne devrait pas connaître les joies de l’Etihad Stadium immédiatement puisqu’aux dernières nouvelles, il semblerait qu’il intègre d’abord l’équipe « Elite Development Squad » , dirigée par Patrick Vieira. À voir si l’ancien capitaine des Gunners parvient à le faire progresser au point de lui enlever l’étiquette de « Messi anglais » , et d’enfin se faire son propre nom.

Vidéo
Dans cet article :
Bayern, City, PSG : un week-end de foot national en Europe
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