- Manchester United/Liverpool (2-1)
- Les notes
Patrice Évra, l’homme décisif
Manchester United a eu peur en fin de match face à un Liverpool volontaire mais limité. Mais comme souvent lors des MU-Liverpool, l’homme du match s’appelle Patrice Évra. Le meilleur joueur français du moment, non ?
Manchester United
De Gea (5) : Une parade pas si bonne que ça, puisque le ballon termine dans les pieds d’un attaquant adverse. Le football, c’est parfois cruel. Parce que Jérôme Alonzo, avec sa manchette de volley, bah il n’aurait pas pris de but.
Rafael (5) : Incapable de suivre Sturridge correctement sur le but. Ce n’est pourtant pas compliqué de le bloquer au départ.
Vidić (7) : Il aurait pu célébrer son but, mais il a laissé Évra le faire. Après tout, le brassard, il était autour de son biceps à lui. Et c’est bien l’essentiel.
Ferdinand (7) : Il a failli être ridicule une fois, avec un Suárez qui joue de son corps pour voir Rio se faire lober par un rebond, mais l’arbitre a sifflé immédiatement. Ferdinand l’a joué à l’expérience.
Évra (8) : Encore deux passes décisives, et une flopée de bons ballons joués vers l’avant. Mais surtout un pouce levé en direction de l’arbitre, comme une bénédiction, au quart d’heure de jeu quand l’arbitre siffle une faute à son encontre. Il est définitivement au-dessus.
Young (5) : Il veut jouer au bourrin sans en avoir forcément le physique. Forcément… il sort blessé à la mi-temps.
Carrick (6) : Liverpool ne l’a mis à contribution que pour la seconde période. Il avait donc toutes ses jambes pour la fin de match.
Cleverley (7) : Un robot. Aucune intelligence, mais des gestes exécutés à la perfection.
Kagawa (6) : Le département marketing a fait part à Ferguson d’une baisse des ventes de maillots en Asie. Sympa, Sir Alex a fait un effort. Mais il ne va pas pouvoir le faire dans les gros matchs, attention.
Van Persie (8) : Toujours aussi bon, toujours aussi beau. La preuve vivante que le football moderne n’est pas forcément physique. Merci RVP.
Welbeck (7) : OK, il a un gros problème de finition. Pour autant, si Newcastle met 10 millions pour Rémy, c’est 50 ou 60 qu’ils auraient dû mettre pour Welbeck.
Liverpool
Reina (6) : Quand il se fait percuter par Kagawa en première, les fans de Liverpool ont chanté son nom. Il ne l’a pas ramené. Il savait que c’était un de ses défenseurs qui avait empêché Van Persie de marquer en talonnade juste avant. Pas lui.
Wisdom (5) : Le petit nouveau, qui a fait un match à l’enthousiasme. À la Fabrice Apruzesse donc, le passé de chauffeur-livreur en moins.
Škrtel & Agger (5) : OK, ils n’étaient pas au top, souvent en retard. Mais il faut les comprendre, ils avaient la tête ailleurs. Sans ce foutu boulot, cette après-midi, ils auraient été à Paris en train de manifester.
Johnson (5) : Pour lui, changer de poste veut aussi dire changer de sport. Il s’est ainsi essayé au rugby et au placage. Un échec.
Lucas Leiva (5) : Le Brésilien est devenu plus roux et plus pâle que l’Anglais moyen. Et pas forcément plus technique.
Allen (5) : Il doit sa présence sur le terrain en seconde période le fait de ne pas avoir été averti en première, ça veut un peu tout dire.
Gerrard (7) : C’est sur une de ses frappes que vient le but. Il est loin d’être fini et a bien le niveau pour jouer dans un top club européen. Il méritait que l’on invente un prix, chaque année, pour récompenser les joueurs les plus fidèles à leur équipe. Les Gerrard ?
Sterling (5) : « Encore une fois et tu prends le prochain avion. » Cette phrase d’Au cœur de Liverpool va lui coller à la peau. Au moins autant que le « muscle ton jeu » pour Pirès. Surtout qu’il n’est pas prêt de décoller.
Downing (5) : Va se faire floquer « Diving » sur son maillot à l’avenir par souci de clarté.
Suárez (7) : Il s’est battu devant seul, comme un beau diable qu’il est. Conscient de la dureté de la tâche, il s’est offert des kiffs persos, préférant par exemple mettre Vidić à terre lors d’une occase au lieu de finir correctement l’action.
Sturridge (6) : Un but opportuniste, c’est bien. Mais ça ne fera pas oublier aux supporters les occases manquées pour égaliser en fin de match.
par Romain Canuti