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Pastore, créateur d’enthousiasme
C'est bientôt la fin des vacances et donc des balbutiements du début de saison. On est enfin dans le vrai. Paris semble avoir mis son football en ordre de marche, Lille aussi. Marseille qui ne fait jamais rien comme tout le monde a préféré prendre son temps.
Pastore, le coup de folie
42 patates sur le dos, une pression omniprésente et l’étiquette du joueur le plus cher du pays, Javier Pastore a de quoi se prendre les pieds dans le tapis à chaque sortie. Contre Toulouse, l’Argentin étrennait pour la première fois son statut de titulaire en Ligue 1. Après 45 premières minutes quelconques, le numéro 27 est passé en mode « j’écoeure tout le monde ». Deux passes décisives, un action de génie qui aurait pu se conclure par son premier caramel et une vision du jeu qui fait déjà très mal. Le maigrelet joue systématiquement vers l’avant. Techniquement, il semble facile. Trop parfois. Son enchaînement contrôle-ouverture sur le but de Gameiro est un modèle du genre. En plus, un mec capable de faire marquer Erding sur sa première occasion est forcément un génie. Paris s’est imposé à Toulouse (3-1) et a envoyé un message : l’argent fait le bonheur.
Traoré, la gauche caviar
Alain Traoré et sa dégaine de DJ au rabais n’en finissent plus d’étonner. Contre Ajaccio, le Burkinabé a encore fait parler la poudre. Deux buts – deux lunettes – pour un succès probant d’Auxerre à la maison. Alors qu’il restait sur une année anodine l’an dernier (20 matches, 5 buts), le numéro 27 en est à 5 pions en 4 matches. Costaud. Mobile et puissant pour un gabarit de crevette (1m76, 72 kilos), le gaucher n’en finit plus de casser les buts adverses. Contre Ajaccio, c’est Ochoa qui a été réduit au rang d’esclave sexuel par les coups de génie du milieu de terrain icaunais. Alain Traoré, c’est l’assurance d’un mec de gauche qui fait l’unanimité. Une perle, forcément.
Dijon, la mayonnaise prend
Dijon avait débuté le championnat par une patate rennaise en plein visage (1-5). Depuis, les Bourguignons ont rectifié le tir. Mieux, il reste sur deux victoires après leur succès à Evian samedi (1-0). Trois points qui portent la marque de Brice Jovial. L’ancien Havrais a encore claqué son pion (il en est à 3 en 4 matches) tout en n’étant pas titulaire. Le but est sexy. Un joli touché de l’extérieur pied droit pour une caresse amoureuse victorieuse.
Un rendement qui devient de plus en plus intéressant pour l’avant-centre. A l’image d’un Solskjaer, le Dijonnais se transforme en un super-sub. Il rentre, il marque, il part. 176 minutes de jeu dans les gambettes et le Guadeloupéen a déjà tout compris de la Ligue 1. Tout le monde avait parié sur une saison en enfer, pour le moment, les Moutardes Boys sont surprenants.
Marseille cherche la clé
3 points en 4 matches, sept buts encaissés et un sentiment général de fébrilité. L’OM n’est pas encore au rendez-vous après un mois d’août catastrophique (aucune victoire). Contre Lille, l’OM semblait avoir fait le plus dur en renversant le score au milieu de la seconde période via deux éclairs de Valbuena. Mais la défense a encore craqué derrière. Cette fois, c’est Rod Fanni qui est parti à l’abordage des chevilles d’Eden Hazard en pleine surface de réparation. Une belle connerie qui sonne le glas des espoirs marseillais. Défaits 3-2 dans le Nord, les ouailles de Deschamps gâchent leur football. Surtout, le mental ne semble plus être au beau fixe dans les rangs. Particulièrement chez les défenseurs où la fébrilité est omniprésente. Avec l’arrivée de la C1, les Olympiens feraient mieux de se sortir les doigts. Les points perdus ne se rattrapent pas.
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