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- Grèce-France (2-2)
Pas de sans-faute pour les Bleus, accrochés en Grèce
Il n'y aura pas eu de grand chelem pour les Bleus, qui ont dû se contenter d'un nul en Grèce (2-2). Randal Kolo Muani et Youssouf Fofana ont marqué de jolis buts et quelques points, et la France peut se tourner vers l'Euro.
Grèce 2-2 France
Buts : Bakasetas (56e) et Ioannídis (61e) pour les Grecs // Kolo Muani (42e) et Fofana (74e) pour les Bleus
Il n’y aura pas eu de grand huit ni de succès pour boucler une année riche en victoires pour l’équipe de France. À Athènes, les Bleus ont dû se contenter d’un point face à la Grèce (2-2) dans un match comptant pour du beurre, les Tricolores étant déjà assurés de jouer l’Euro en Allemagne et les Grecs de passer par les barrages pour tenter de les y rejoindre. Un petit suspense, quand même : si l’Argentine ne gagne pas au Brésil cette nuit, la France passera les fêtes à la première place du classement FIFA, même si personne n’ira le célébrer dans la rue.
Une délivrance pour Kolo Muani
Sur une pelouse en mauvais état, les deux équipes n’ont pas triché, en mettant du rythme et surtout pas mal d’engagement dans les duels. Les Bleus de Didier Deschamps, qui avait procédé à huit changements dans son onze par rapport à celui de vendredi contre Gibraltar, laissant notamment Kylian Mbappé sur le banc, ont livré un match sérieux comme ils ont su souvent le faire cette année. Le premier pressing grec aurait pu déstabiliser William Saliba, mais la France a rapidement pris le contrôle du ballon, et Ousmane Dembéle a trouvé les gants d’Odysséas Vlachodímos. Le portier grec a dû s’envoler pour sortir une jolie tentative d’Antoine Griezmann, capitaine d’un soir et patron dans son registre, entre sa justesse technique et son implication, à l’image de ce tacle digne des plus grands défenseurs sur Dimítrios Ioannídis.
Le chouchou du sélectionneur s’est même procuré une occasion en or, à la suite d’une ouverture sublime de Youssouf Fofana, mais sa reprise en finesse a heurté le poteau. Il y a eu quelques belles séquences, souvent sur le côté droit, et un petit pont de Konstantínos Mavropános sur Randal Kolo Muani pour régaler le public athénien. L’attaquant parisien s’est chargé de le refroidir avant la pause. Fofana, encore lui, a trouvé Olivier Giroud, dont la remise dos au but a permis à RKM de sauter sur le ballon pour allumer un pétard monstrueux dans un angle fermé (0-1, 42e). Son deuxième but en sélection, le premier depuis celui en demi-finales de Coupe du monde contre le Maroc, et une bonne chose de faite pour les Bleus.
Une récompense pour Fofana
On pensait que les Français allaient gérer leur avantage face à une Grèce volontaire mais peu dangereuse. L’entame après la pause a cassé cette impression, et la bande de Gustavo Poyet a renversé celle de Deschamps en cinq minutes chrono. Lucas Hernandez et Saliba avaient déjà dû éteindre les premières flammes, ils n’ont rien pu faire face à l’étincelle d’Anastásios Bakasétas, auteur d’une reprise puissante et précise à l’entrée de la surface, à la suite d’un ballon contré par Hernandez, pour tromper Brice Samba (1-1, 56e). Kolo Muani aurait pu remettre les Bleus devant d’une tête finalement captée par Vlachodímos, mais ce sont les Grecs qui ont piqué une deuxième fois pour tout renverser, Dimítris Giannoúlis faisant la misère à Jules Koundé pour aller servir Ioannídis, clinique pour mettre les locaux devant (2-1, 61e).
Une petite tache sur la copie défensive française après avoir été quasiment imperméable pendant toute cette campagne (1 but encaissé en 7 matchs) et l’heure pour Mbappé d’entrer en piste et de récupérer son brassard au passage. En face, l’équipe grecque a essayé de s’accrocher pour tenir une victoire de prestige. Les Bleus sont passés en mode siège, et la lumière est venue de Fofana, qui a bonifié sa belle prestation en déclenchant une frappe splendide des 25 mètres dans la lucarne de Vlachodímos (2-2, 74e). Le vent a tourné, la France a continué de pousser, et la Grèce a cru repasser derrière en fin de partie. Elle a été sauvée par ses montants à trois reprises : le portier grec a dévié un centre de Kingsley Coman sur ses deux poteaux, et le ballon semblait même avoir franchi la ligne, avant de détourner la dernière chance de Mbappé sur sa barre. À l’année prochaine.
Grèce (3-5-2) : Vlachodímos – Rétsos, Mavropános, Hatzidiakos – Róta (Pavlídis, 77e), Bakasétas (Konstantélias, 85e), Bouchalákis, Galanópoulos (Alexandrópoulos, 67e), Giannoúlis – Masoúras (Saliakas, 85e), Ioannídis (Zeca, 77e). Sélectionneur : Gustavo Poyet.
France (4-2-3-1) : Samba – Koundé (Clauss, 64e), Saliba, L. Hernandez (Disasi, 85e), T. Hernandez – Fofana, Rabiot – Dembélé (Coman, 64e), Griezmann, Kolo Muani (Mbappé, 64e) – Giroud (Thuram, 70e). Sélectionneur : Didier Deschamps.
Par Clément Gavard