- Coupe du Roi
- Quarts
- Real Madrid-Celta Vigo (1-2)
Pas de rebond pour le Real
Trois jours après sa cruelle chute à Séville, Madrid n'a pas réussi à se relever. Opportuniste, le Celta Vigo lui a infligé une deuxième défaite d'affilée à l'occasion du quarts de finale aller de Coupe du Roi.
Real Madrid 1-2 Celta Vigo
Buts : Marcelo (68e) pour le Real Madrid // Aspas (64e) et Castro Otto (70e) pour le Celta Vigo
Incompréhensible. Voilà l’un des traits de caractère qui sied le mieux au Real Madrid cuvée 2016-2017. Capable de demeurer invincible sans jouer de manière extraordinaire ou d’habituer les supporters à des scénarios invraisemblables qui tournent à leur avantage, mais également capable de proposer une prestation sans saveur, sans occasion, avec peu de beaux gestes, peu d’intensité et peu de bons points à retenir. Comme ça. Boom. Sans crier gare. Capable de rester invaincu pendant de longs mois, mais capable aussi d’enchaîner deux revers d’affilée face à des concurrents à sa portée. Contre le Celta, en quart de finale aller de Coupe du Roi, on a eu droit au plus moche des Real. Celui qui ne fait pas les efforts, qui ne se sert pas de son talent, qui est fébrile en défense et qui perd. Seule petite satisfaction en vu du retour : la réalisation de Marcelo, qui ne leur donne qu’un point de retard.
Aspas court, mais gâche, Asensio et Vasquez provoquent
L’objectif pour les hommes de Zidane, c’est forcément d’éviter le doute après cette première défaite loin d’être grave contre Séville, qui a cependant mis fin à une série de quarante rencontres sans défaite. Pour cela, le technicien français aligne une équipe quasiment type. Seul Benzema, laissé sur le banc au profit d’Asensio et Vázquez, manque à l’appel. Même Ronaldo et Marcelo ne sont pas laissés au repos. Au milieu, Modrić et Kroos jouent les patrons et dominent globalement leur sujet, sans toutefois créer la brèche. Le plus dynamique des Merengues reste Asensio, qui prend décidément de plus en plus de place parmi les remplaçants habituels. En face, des situations sont parfois trouvées, mais Aspas, qui fait des misères à Ramos, opte souvent pour les mauvais choix. Pour les deux camps, les frappes de loin restent l’arme prioritaire. Et ça ne suffit pas. Loin de là. Pas inspirés, les 22 acteurs n’offrent pas franchement un superbe spectacle. Le Celta ne s’en plaint pas, lui qui signerait des deux mains pour un match nul sans but lors de cette première manche.
Aspas convertit, Castro Otto triomphe, le Real pleure
ZZ décide alors de procéder à des changements. Morata et Benzema étant sur le banc, ce serait bête de s’en priver. Reste que l’entrée de l’Espagnol, volontaire, a autant d’influence qu’un petit pipi sur un gigantesque incendie. Les tentatives sont toujours aussi imprécises et le jeu proposé manque de cohérence. CR7 ne semble pas avoir envie d’accélérer, Kroos a la flemme de frapper correctement ses coups de pied arrêtés et Danilo n’est pas des plus rassurants au poste de latéral droit. C’est d’ailleurs de son côté que vient l’ouverture du score en faveur de Vigo : sur un bon centre, Marcelo dégage comme il peut, à savoir sur Aspas, qui ne rate pas son face-à-face avec Casilla. Cinq minutes plus tard, la défense du Real craque une nouvelle fois , avec Castro Otto qui se faufile dans l’axe et trompe le portier de la Maison-Blanche. Heureusement pour cette dernière, Marcelo a trouvé le chemin des filets entre les deux réalisations adverses d’une chouette volée contrée. Benzema ne peut pas en dire autant, lui qui est l’auteur d’un immanquable à trois mètres de la cage et qui ne peut bouleverser le score. Qu’on se le dise : Madrid va devoir se bouger d’ici le match retour. Dans le cas contraire, les critiques vont revenir bien plus vite qu’elles ne sont parties il y a un an.
Par Florian Cadu