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- OM/Copenhague
Pas de Mlada Boleslav, SVP !
En principe, le FC Copenhague aurait dû déclarer forfait vu que les stats sont formelles. En gros, 98 % des équipes s'étant imposées 3-1 à l'aller et à l'extérieur se qualifient au tour suivant. Les Danois sont quand même venus jouer à Marseille. On verra donc comment ils gèreront leurs 2 % de chances de faire passer les Olympiens pour des clowns...
L’élimination catastrophe tiendrait en trois mots : Bleus, Paris et Benfica. Kézako ? Tout simplement que sortir du strict contexte de ce 16ème retour pourrait conduire l’OM à la désillusion. Car dans l’entourage marseillais, on parle un peu des Bleus : Cheyrou enfin appelé en Équipe de France ? Ben Arfa rappelé ? Dans l’ordre chronologique des choses, Domenech donnera sa liste cet aprem, vers 15 heures. Deuxième motif de dissipation, évidemment le Classico de dimanche soir, contre le PSG. Un match que Didier Deschamps prépare très sérieusement au vu du turnover qu’il compte appliquer ce soir contre Copenhague (voir plus loin). Enfin, toujours dans la même tranquille assurance qui fait vendre des peaux d’ours pas encore tués, on commence à se focaliser sur… Benfica, probable adversaire des Phocéens en 8èmes ! On rappelle qu’au match aller, les Lisboètes avaient fait 1-1 au Hertha Berlin… Bon, OK on ne va se faire peur : l’OM devrait passer ce soir, au Vélodrome. Reste que si l’impensable se produit, on saura entre autres quelles en étaient les causes…
On se rappelle que le score flatteur (3-1 là-bas) avait quand même masqué un contenu beaucoup plus équilibré. Que les Danois avaient plutôt fait bonne figure en pénétrant à de multiples reprises dans les 16 mètres marseillais et qu’ils s’étaient procuré deux, trois occasions nettes. Et surtout que l’OM avait fait la différence à la fin du match, notamment sur un exploit perso de Ben Arfa. Stale Solbakken, le coach norvégien de Copenhague, a été explicite : « Notre objectif est de marquer rapidement afin de devenir dangereux au fil du match » . Pas franchement conquérant, mais pas défaitiste non plus. Ceci dit, même en marquant rapidement, il faudrait un minimum de 3-0 cash pour passer… Peut-être en exploitant alors d’éventuelles carences d’une équipe marseillaise un peu expérimentale. Mbia est suspendu, Brandao pas encore remis, Niang sûrement ménagé pour bobo au pied, Valbuena et Lucho pareillement exemptés au vu de dimanche au Parc… Du coup, on aurait une charnière centrale Hilton-Diawara qui peut offrir un peu de friabilité, un Kaboré devant la défense (why not, mais pas forcément secure) et devant, un Morientès qui fait de plus en plus figure de matamore… Voilà, en gros les perspectives favorables pour les Danois : miser sur les faiblesses présumées des Phocéens et sur une suffisance a priori coupable. Sinon, le FC Copenhague alignera la même équipe au complet qu’à l’aller, qui on le répète, ne manquait pas de vaillance. Mais, bon, ce sera très dur pour eux de passer.
Côté marseillais, donc, outre le turnover évoqué plus haut en vue du PSG-OM de dimanche soir, on suivra certains joueurs de près. Gaby Heinze, qui pourrait faire sa rentrée ce soir, en latéral gauche, un poste qui semble de plus en plus se dessiner pour la suite de la saison. On suivra aussi Charles Kaboré, dont on a souligné les gros progrès cette saison, au point qu’il est devenu un peu le joker et l’homme à tout faire de Deschamps : défenseur latéral ou milieu, voire buteur (à Copenhague, justement). Ben Arfa devrait débuter la partie, une bonne occasion de poursuivre le bon parcours entamé depuis 2010. Le genre de match qui pourrait lui donner, s’il est bien négocié, l’espoir d’être titulaire au Parc, et un peu plus (soit 90 minutes pleines). Idem pour Koné, a priori dans le onze de départ : un match à ne pas rater, lui dont l’inefficacité est indigne de son statut. Pour le reste, la Dèche a lié les deux rencontres de Copenhague et de Paris : « Il faut assurer la qualification en préparant au mieux le match de dimanche » . CQFD : une petite qualif juste pour poursuivre la bonne dynamique lancée en début 2010. On le répète : Deschamps est un compétiteur et l’Europe lui tient à cœur. Le coup de Bordeaux à Athènes ne le laisse pas plus insensible que la victoire de l’OL contre le Real. Il avait d’ailleurs félicité publiquement et chaudement la performance lyonnaise de Gerland (1-0)… Mais d’abord battre le FC Copenhague ! Un truc apparemment fastoche. Reste plus qu’à le prouver.
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