- France
- Ligue 1
- 12e journée
- Montpellier/Nantes (1-1)
Pas de hold-up pour Nantes
Dominé par Montpellier toute la rencontre après avoir ouvert la marque, le FC Nantes a cédé dans les arrêts de jeu à la Mosson (1-1). C'est Djamel Bakar qui a répondu à Filip Djordjevic dans un match qui a parfois viré au siège.
Montpellier – Nantes : 1-1Buts : Bakar (91e) pour Montpellier ; Djordjevic (22e) pour Nantes.
Jusqu’à la 91e minute, on a cru au casse parfait. Les cambrioleurs nantais avaient même un pied et demi en dehors de la Mosson lorsque l’alarme s’est déclenchée. Par l’intermédiaire de Djamel Bakar, le plus petit agent de sécurité de leur effectif, les Montpelliérains ont arraché le nul dans les arrêts de jeu et calmé les ardeurs des promus. Tout semblait pourtant sourire aux joueurs de Der Zakarian. Ils ont ouvert le score en début de match grâce à un but chanceux de Filip Djordjevic avant d’attendre Montpellier dans leur moitié de terrain. Malgré un bon Cabella, les locaux ont dû attendre la toute fin de rencontre pour faire plier Riou dans une seconde mi-temps qui a parfois tourné au siège. Quatrièmes avant la rencontre, les Nantais restent calés au pied du podium. Toujours scotchés à la 16e place au classement, les hommes de Jean Fernandez mettent tout de même fin à trois défaites de rang toutes compétitions confondues.
Un Djordjevic opportuniste
Un but et puis c’est tout. Michel Der Zakarian ne retiendra pas grand-chose d’autre de la première mi-temps de ses petits protégés. Après avoir engagé, les Canaris abandonnent vite le monopole du ballon à des Montpelliérains emmenés par un Cabella ultra remuant. Dans tous les bons coups, le petit international espoir bute sur Riou au terme d’un numéro en solo. Dans le jeu ou sur coup de pied arrêté, Cabella distribue et prend même sa chance de loin. Mais voilà, sur une des rares incursions nantaises dans la moitié de terrain adverse, le latéral droit Issa Cissokho prend sa chance des 20 mètres (22e). La frappe écrasée du frérot d’Aly se transforme en offrande pour Djordjevic qui devance Congré pour couper la trajectoire du bout du pied gauche (0-1). Bien qu’abattus, les hommes de Jean Fernandez reprennent leur manège. Les Canaris ne voient pas souvent la gonfle, mais ils ne sont pas en grande souffrance pour autant. Quand le bloc nantais ne se dégage pas de la tête, Montaño et Camara allument les pigeons. De toute façon, le salut ne peut venir que de Rémy Cabella. C’est encore lui qui fait frissonner la Mosson lorsque, depuis l’entrée de la surface, il tente un amour de piqué que Riou est tout heureux de voir retomber derrière sa balle transversale. À mesure que la mi-temps approche, les visiteurs assument de plus en plus un plan de jeu qui consiste à attendre. Ils se permettent même de gâcher une belle occasion de faire le break en contre, la faute à un Serge Gakpé peu inspiré.
Bakar fait chavirer des moines bouddhistes
En cette seconde mi-temps, le scénario n’a pas changé, les Montpelliérains continuent à malmener les promus sans pour autant trouver la faille. Peu avant l’heure de jeu, Montaño croit même égaliser de la tête sur un centre de Cabella (toujours lui), mais le Colombien est hors jeu. Quelques minutes plus tard, c’est un tir de Souleymane Camara qui rase le poteau de Rémy Riou. Dans les tribunes dégarnies de la Mosson, une vingtaine de moines bouddhistes assiste au siège. D’ores et déjà, un des moments les plus WTF de cette saison 2013-2014. Filip Djordjevic puis Serge Gakpé manquent de peu le hold-up en cette fin de match. Ils s’en mordront les doigts puisque Djamel Bakar parvient finalement à égaliser (91e). L’attaquant de poche manque son contrôle après avoir hérité du ballon au point de penalty avant de frapper du droit dans le petit filet de Riou (1-1). Les Montpelliérains sont même passés tout près de l’emporter sur une dernière occasion de Camara. Les moines bouddhistes, eux, se fendent la gueule.
Par Arnaud Di Stasio