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« Partir en Islande ? Pourquoi pas ! »

Propos recueillis par Lucas Hybord
14 minutes
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Perrier tranche, chemise ouverte, lunettes de soleil, et terrasse parisienne. Nous sommes début septembre et Jean-Luc Vasseur est encore en vacances. Mais il ne compte pas le rester pour longtemps, quitte à voir du pays.

Comment se sont passées vos vacances ?Je vais bien merci, j’ai passé un mois au Maroc. Être en vacances au mois d’août, pour un entraîneur de foot, c’est inestimable. Voir autant de monde sur les lieux de villégiature, ce n’est pas habituel. Je ne cache pas que j’aurais préféré être en situation, mais il faut savoir apprécier ces moments-là. Il faut mettre à profit le temps que l’on a entre deux projets. On passe du temps en famille, avec les amis, on fait du sport aussi. On a tendance à s’occuper plus des autres que de soi. Ça a été une parenthèse où j’ai pu me concentrer sur moi.

Vous avez coupé du foot depuis la fin de votre aventure au Paris FC ?Non. J’ai notamment suivi l’Euro, au stade pour France-Roumanie et Russie-Slovaquie, à la télé pour le reste. C’est un laboratoire pour tous les entraîneurs. J’aime beaucoup regarder ce qu’il se fait dans d’autres pays, il y a des innovations.

Votre objectif, c’est de retrouver un club rapidement ?Je dirais plutôt wait and see. Il faut faire attention à ne pas repartir trop vite. Tous les championnats européens ont repris, et c’est très différent de commencer une saison ou de la prendre en cours. Mon expérience au PFC a été très intéressante en ce sens. C’était la première fois que je reprenais un club en milieu de saison. Je vais aujourd’hui attendre que des situations s’ouvrent, et surtout ne pas me précipiter. Il y aura toujours une part de risque, bien sûr, mais je ciblerai mes possibilités. Je ferai attention à la constitution du club, à son histoire, aux structures, aux fans. On arrive plus facilement au bout de ses objectifs quand plusieurs éléments sont favorables, et le public peut être un facteur très important. Ça doit être quelque chose qui sert le club.

Au PFC, le club avait connu de nombreux déboires quand je suis arrivé, et le vestiaire n’était pas au mieux.

Est-ce quelque chose qui vous a manqué jusqu’ici ?Non, pas forcément. À Reims, j’avais de bonnes conditions d’entraînement, mais je n’avais pas choisi le staff. Au PFC, le club avait connu de nombreux déboires quand je suis arrivé, et le vestiaire n’était pas au mieux. La combinaison de tout ça fait qu’on apprend. Les outils que l’on vous donne et que l’on donne aux joueurs, c’est très important.

C’est l’expérience qui rentre ?Oui, je suis encore un jeune entraîneur, et j’estime que l’échec n’est pas négatif, mais constructif. Qui ne s’est jamais planté ? On pourrait critiquer Ferguson d’avoir lâché Pogba pour que MU le rachète plus de 100 millions d’euros trois ans plus tard. On fait des choix, on les assume, l’important étant de ne jamais refaire la même erreur.

Je suis admiratif de toutes ces capitales d’Europe qui concentrent plusieurs équipes. Je pense que même pour le championnat français, un derby parisien serait une bonne chose.

Revenons sur la saison passée. Le PFC descend, tout comme Créteil, que vous aviez fait monter trois ans plus tôt. Dure fin de saison pour vous.Oui, il y a un petit côté cœur, évidemment. Je suis parisien, donc je suis toujours sensible à ce qui se passe dans la région. Je suis admiratif de toutes ces capitales d’Europe qui concentrent plusieurs équipes. Je pense que même pour le championnat français, un derby parisien serait une bonne chose. Il y a le derby du Rhône, il y a l’Olympico, le Clásico, mais pas de derby de Paris ; ça pourrait intéresser pas mal de gens, et offrir autre chose. Le PSG monte une grosse équipe avec des stars, du people, et je pense qu’il y a de la place pour une équipe de jeunes formés dans la région parisienne. C’est quelque chose auquel je suis sensible.

Reste que le PSG est de plus en plus attentif à son centre de formation.Oui et non, qui ont-il sorti récemment ? Rabiot, Areola – qui était prêté la saison dernière – et Kimpembe, parce que Silva était blessé et Marquinhos pas là. Un club qui a des ambitions comme Paris doit se donner des moyens d’être au top dans toutes les compétitions, c’est délicat d’intégrer des jeunes. Je pense qu’il est possible de créer un collectif avec des jeunes joueurs, issus d’un même centre, entourés de quelques cadres. Je me souviens d’Auxerre dans les années 90 qui avait Blanc, Roche, Scifo pour encadrer de bons jeunes. Très intéressant, et je pense qu’avec le modèle économique de formation à la française, c’est possible.

Vous avez essayé avec Créteil, puis avec le Paris FC, le prochain sur la liste, c’est le PSG ou le Red Star ?Le PSG, si je réussis et que ma carrière m’y amène, ils montent un projet ambitieux, c’est certain. Après, je n’ai pas fini avec Créteil, puisque j’ai été transféré.

Créteil a vendu son entraîneur, ce qui n’arrive pas souvent dans le monde du foot. Le Stade de Reims est un club mythique, c’est une proposition qu’on ne refuse pas.

Vous n’avez pas de regret d’avoir « lâché » le projet ?
Personne n’a lâché le projet, Créteil a vendu son entraîneur, ce qui n’arrive pas souvent dans le monde du foot. Le Stade de Reims est un club mythique dans l’histoire du foot français, c’est une proposition qu’on ne refuse pas. Elle n’a pas été idéale, mais on ne la refuse pas. Pour réussir, je pense qu’un entraîneur doit venir avec son adjoint, pour s’installer plus vite, avoir un maximum d’info. C’est une nécessité. C’était la première fois que je venais seul dans un club.

Et la dernière ?Je ne peux pas le dire avec certitude, car je ne sais pas comment ça se passera dans le futur. Mais les clubs ont tout intérêt à mettre leur entraîneur dans les meilleures conditions pour qu’il réussisse sa tâche.

Revenons sur le PFC, qu’a-t-il manqué pour renverser la vapeur (quand il devient entraîneur, le club est 18e de Ligue 2, à deux points du 17e, ndlr) ?
Il nous a manqué un peu de temps, mais ça été une aventure intéressante. Quand je suis arrivé, il y avait beaucoup de problèmes : des blessures, des suspendus et une inertie de méforme qu’il a fallu remettre à la tâche. On s’est focalisé sur une stratégie de recrutement et le club a recruté Pierre Dréossi un peu tardivement. Les nouveaux ont apporté le dynamisme souhaité, mais le poids du vestiaire était trop important. Trente et un joueurs, c’est trop pour mener une opération commando. Malgré de bons matchs, on n’a pas de résultats immédiatement et on joue avec la malchance du dernier.

Vous reprendriez un club en cours de saison ? J’étudierais ça, je regarderais où se situent les problèmes. Y a-t-il une coupure entre les joueurs et l’entraîneur, y a-t-il des blessures ? Ça se joue souvent à pas grand-chose.

Qu’est-ce qui a fait que vous n’êtes pas reparti avec le PFC pour la saison ?C’est un dossier qui est encore en cours d’instruction, donc je ne m’étendrai pas là-dessus. C’est une décision unilatérale, et ce n’est pas la mienne.

Ce n’est pas prétentieux de penser que je pouvais driver une équipe de Ligue 1.

Revenons sur l’épisode Reims. Votre première expérience en Ligue 1. Avec le recul, pensez-vous que vous aviez les épaules pour le faire ?Bien sûr. Je ne me suis jamais senti étriqué à ce poste. Ce n’est pas prétentieux de penser que je pouvais driver une équipe de Ligue 1. Il y a sûrement plus de comm’ à gérer, mais ça allait. Finalement, le seul problème, c’est d’être venu seul. À Reims, un cycle se terminait avec le départ d’Hubert Fournier. Le club et lui avaient fait du bon travail avec un socle de joueurs venus de National. Tout s’est peut-être fait un peu prématurément. Je me suis senti isolé, et j’étais le seul à savoir où je voulais emmener ce club.

Mais le président qui vous engage, il a discuté avec vous, il sait ce que vous voulez faire ?Oui, bien sûr, et il vous laisse travailler dans une certaine liberté technique et tactique. Après, il y a des choix à faire, et tous les entraîneurs ont des principes. Les miens sont sûrement différents de ceux d’Hubert Fournier. Vous savez à la fin des matchs allers, l’équipe est 8e. L’animation offensive fonctionne, on a un pourcentage de possession de balle plus élevé que la saison d’avant, etc. Puis nos quatre meilleurs joueurs partent à la CAN. Vous ajoutez un ou deux blessés, et la dynamique positive devient très vite négative. Tous les joueurs sont touchés, on ne retrouve plus la même fluidité et le mois de janvier se passe très mal. On prend un point en quatre ou cinq matchs. C’est difficile ensuite de relancer la machine, avec des joueurs qui reviennent de la CAN dans un contexte différent, fatigués. Regardez les Brésiliens, ils ont tous eu du mal à revenir après le Mondial 2014. Certains clubs font attention à ça, de manière à avoir un équilibre parfait pour combler pendant cette compétition.

Ce n’est pas possible de le faire à Reims ? Si, on avait trente et un joueurs, mais est-ce que ces trente et un-là étaient en capacité de jouer ? Non. Ça pèse dans un vestiaire, et on avait tellement travaillé pour trouver des repères, cette CAN a cassé la dynamique.

Par rapport aux médias, vous êtes-vous senti plus exposé en Ligue 1 ?Oui, évidemment, mais après tout, c’est un rapport de force. Tout dépend de l’effectif que vous avez à votre disposition. Que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2, je suis là pour optimiser les moyens que l’on m’offre, que ce soit en matière de joueurs ou de structures. J’en reviens à ce que je disais en préambule, je ferai attention aux leviers que l’on m’accorde pour mes prochains projets. Les leviers, c’est le stade, le public, une ville derrière vous qui vous pousse. C’est de la pression, mais une bonne pression. Il y a des projets qui peuvent être intéressants. Je ne suis pas là pour travailler six mois dans un club, mais sur le long terme, dans la construction d’un projet. Avec ma sensibilité de formateur, ma volonté de rendre un club économiquement pérenne, et l’envie d’attirer du monde au stade. Pour ce dernier point, si vous servez de la soupe aux gens, ils ne reviennent pas.

J’étais la 8e attaque, et la pire défense. Je pense que l’un dans l’autre, on peut réussir. Alors est-ce que je dois aller travailler en Allemagne ?

C’est difficile en France où tout le monde semble frileux…Écoutez, à Reims, on me reprochait de prendre trop de buts. Quand je fais le parallèle avec mon prédécesseur, il était la 8e défense, et la pire attaque. J’étais la 8e attaque, et la pire défense. Je pense que l’un dans l’autre, on peut réussir. Alors est-ce que je dois aller travailler en Allemagne ? Pourquoi pas, s’ils ont l’ouverture d’esprit et que je peux me sentir plus à l’aise. En France aujourd’hui, c’est le constat des experts, des consultants, qui sont d’anciens joueurs, il n’y a que certaines équipes qui ont les moyens de pouvoir jouer, les autres doivent offrir autre chose. Après, chacun fait comme il veut, je préfère mourir avec mes idées.

Enfin, Lorient, par le passé, ou Nice ont prouvé qu’il n’y avait pas besoin des moyens de Paris, Lyon ou Marseille pour jouer au football. Une fois, à Reims, votre président vous avait reproché de ne pas avoir joué le 0-0 contre Caen en fin de match…Oui, et nous avions perdu 2-0, je m’en souviens. C’est symptomatique de notre championnat quand même. Complètement. Je ne pensais pas du tout la même chose que lui, mais en tant que président, il a le droit de s’exprimer. On venait de faire 2-2 contre Paris, dans un match un peu chanceux, mais en marquant deux buts tout de même. Face à Caen, c’est le deuxième match à domicile, donc la 3e journée du championnat. Si on ne prend pas de risque à ce moment, quand est-ce qu’on va le faire ? Donc je tente de gagner le match, on a des situations, on ne marque pas, et on fait deux erreurs pour deux buts encaissés. Mais je pense que ça peut tout de même marcher en France. Certains clubs font preuve de stabilité. Vous parliez de Lorient tout à l’heure, il y avait Gourcuff, aujourd’hui c’est son adjoint Ripoll qui est en poste. On travaille dans la continuité. Si l’entraîneur se sent épaulé, légitime, ça donne un peu plus de sérénité. Je pense que les dirigeants devraient faire plus confiance à leur entraîneur. Il y a eu une réforme récemment qui va peut-être aller dans ce sens, c’est les deux descentes et le barrage.

Les présidents manquent-ils de poigne face à la vindicte populaire ?Non non non, ce n’est pas une question de poigne. Certains résistent, mais ce n’est pas un métier facile. Un club de foot, c’est une entreprise particulière. Je pense qu’il faut donner plus de crédit à l’entraîneur, et pas trop aux joueurs, ce qui est le cas aujourd’hui. Il y a un autre club qui travaille bien, c’est Saint-Étienne. Galtier est soutenu par ses deux présidents.

Ça reste un entraîneur frileux. Il a quand même dit en fin de saison dernière, alors qu’il était à la lutte avec Monaco pour la 3e place, qu’il ne voulait pas de la Ligue des champions…
Je parle surtout de la relation de travail. Après, le contenu est propre à l’entraîneur. Ils progressent à la Sergueï Bubka, qui battait le record du monde d’un centimètre chaque année. Ils sont de mieux en mieux classés en championnat, vont de plus en plus loin en Ligue Europa. C’est un club qui bosse. Ce qu’il dit sur la 3e place, c’est de la comm’, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre.

Quand je vois ou discute avec certains qui partent pour l’argent, aux Émirats ou ailleurs, pour rester entre expats et faire tous les jours le trajet maison-stade, je ne vois pas l’intérêt.

Vous parliez de partir en Allemagne tout à l’heure. Vous seriez tenté par l’étranger ?Tout dépend de l’opportunité. Partir pour partir, bon. On reste dans l’un des plus beaux pays du monde, et on dit souvent que l’herbe est plus verte ailleurs, mais on déchante aussi parfois. Quand je vois ou discute avec certains qui partent pour l’argent, aux Émirats ou ailleurs, pour rester entre expats et faire tous les jours le trajet maison-stade, je ne vois pas l’intérêt. Ce qui me botterait, ce serait d’aller voir ailleurs pour grandir. Me mettre en danger, me renouveler, sur les conceptions de jeu, sur les entraînements, etc. Là oui, ça ne peut que faire du bien de partir. Ma volonté, c’est d’aller de l’avant, de marquer des buts. Je m’en fous si c’est avec un 4-4-2 en Thaïlande, un 3-5-2 au Japon ou un 4-3-3 danois. Tout est possible, l’important, c’est de se mettre à poil, de tenter des choses. C’est comme ça qu’on avance.

Les Français le font peu, car on a un problème culturel.On a peur et on trouve des excuses, comme la langue. Mais un gars comme Jardim, il ne parle pas très bien le français, et ça ne l’empêche pas de se faire comprendre et d’avoir des résultats. En France, on en fait un frein, c’est un prétexte. J’ai connu Tomislav Ivić au PSG. Lors de sa première prise de contact avec le groupe, il a crié assez fort et a renversé le paperboard dans le vestiaire pour montrer sa détermination. Pas besoin de parler français ou anglais pour comprendre le message.

Vous en avez parlé avec des coachs qui sont partis ?J’avais discuté avec Hervé Renard, qui me disait qu’il avait beaucoup appris à l’étranger. Il a été façonné par l’étranger, il y a eu des résultats qu’il n’a pas eus en France. Peut-être a-t-il la mentalité pour travailler à l’étranger. J’ai aussi discuté avec Erik Mombaerts, qui est aujourd’hui au Japon. Il est très heureux là-bas. Vous savez, j’avais parlé cet été sur un plateau télé de l’Islande. Mais pourquoi pas aller travailler là-bas ? J’aime beaucoup l’intensité du jeu anglais, la technique espagnole ou la volonté allemande d’aller vers le but, mais il n’y a pas de destination privilégiée. Je croise encore des joueurs du centre de formation (du PSG, où Vasseur a été champion de France avec les U17 en 2011, ndlr), on a vécu des choses entre nous qui ont été géniales.

Vous aviez dit un jour aimer le film Une équipe de rêve, qui parle de l’aventure des Samoa après leur 31-0 contre l’Australie. Partir de zéro au bout du monde, ça vous tenterait ?
Construire de zéro, c’est génial aussi. Dans le film, les gens ne trichent pas. Ce n’est pas naïf, mais un peu idéal. L’entraîneur fait ce que tout entraîneur veut : tirer le maximum de son groupe. C’est une belle histoire.

Des contacts à l’heure actuelle ?J’ai un agent, et je démultiplie les pistes. Je ne suis pas encore fixé sur le Paris FC, et il n’était au départ pas question que je parte, donc je n’étais pas sur le marché. On va suivre la situation, continuer à aller voir des matchs, en France, en Belgique, et à la télé. On ne déconnecte jamais.

Du coup, en attendant, vous jouez à Football Manager ?
Je n’y ai jamais joué, non. Mais c’est quelque chose de ludique, et je m’aperçois en discutant avec des gens qui jouent qu’ils apprennent et connaissent des choses. Si ma situation s’éternise, je m’y mettrais peut-être, et pourquoi pas prendre le PSG !

Dans cet article :
Julian Nagelsmann, le temps de l’expérimentation
Dans cet article :

Propos recueillis par Lucas Hybord

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