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  • PSG/ASSE (2-0)

Paris y file à grandes enjambées

Par Raphael Gaftarnik
Paris y file à grandes enjambées

Dans une rencontre à sens unique, le PSG s'est facilement imposé face à des Verts qui manquent l'occasion de se rapprocher du podium (2-0). Paris reprend son matelas d'avance sur Monaco et file tout droit vers le titre.

PSGASSE (20) Ibrahimović (13′), Ibrahimović (42′) pour PSG

Au dessus du Parc des Princes, l’air n’a jamais semblé aussi pur. Dans une ville encrassée par les pots d’échappement, l’enceinte du PSG fait figure d’exception. Invités à plier bagages pour rallier leurs résidences secondaires, les Parisiens n’ont eu cure ce soir des recommandations gouvernementales. Car cette équipe est un bolide qui ne saurait être bridé. Rutilante et puissante, la machine de guerre de Laurent Blanc a encore une fois écrasé son adversaire, le tout à une vitesse frôlant l’excès. Victime de ce déchaînement, Saint-Étienne n’a que peu, voire pas, existé. Acculés, les Verts ont en réalité assisté à une nouvelle démonstration de la supériorité du PSG sur l’autoroute du titre. Avec Zlatan Ibrahimović en guise de pilote aguerri, le véhicule parisien a foncé vers la victoire dans son style rugissant et impitoyable. Alors qu’importent les nuages qui recouvrent la capitale : ce soir, Paris a roulé sur des Verts qui risquent de reprendre le bus avec les poumons meurtris.

Du jeu et du sang

Une passe à dix. Dès leur entrée sur le terrain, les partenaires de Yohan Cabaye, titularisé en raison de la petite blessure de Verratti, se chargent de mettre en place leur jeu favori. Pendant près de 10 minutes, le PSG confisque le cuir, alternant longues transversales et passes courtes. À son rythme, Paris prend d’entrée les commandes de la rencontre. Spectateur, Saint-Étienne peine à combler les brèches et contient avec difficulté les premiers échanges du leader. Pourtant, ce sont les Verts qui allument la première mèche. Bien trouvé par Trémoulinas, Tabanou use de son arme favorite, la frappe de mule, pour chauffer les gants de Salvatore Sirigu. Mais cette tentative restera le seul îlot d’espoir pour une formation rapidement submergée par la vague bleue et rouge. Peu dangereux lors du premier quart d’heure, les Parisiens enclenchent la deuxième et trouvent la faille dans la foulée. Après un ballon cafouillé entre Zlatan et Bayal Sall, Matuidi s’enfonce dans la surface et voit sa tentative contrée revenir dans les pieds du Suédois. D’une frappe molle, l’attaquant trompe Ruffier dans la confusion générale. Car si l’arbitre assistant lève dans un premier temps son drapeau pour signaler un hors-jeu de Matuidi, Lionel Jaffredo déjuge son compère de ligne considérant (à raison) que la passe à destination du milieu est l’œuvre du défenseur stéphanois. Si Brandão gueule, Paris est bien devant. Sans doute courroucé par le scénario de cette ouverture du score, le Brésilien se charge d’ailleurs dans la foulée de trancher la carotide de Cabaye. Maillot ensanglanté, l’international français met quelques minutes à se remettre du coup de coude asséné. Le seul mal dont le PSG a souffert ce soir.

Zlatan double sa mise

Car la rencontre est à sens unique. À de nombreuses reprises, les Parisiens s’infiltrent, mais manquent de réalisme devant Ruffier. Zlatan se loupe aux 6 mètres, Cavani rate une volée, mais le coup de grâce est proche. Ce dernier est finalement porté avant la mi-temps. Sur une nouvelle incursion de Matuidi, Cavani est trouvé côté gauche. L’Uruguayen dépose le ballon sur le pied de Zlatan qui trouve les filets avec une facilité déconcertante. Un doublé dans la poche, les trois points dans la sacoche, Paris rentre aux vestiaires sans avoir douté ni souffert. À l’entame du second acte, Saint-Étienne est un peu plus mordant. Corgnet du droit et Guilavogui de la tête inquiètent la défense parisienne, mais manquent l’occasion de ramener un semblant d’espoir dans le Forez. Une illusion tant Paris garde la mainmise et gère son avance avec l’assurance d’un grand. Sans forcer, les hommes du Président filent vers le succès sans en rajouter. Sans doute la différence entre un leader intouchable et son dauphin monégasque qui se débat avec plus ou moins de peine, selon les journées, pour rester à 8 points.

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