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Paris veut s’amuser
Le Paris-SG a quelque chose de surréaliste. Avec seulement quatre matches officiels disputés, tout le monde s'accorde à dire que le club parisien a changé. Rien de mieux que la venue de Bordeaux pour confirmer cette tendance.
Pour laisser une trace dans le ciment parisien, il ne faut pas se rater contre Bordeaux. A l’image d’un Ronaldinho virevoltant contre le club au scapulaire en demi-finale de Coupe de France 2003; ou encore ce missile de Jay-Jay Okocha à Lescure pour le premier match du Nigérian avec le PSG. Les Parisiens et Bordeaux, c’est collé serré. Guillaume Hoarau ne l’a jamais nié, lui, qui a marqué son premier but francilien au Parc des Princes contre ces mêmes Girondins en 2008.
Alors forcément, quand le grand match de dimanche soir oppose les deux formations, on est tout excité du côté de la capitale. Mais l’équipe semble avoir trouvé une certaine homogénéité et, pour le moment, la défense emmenée par Mamadou – Kirikou – Sakho rassure. Un secteur de jeu que l’on pensait être le talon d’Achille de l’équipe. D’autant qu’on nous bassine, pour le moment à raison, avec le quatuor offensif francilien Nenê – Sessegnon – Erding – Hoarau depuis le début de saison.Surtout, c’est le genre de match qui confirme ou infirme une tendance. Dans le cas des Parisiens, il s’agit de continuer sur la bonne impression générale du début de saison. A savoir un bloc équipe solide, des individualités offensives intéressantes et une propension à ne pas perdre. Après Saint-Etienne et Lille, c’est un troisième gros match qui attend les Parisiens. Trop tôt encore pour dresser un bilan, mais suffisant pour savoir ce que vaut réellement ce PSG-là. A priori, c’est la même équipe alignée à Lille qui devrait débuter, sauf si la bonne prestation de Sylvain Armand contre Tel-Aviv jeudi change la donne. Dans ce cas là, Ceara retrouverait le banc. Quoi qu’il en soit, Paris avance avec certaines certitudes.
Cavenaghi, une ombre dans le brouillard
A l’inverse, Bordeaux tire la gueule. Deux défaites en deux matches et des lacunes offensives criantes, à l’image d’un Fernando Cavenaghi toujours dans le doute. Les Girondins, qui retrouveront certains titulaires (Carrasso et Ciani notamment), se présenteront encore largement démunis en défense où Planus et Henrique manquent encore à l’appel. Mais Bordeaux peut s’appuyer sur ses récentes visites parisiennes pour rêver. Avec trois victoires au Parc sur les cinq derniers déplacements, les Girondins savent qu’ils peuvent réussir un coup dimanche soir. Mais le football se tamponne des statistiques. Bordeaux ne gagne plus hors de ses bases depuis le mois de janvier et Jean Tigana peine à trouver l’alchimie. Avec un recrutement low-cost (Modeste et les retours de prêts), le FGB ne retrouve plus son football qui a fait sa force pendant près de deux ans sous Laurent Blanc. A l’image de ses deux premiers matches, Bordeaux piétine, souffre, tremble et ne sait plus défendre. Si le club champion de France 2009 veut marquer son premier point en Ligue 1, il faudra serrer la vis. En cas de défaite, Tigana pourra se targuer d’être le seul entraîneur bordelais à afficher un zéro pointé à la fin de la troisième journée. Moche.
Au-delà du match, le Parc des Princes – qui devrait sonner plus fort que lors de ses deux premiers matches – sera la théâtre d’un fait assez atypique : Tigana Vs Kombaouré, c’est l’affrontement entre deux blacks sur le banc des entraîneurs. Un élément trop rare. Même en Europe. Comme quoi, Paris a quelque chose de surréaliste, vraiment.
Mathieu Faure
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