- Ligue 1
- J30
- Nancy/PSG (2-1)
Paris vaut bien une veste
Le PSG s’est incliné (1-2) en fin de match à Nancy au moment même où il pensait faire la différence…après une première période calamiteuse. Montpellier a la balle dans son camp...
Nancy – PSG : 2-1Buts: Traoré (18e) et Mollo (88e) pour Nancy. Sissoko (50e) pour le PSG
Dans un match étrange, une constante de cette Ligue 1, Paris a perdu un match où il aurait pu s’incliner avant la pause puis gagner avant la fin. C’est au moment où les Parisiens pensaient faire la différence qu’ils ont pris un but quelque peu faisandé, coproduit par une erreur de Maxwell et un mauvais placement de Sirigu. Au final, Paris concède une seconde défaite à l’extérieur (après Marseille) et Nancy lui a finalement pris six points en deux matchs.
Une collision de rhinocérosLes joueurs du PSG ont fait connaissance cette semaine avec la poigne de fer sise sous le gant de velours de Carlo Ancellotti, l’entraîneur bonhomme des Franciliens. Maxwell (qui revient de blessure), Nenê et Sakho sont sur le banc, Sissoko est capitaine. L’heure est aux messages. Le Franco-Malien, Matuidi et Bodmer forment un rideau défensif devant un triangle Pastore-Hoarau-Menez. Thiago Motta n’est nulle part, who knows ? Pelouse synthétique, donc à Marcel-Picot. Dans le premier quart d’heure, Paris monopolise le ballon (60% de possession) pour un bénéfice proche du néant. Mollo, qui cause beaucoup de tracas à Jallet, déboule une nouvelle fois à gauche, sert dans l’axe Traoré, qui profite d’une glissade malencontreuse de Camara (pelouse synthétique, donc) pour battre Sirigu d’un pointard des familles (17è). Deux minutes plus tard, Hoarau dégage de la tête un coup-franc dangereux de Mollo, avant qu’Andre Luiz ne fracasse la barre transversale du PSG. A ce moment du match, le co-leader du championnat est parfaitement stérile.
Bodmer évolue comme une sorte de Pirlo un peu raide, meneur devant la défense ; il oriente le jeu mais le triangle de devant commet trop de maladresses. Pastore, sur le flanc gauche, réalise un extérieur de classe pour la tête de Menez, à côté (22è). Depuis qu’il a marqué un but sur une course de quatre-vingt-dix mètres, Christophe Jallet oublie parfois qu’il doit défendre. Mollo, le client de ce soir est intenable. L’ASNL veut pousser plus loin son avantage. Pour une fois, Mollo n’est pas dans le coup. Traoré vient chatouiller Sirigu après une ouverture de Niculae (36è). C’est ensuite Sané qui arme des trente mètres, juste à côté (43è). Dans l’intervalle, une tête de Hoarau sur un centre à l’arrêt d’Armand n’avait pas inquiété N’Dy Assembe. Dernier flash avant le repos : Sissoko et Puygrenier se percutent, collision de rhinocéros dans la surface des Lorrains.
Torresite aigüeAu retour, le match semble sinuer dans les mêmes eaux : Mollo pique une tête à la suite d’un centre de Sami, Camara la repousse (46è). En neuf minutes pourtant, Paris manque de faire basculer la rencontre : c’est d’abord Sissoko qui égalise de la tête sur un long centre d’Armand, entre André Luiz et Puygrenier (1-1 49è) ; c’est ensuite Hoarau qui expédie une offrande de Jallet juste à côté (53è) ; Armand frappe aux vingt mètres peu après, N’Dy Assembe détourne en corner (57è) ; bis repetita enfin de la cinquante-troisième minute, Jallet pour la tête de Hoarau et le gardien nancéien repousse de nouveau (58è). Le PSG monte la mire, ce n’est pas encore de la magie pure mais les ragazzi d’Ancelotti sont plus précis dans les trente derniers mètres, les passes arrivent à destination et Nancy court après la balle.
On arrive dans le money-time et Ancelotti fait rentrer Gameiro et Maxwell. Dans la minute, le second sert le premier : feinte de frappe et tir, André Luiz se jette et repousse. L’ex-Lorientais souffre toujours de ‘Torresite’ aigu, quoique l’attaquant de Chelsea a mis fin à la malédiction aujourd’hui contre Villa. Paris pousse, presse, paraît en mesure de faire basculer la rencontre. Jusqu’à la quatre-vingt-huitième minute : Maxwell perd le ballon, Mollo s’appuie sur Moukandjo qui temporise, fixe, redonne à Mollo, presque arrêté qui croise du gauche, presque sans force mais Sirigu est battu (2-1), mal placé. Don Carlo est dégoûté. L’avenir dure longtemps veut-on croire à Paris…
Par Rico Rizzitelli