- Coupe de France
- 8e
- Dijon/PSG (0-1)
Paris va bien
Au terme d'un match assez compliqué, Paris a assuré comme souvent depuis le début de saison, sans impressionner (1-0). Mais l'essentiel est ailleurs, les hommes de Carlo Ancelotti, toujours invaincu, peuvent se concentrer sur la réception de Montpellier. Le vrai gros match de la semaine.
Dijon – PSG : 0-1But: Nenê (14e) pour le PSG.
26 octobre 2011, le PSG version Kombouaré étrenne sa supériorité sur la pelouse de Gaston Gérard avant d’en prendre trois et de sortir prématurément de la Coupe de la Ligue (3-2) avec notamment un Diego Lugano catastrophique. Ce soir les Parisiens n’ont pas pêché par orgueil et Lugano a été plutôt bon. Il a donc suffi d’une erreur du gardien dijonnais, et d’un match globalement maîtrisé sur un gazon congelé. Sans être géniaux les Parisiens ont donc composté leur billet pour les quarts au cours d’une partie dont Carlo Ancelotti pourra tirer quelques enseignements. Premièrement Clément Chantome décore parfaitement l’arbre de Noel italien et peut jouer avec bonheur et sans fioritures les gares de triage au milieu. Deuxièmement, Hoarau pataud ne le dissuadera pas de tenter d’acquérir Pato, le vrai, l’été prochain. Côté bourguignon, l’équipe de Patrice Carteron très moyenne va vite devoir oublier le folklore de la Coupe et se reconcentrer sur un objectif à leur portée à savoir le maintien.
Carlo Ancelotti propose un sapin de Noel branché en mode alternatif pour ce déplacement sur la pelouse honnie de Gaston Gérard. Chantôme et Hoarau sont donc titulaires tout comme Nicolas Douchez qui a passé l’hiver au chaud jusqu’à maintenant et va devoir tâter du froid. Même ce rabat-joie de Ceara est convié, comme quoi Carletto ne s’est pas offusqué de son petit coup de gueule. Et comme tout arrive toujours en retard en province, même le redoux, la pelouse dijonnaise est toujours gelée. Les deux équipes posent ensemble pour la photo. Cheesy, sans doute le fameux esprit de la Coupe de France, et puis comme il fallait honorer Whitney Houston, la sono dijonnaise crache du « I wanna dance with somebody« . Brice Jovial ne dit pas autre chose à la défense parisienne qu’il ambiance dès la 50ème seconde. L’heureux attaquant, bousculé par Camara choit dans la surface. Wilfried Bien aurait pu siffler penalty sans que personne n’hurle au scandale mais il choisit de ne pas sanctionner car l’intention de faire faute n’est pas évidente. Et les potes de captain Mamad, sur le banc ce soir le remercient, après 15 minutes très moyennes de leur part, le gardien dijonnais Tchagouni sur une passe en retrait anonyme justifie son statut habituel de remplaçant par un contrôle horrible a l’entrée de la surface. Nenê qui avait suivi, lui chipe la balle et excentré à gauche de la surface enroule parfaitement. Une belle banane qui meurt au pied du poteau pour le premier but du brésilien loin du Parc.
Côté bourguignon, l’équipe bis de Patrice Carteron affaiblie par l’absence de Benjamin Corgnet et Younousse Sankharé galère. Dijon sans moutarde a du mal à piquer et les ouailles de Carlo Ancelotti accélèrent pour planter la deuxième banderille. Nenê en jambes semble survoler le match, à la 34eme il frappe juste à coté, alors que les vagues parisiennes se succèdent par l’intermédiaire de centres plus ou moins précis puis sur un beau ballon piqué de Bodmer dans le dos de la défense, Hoarau à qui la balle ne colle déjà pas au pied en temps normal, fait un contrôle de 3 métres sans doute gêné par la pelouse bosselée et gâche une belle occasion, de tuer le match, déjà. Malgré les velléités parisiennes, le match reste moyen, c’est ce que doit aussi penser Wilfried Bien qui n’accorde pas de rab à la première mi-temps.
Le deuxième acte débute sur les mêmes bases, seul Jallet sorti sur blessure et remplacé par le chouchou Bisevac n’y participe pas. Les Parisiens semblent avoir pris de l’assurance et obtiennent un bon coup-franc que Nenê et Ceara gâchent par une combinaison qui n’a de brésilienne que les protagonistes. Les rouges du Crédit Agricole tentent de mettre à mal les bleus du PMU mais sans réussite. Le public donne faiblement de la voix sur les rares incursions bourguignonnes, dans un stade même pas plein pour la réception des joueurs de la capitale. Ensuite pas grand chose, jeu haché, imprécisions techniques, contrôles ratés et duels aériens, le football français donne du grain à moudre à ses détracteurs. Dans ce duel entre équipes de Ligue 1, Paris, loin d’être flamboyant n’est pas inquiété. Seul Brice Jovial, remuant semble en mesure de mettre à mal la défense PMU: il enrhume et met une frappe de l’intérieur du pied, superbement détournée par Douchez, puis enchaîne bien à nouveau 10 minutes plus tard. Menez lui se chauffe mais continue a être agaçant et pas uniquement en raison de sa coiffure. L’ancien Romain fait des différences chaque fois qu’il appuie sur le champignon mais joue très rarement juste. A dire le vrai les Parisiens assurent et si ils se font très peur sur un cafouillage dans la surface en fin de match, l’essentiel est préservé.
Par Arthur Jeanne