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Paris, un feu à brûler
Après une nouvelle semaine des plus agitées, dans la foulée d'un revers indécent contre Lorient, le Paris Saint-Germain a l'opportunité de répondre sur le terrain à Troyes. Chiche ?

Une semaine après ne même pas avoir essayé contre Lorient, le Paris Saint-Germain est attendu pour jouer à nouveau au football ce dimanche soir à Troyes. Entre l’affaire Lionel Messi et les manifestations des supporters, c’est peu dire que le club de la capitale a une nouvelle fois vécu une semaine agitée. Mais après avoir perdu trois fois lors de leurs six derniers matchs, les Rouge et Bleu se doivent de remettre la marche avant pour aller chercher le onzième sacre de l’histoire du club. Le seul objectif dans le viseur, depuis la sortie de route à Munich. Ce qui permettrait de sauver – un tout petit peu – la face, alors que même les anciennes légendes du club se paient la bande de Christophe Galtier. À l’image de Rai sur Prime Vidéo, juste après la déroute face aux Merlus : « On parlait de la motivation et de l’aspect mental, si c’était pire que la saison dernière. Je crois que oui, mais on ne connaît pas la raison et il faut que les personnes qui sont à l’intérieur du club s’expriment. »
Une semaine en enfer
Un mutisme que n’ont pas manqué de pointer du doigt les supporters parisiens, lors d’une action de protestation devant le siège du club organisée par le Collectif Ultras Paris. Dans leur viseur ? Une direction inaudible et incapable de les écouter, une politique du club conduisant à une perte d’identité ou encore un mépris de la part des joueurs devenu insupportable à leurs yeux. Tant et si bien qu’après les chants insultants lancés devant la Factory, certains n’ont rien trouvé de mieux que d’aller les reprendre sous les fenêtres de Neymar. Au grand dam du CUP, qui condamne la deuxième partie de soirée dans la foulée par la voix de son président Romain Mabille.
QSI VOUS AVEZ ACHETÉ UN CLUB DE FOOT… FAITES DU FOOT !!! pic.twitter.com/Ec3zt8GRxZ
— Collectif Ultras Paris (@Co_Ultras_Paris) May 3, 2023
Un mercredi soir chaotique qui n’était pourtant pas le premier coup de chaud de ce début de mois de mai, dans la capitale française. Dès le lendemain de la piteuse défaite face à Lorient, Lionel Messi s’envolait pour des affaires personnelles en Arabie saoudite sans l’accord du club et à la surprise de tous. En réponse, l’Argentin était sanctionné de deux semaines de suspension et de retenue de salaire. Pas de quoi calmer les fans, donc. Le temps d’accuser le coup, et la Pulga se fendait de ses plus belles excuses vendredi peu après avoir vu Christophe Galtier s’énerver en conférence de presse. « Il y a quand même un gros décalage entre tout ce que vous pouvez dire, ou écrire, et ce que l’on vit au quotidien, balançait le technicien. L’actualité de ce début de semaine était la suspension de Leo. Il y a évidemment des contre-performances, et sur ça, on ne se cache pas derrière quoi que ce soit. Mais j’insiste : il y a un gros décalage entre tout ce que vous pouvez dire, tout ce que vous pouvez écrire ou tout ce que vous pouvez inventer et la réalité du vestiaire. »
Qu’on en finisse
On en oublierait presque que ce PSG a encore cinq rencontres de Ligue 1 à disputer, avec un enjeu majeur : ne pas s’humilier en lâchant un titre qui lui tend les bras depuis le début de saison, ou presque. Un but martelé à l’envi par Christophe Galtier, depuis des semaines. Installé au sommet du championnat depuis la toute première journée, Paris ne comptera que trois points d’avance sur son dauphin lensois au coup d’envoi dans le stade de l’Aube. Une enceinte dans laquelle Zlatan Ibrahimovic et compagnie avaient déroulé voilà sept ans pour s’offrir un sacre dès la 31e journée, une époque où la ville lumière rayonnait en Ligue 1. Comme un méchant instantané du manque d’avancée du projet de QSI depuis.
Sans Lionel Messi ou Nuno Mendes (blessé lui aussi jusqu’en fin de saison) ni Achraf Hakimi (suspendu), en plus des absences de longue date, Paris peut-il craquer sur la pelouse d’une équipe quasiment condamnée et qui n’a plus connu le goût de la victoire depuis le 2 janvier ? On ne sait jamais, répondront ceux qui se souviennent d’un match aller mal géré par des Parisiens s’en sortant par vingt minutes de grâce de Neymar et Messi après la pause. « On ne vit pas une période agréable, mais il y a un objectif à atteindre et on travaille pour cela. J’ai vu la réaction de mon groupe après la défaite contre Lorient, on est tous concentrés, lâchait encore Galtier. Il y a un titre à aller chercher, on doit garder nos points d’avance. C’est une saison très singulière et pas qu’en Ligue 1, la réalité du vestiaire me montre que les joueurs veulent aller chercher le titre. » Et rapidement, tant qu’à faire, histoire de mettre fin le plus vite possible à une saison particulièrement éprouvante pour tout le monde.
Le PSG réussit son plan à TroyesPar Tom Binet