- France
- Ligue 1
- 32e journée
- PSG/Reims (3-0)
Paris tourne bien avant Chelsea
Sans forcer, Paris a bien géré la rencontre de championnat intercalée entre ses deux rencontres de Ligue des champions. Bien aidés par une équipe de Reims impuissante et Aïssa Mandi, auteur d'un doublé sur CSC, les Parisiens filent vers le titre et peuvent désormais se consacrer à la plus prestigieuse des compétitions.
PSG – Reims (3–0) E. Cavani (43′), A. Mandi (48′ csc), A. Mandi (89′ csc) pour PSG
Mercredi soir, le PSG a séduit. Face à Chelsea, cette anglaise aux atouts indéniables, le club parisien a d’abord souffert dans la drague avant d’emballer l’impétueuse sur un ultime pas de danse de Pastore. Une performance qui a toutefois laissé des traces sur les organismes. Alors que certains (Ibra en tête) ont dû déclarer forfait pour accueillir une équipe de Reims qui a résisté aux plus grands séducteurs, Laurent Blanc a préféré faire souffler les autres acteurs de l’exploit (Lavezzi, Alex, Jallet). Une nécessité avant de se déplacer à Londres pour remettre le couvert, mais également l’occasion pour les habituels coiffeurs de se montrer à leur avantage face à une cible objectivement moins bonne. Même moins sapé, le PSG a accompli sa tâche avec sérieux, concrétisant juste avant et juste après la pause sa domination sur sa proie. Mardi, Chelsea voudra être un joli cœur moins facile à emballer que cette équipe de Reims sans défense.
PSG classique
Malmené dans la possession lors du premier acte contre Chelsea, le PSG reprend dès l’entame de la rencontre ses bonnes habitudes : des passes, des passes et encore des passes. Au compteur, la possession affiche presque 75% en faveur de Parisiens qui étouffent d’entrée leur adversaire malgré le changement d’hommes. Au milieu, Cabaye et Rabiot font le boulot, tandis que Pastore et Lucas se chargent de dynamiter les avant-postes. Dans leurs registres différents, la passe impossible pour le premier, le dribble tranchant pour le second, les deux larrons inquiètent par petites touches la charnière Tacalfred-Weber. Côté gauche, Ménez profite de l’une de ses probables dernières apparitions sous la tunique de la capitale pour distribuer quelques ballons dans les espaces laissés libres, y compris par ses partenaires. Au fond, rien de bien neuf dans une partie où Paris récite ses classiques quand Reims peine à enclencher vers l’avant. Et si Fortes décoche la première frappe du match à côté du but de Sirigu, l’issue de la rencontre apparaît déjà inéluctable : Paris va frapper, Paris va marquer, Paris va l’emporter. Coutumiers de la rengaine, les gamins d’Ibra, présents dans les tribunes aux côtés de l’immense Patrick Bruel, en profitent pour s’endormir sur les épaules de papa. Ils en ont le droit.
PSG basique
Le Parc des Princes n’a même pas besoin d’attendre la pause pour voir le scénario attendu prendre forme. Après avoir stoppé Lucas in extremis (et à la limite du penalty) sur un nouveau rush du Brésilien, Tacalfred va mettre dreadlocks à terre quelques minutes plus tard. Bien aidé par l’écran de Pastore, Van der Wiel s’échappe sur l’aile droite et adresse un centre tendu au point de penalty. Touché par le défenseur rémois, le ballon saute devant Cavani qui n’a plus qu’à pousser le cuir au fond des filets (42e). Déçus par leur prestation du premier acte, les hommes d’Hubert Fournier reviennent sur le terrain avec le torse bombé et la ferme intention de revenir dans la partie. Un espoir rapidement douché par Lucas, encore une fois, qui s’envole sur un centre de Digne et pousse Aïssa Mandi à inscrire un CSC de poissard (48e). Clic-clac, Paris plie l’affaire et peut s’en aller roupiller tranquillement malgré quelques sursauts d’orgueil maladroits de son adversaire. Pour se marrer, Laurent Blanc fait même entrer Ongenda et Papus et clôt ainsi le spectacle avec panache. Ou presque. Car décidé à s’arroger le statut d’homme du match, Mandi récidive juste avant le coup de sifflet final dans la lucarne sur un ballon presque anodin dans sa surface (88e, 3-0). La tête à Chelsea, les jambes encore au Parc, les Parisiens viennent de faire un nouveau pas vers le titre. Facilement, trop facilement.
Par Raphael Gaftarnik