- C1
- J5
- Arsenal-PSG (2-2)
Paris survit à la bataille de Londres
Après une heure et demie de rebondissements, de bourdes et de moments de très beau football, le PSG rentre de Londres avec le match nul. Un score loin d'être décevant, puisque Paris prend la tête du groupe, même s'il y avait de la place pour faire mieux.
Arsenal 2-2 Paris Saint-Germain
Buts : Giroud (45e sp) et Verratti (60e CSC) pour Arsenal // Cavani (18e) et Lucas (77e) pour Paris
Comment marquer un penalty à Alphonse Areola ? Il y a deux mois, les tireurs de Ludogorets se sont penchés sur l’équation, en finissant par se casser les dents sur le colosse des cages parisiennes. Alors juste avant la mi-temps, Olivier Giroud a été envoyé au charbon, car les Gunners se sont dit que seul un Bleu pouvait terrasser un autre Bleu. Logique mystique mais efficace, puisque Giroud réussit le contre-pied parfait pour égaliser, laissant ensuite à Felix Byrch le soin de siffler le retour aux vestiaires. Un premier acte plaisant, avant que le deuxième ne prenne la relève, avec d’autres moments insolites. Encore plus bête que le penalty concédé, le but dans sa propre cage de Verratti, impuissant et shooté par Marquinhos pour un coup de flipper fatal. Deux buts encaissés pour deux faux pas indignes du niveau du match, mais Lucas était là pour remédier aux problèmes parisiens et arrache le point du nul du bout de la calvitie. Le suspense pour la première place du groupe A durera jusqu’à la dernière journée.
La bourde de Grzegorz
Le match avait démarré dès l’aéroport, avec Serge Aurier coincé à la douane avec ses valises pour un problème de tampon sur son passeport. Mais Meunier fait plus que dépanner et assure un intérim complet, en envoyant des centres en l’air ou à ras de terre pour Cavani, intenable et empilant les appels. Paris pose ses attaques, accélère quand ça fait mal, et en face les garçons de Wenger n’arrivent pas à trouver de fenêtre de tir exploitable. En un quart d’heure, Cavani est même proche de rentrer sa spéciale, sa désormais classique tête au premier poteau pour couper les corners, et heureusement pour les Londoniens que Gibbs traînait sur sa ligne. Mais la solution arrive par Matuidi, reconverti ce soir en ailier gauche modèle, qui se faufile dans le dos de Mustafi pour balancer un centre au ras du sol à Cavani qui marque en taclant. Derrière, les Gunners sont bons pour courir après le score, mais la demi-heure de jeu, puis les quarante minutes arrivent sans le moindre tir cadré d’Arsenal. Chance pour Wenger, le PSG avait aligné Krychowiak, son rugbyman polonais. Ce dernier perd un ballon débile aux vingt mètres à la dernière minute de la mi-temps, avant de sprinter comme un dératé pour le récupérer, et de faire la faute du penalty. Un combo entrée-plat-dessert qui offre l’égalisation à Giroud.
Passe dé de Marquinhos pour Verratti
La deuxième mi-temps s’annonce fofolle, registre dans lequel excelle Lucas, toujours à l’aise quand il ne faut pas réfléchir. Sur un de ses percées, le PSG obtient un coup franc, et le Brésilien est mal payé en trouvant la transversale. Voulant montrer que lui aussi court très vite, Alexis Sánchez réplique en contre, mais se retrouve seul quand il n’est pas fauché par cette crapule de Verratti. Son péno lui a ouvert l’appétit, alors Giroud tente le missile téléguidé vers le petit filet. Areola plonge pour rien, impérial, Marquinhos est sur la trajectoire et dégage sans broncher. Alors le Brésilien pense être le roi de la relance, et deux minutes plus tard, après un petit cafouillage dans la surface parisienne, il balance une chiche droit devant lui. Problème, Verratti était planté là, et cette triste scène donne un contre-son-camp un peu gag. Dommage pour des Parisiens qui défendaient pourtant intelligemment et sans s’affoler. Le PSG a besoin d’un coup de fouet, alors adios Krychowiak, c’est Ben Arfa qui a droit aux 25 dernières minutes. L’animation offensive est toujours là, les occases aussi, et Lucas enfin couronné en égalisant de la tête sur corner, aidé par une mini-déviation d’Ibowi. Dans la course finale pour la victoire, Cavani fait du Cavani et rate un duel immanquable, puis une tête à bout portant. L’entrée de Jesé ne fait peur à personne, Parisiens et Londoniens se serreront la main sans avoir fait pencher la balance.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Alexandre Doskov