- Ligue 1
- J11
- PSG-Nice (3-0)
Paris surfe sur Nice
Moins d'une semaine après son nul à Marseille, le PSG repart de l'avant grâce à une nette victoire face à un OGC Nice (3-0) en pleine galère. Cavani a claqué un doublé.
PSG 3-0 Nice
Buts : Cavani (3e, 30e) et Dante (52e, c.s.c.) pour le PSG.
Cet homme ne « rêve pas d’être un phénomène » . Il ne dépasse pas, ne dit rien et explose, souvent. Devant lui : un boulier. Cette saison, Edinson Cavani a déjà gobé sa dizaine de pions. Vendredi soir, lors de la démolition de l’OGC Nice (3-0), il a marqué le 2500e but de l’histoire du PSG en Ligue 1, mais surtout un doublé qui permet à son club de souffler, moins d’une semaine après le premier accroc d’une saison encore longue, où il avait déjà été le héros. Détail : après onze journées de championnat et quelques sorties européennes, le troisième meilleur buteur du PSG cette saison s’appelle CSC (4). La saison des offrandes donc.
Ici, c’est Cavani
N’en déplaise à la touffe d’Aurélien Cotentin, ce PSG-Nice était une vraie fête de famille, un gueuleton à la hauteur de l’hommage rendu par le virage Auteuil à la K-Soce Team qui fêtait vendredi soir ses dix piges entre quelques fumis. Sur les planches, une même envie et un objectif clair : battre Nice pour oublier le nul débloqué à l’arrache à Marseille dimanche dernier, le tout avec un Emery fidèle à son turnover minimal qui a cette fois laissé Ángel Di María gambader pour la deuxième fois depuis fin août, Draxler profiter de l’absence de Motta et Mbappé retrouver son côté gauche, Neymar étant resté en pantoufles pour cause de suspension. À peine le temps de se rendre compte que le corps de Cardinale a lâché durant l’échauffement, il faut déjà se concentrer sur le jeu : le PSG a lâché son premier crochet en trois minutes, au bout d’un coup franc de Di María parfaitement coupé par la tête de Cavani au premier poteau (1-0, 3e).
Aligné pour la première fois depuis janvier dernier derrière le 3-5-2 ressorti par Favre malgré son échec récent contre la Lazio, Walter Benítez émerge et éteint dans la foulée la deuxième mèche allumée par la poupée uruguayenne au bout d’une relance suicide de Maxime Le Marchand. La suite ? Quelques boulettes supplémentaires – une tête de Mbappé au-dessus, une cartouche lointaine de Alves, un chouette sauvetage de Benítez devant Di María –, mais aussi des tentatives de réponses niçoises, souvent prononcées par un bon Balotelli. Paris tient les Aiglons par les plumes, les presse dès l’envol, et laisse même Mbappé se perdre dans des sucreries inutiles, mais enfonce surtout le script à la demi-heure de jeu sur un doublé d’un Cavani clinique, une nouvelle fois servi dans le bec par un très bon Di María (2-0, 30e).
Le Purgatoire
Un homme seul dans un coin du Parc pour ouvrir la seconde période : Dante, quartier-maître du navire niçois en pleine déprime depuis plusieurs batailles, s’écroule au milieu d’une foule amassée dans la surface de Benítez. Les bouclettes s’agitent, la tête se secoue, difficile de digérer un c.s.c., même à 34 ans (3-0, 52e). La défense de Favre ne tient pas et plie là où le reste de l’organisation niçoise tente de se débattre – avec le handicap que peut représenter la présence de la version 2017 de Wesley Sneijder dans un tel système – face à un PSG gestionnaire, presque tremblant à l’idée d’empiler un quatrième but, Mbappé lançant deux fois ses fléchettes hors cible. Emery profite alors de la bonne ambiance pour lancer sur la table des miettes de Lo Celso là où Lucien Favre se dit qu’il est peut-être temps de ranger un Balotelli bien trop seul vendredi soir. La fête touche à sa fin, on se dit qu’on n’avait pas vu Auteuil comme ça depuis pas mal de temps, que Mbappé ne méritait peut-être pas une ovation, que ça fait toujours plaisir de revoir Lucas – qui aurait pu marquer sans une belle intervention de Benítez en fin de match – et Pastore, et que Favre a raison de se gratter la tête : Nice vient de tomber pour la cinquième fois consécutive toutes compétitions confondues, ce qui ne lui était pas arrivé depuis l’hiver 2013. Une époque où Nampalys Mendy était déjà là. Drôle de destin, sacré chantier.
PSG (4-3-3) : Areola – Dani Alves, Thiago Silva, Kimpembe, Berchiche – Verratti, Rabiot, Draxler – Mbappé, Cavani, Di María.
Nice (3-5-2) : Benítez – Marlon, Dante, Le Marchand – Jallet, Lusamba, Mendy, Lees-Melou, Burner – Sneijder, Balotelli.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Maxime Brigand