- Coupe de France
- 8es
- Niort-PSG (0-2)
Paris sort vivant de la boue niortaise
Le PSG a dû batailler pour se défaire de Niort, sur un terrain qui n'avait rien à envier aux plus beaux champs de patates. Il a fallu attendre la deuxième mi-temps et les entrées de Cavani et Pastore pour voir les pensionnaires de Ligue 2 craquer.
Niort 0-2 Paris Saint-Germain
Buts : Pastore (78e), Cavani (90e+3) pour le PSG
Après sa leçon donnée au Vélodrome, ce petit passage par René-Gaillard ne devait être qu’un amuse-gueule pour les Parisiens, bien décidés à rendre chèvres les Chamois niortais. Cela devait être une formalité, mais le club de la capitale a finalement dû attendre les entrées de Javier Pastore et Edinson Cavani pour faire la différence dans les dernières minutes.
Unai Emery était tout de même resté très pro et avait assuré avoir regardé plusieurs matchs de l’équipe de Ligue 2 pour préparer la rencontre. Mais peut-être aurait-il dû aussi consulter Évelyne Dhéliat qui lui aurait annoncé une grosse averse, synonyme de match tout moche. Les vingt-deux acteurs ont fait de leur mieux pour rendre cette partie sexy, mais c’était peine perdue. Une pelouse immonde, des passes dégueulasses et des centres en tribunes : c’est aussi ça la magie de la Coupe de France.
Niort et Paris prennent l’eau
Le coach espagnol avait annoncé qu’il ferait tourner pour ce match. Gonçalo Guedes en a donc profité pour gratter sa première titularisation sous le maillot parisien et épauler Jean-Kévin Augustin, aligné en pointe. Au milieu, l’entraîneur parisien a décidé de lancer un jeune joueur prometteur tout droit sorti de la réserve, un certain Grzegorz Krychowiak, pour accompagner Nkunku. Mais même avec cette équipe remaniée, le PSG était prêt à marcher sur Niort. Encore fallait-il avoir mis les bons crampons pour ne pas glisser. La faute à un terrain gorgé d’eau, la première mi-temps se résumant alors à une série de chutes, de passes manquées et de gros cafouillages. Si les Parisiens tiennent le ballon, il n’y a bien qu’une frappe de Thomas Meunier, remuant sur son côté droit, et un tir de Guedes au point de penalty envoyé dans les nuages pour inquiéter un peu la défense niortaise.
Fiat lux et Pastore fuit
Dans ce match sponsorisé par le « Yakety Sax » de Boots Randolph, la bourde d’Areola était elle aussi attendue et prévisible.
Il a fallu attendre le retour des vestiaires pour que le gardien parisien tente une sortie hasardeuse en oubliant de mettre les essuie-glaces. Heureusement pour lui, le ballon s’écrase dans la flaque de boue devant les cages parisiennes avant d’être dégagé. Unai Emery sent alors la prolongation pointer le bout de son nez et décide de lancer Edinson Cavani (59e), puis Javier Pastore (74e). Au milieu de ces nuages de pluie, le rayon de soleil tant attendu ne pouvait venir que de l’Argentin, qui n’a qu’à pousser du bout du pied le ballon dans les cages niortaises, sur un coup franc de Nkunku, pour libérer les siens. Le milieu de terrain est tout proche d’offrir une passe décisive à Edinson Cavani juste avant la fin du match, mais Desmas remporte son face-à-face avec l’Uruguayen.
Après 90 minutes d’ennui, les dernières secondes sont finalement totalement folles. Areola bloque parfaitement sur sa ligne une tentative de… Desmas, le gardien de but adverse monté pour rendre hommage à Grégory Wimbée. Sur la contre-attaque, Lucas tire de loin dans le but laissé vide, mais le ballon s’arrête à quelques centimètres de la ligne, freiné par la boue. Dans les dernières secondes, Pastore se démène sur le côté gauche et offre cette fois sa passe décisive à Cavani. Les Parisiens ont souffert, mais poursuivent leur route en Coupe de France et espèrent que le chemin sera moins boueux par la suite.
Par Robin Richardot