- Ligue 1
- J28
- PSG-Nancy (1-0)
Paris sort le forceps contre Nancy
Longtemps bloqués par des Nancéiens très portés sur la défense, Paris a validé sa victoire grâce à un penalty de Cavani en fin de match. Pas très glorieux diront certains, mais sur le terrain, les Parisiens ont montré de belles choses et l'addition aurait pu être bien plus salée.
PSG 1-0 Nancy
But : Cavani (80e, sp) pour Paris
Il est beau. Quoi qu’il fasse. Actif et impliqué dès les premières minutes, Javier Pastore donne l’air de planer sur le terrain, comme d’habitude. Ce n’est pas qu’il réussit tout ce qu’il entreprend, loin de là, et l’Argentin est même responsable de quelques ballons perdus. Mais ses courses sont douces, ses extérieurs du pied sont maîtrisés, ses dribbles sont des caresses, et le ballon remonte souvent de vingt ou trente mètres grâce à lui, l’air de rien. Autour de lui, Emery avait réservé d’autres cadeaux dans son onze de départ, et le retour de Krychowiak ou le dépucelage de Guedes étaient des curiosités qui méritaient un intérêt. Le Polonais a été discret, presque timide, et n’a duré qu’une mi-temps, tandis que le Portugais a tenté des choses pour montrer qu’il avait sa place dans cette grosse machine qu’est devenu le PSG, avant d’être remplacé par Ben Arfa. Et alors que Paris a une nouvelle fois archi-dominé contre une petite équipe venue dans la capitale pour bétonner derrière en priant pendant quatre-vingt-dix minutes pour ne pas se faire trouer, c’est Cavani qui a planté le seul but du match d’un penalty costaud.
Après le beau temps, la pluie, mais pas de buts
Le Parc est très loin d’être plein en ce samedi après-midi. La température peut être qualifiée de quasi douce, et la pluie qui pourrissait la vie des habitants de Paname depuis le début de la journée a eu la bonne idée de s’arrêter – pour quelques minutes – au moment du coup d’envoi. En bref, tout semble réuni pour une sieste de patron. Mais si les Parisiens lancent leur match sur des bases très calmes, il ne faut que cinq minutes à Lucas pour réveiller les feignants avec une course ultra rapide droit vers le but de Chernik, qui remporte le face-à-face.
Et le temps que tout le monde se dégourdisse les jambes, Faitout Maouassa va secouer la défense parisienne et tente le tir de vingt-cinq mètres au quart d’heure de jeu, en laissant à Trapp le soin de sortir une parade poster. Le genre d’arrêt de patron après lequel les caméras se braquent de suite sur le visage d’Areola, pour voir si une petite larme se met ou non à couler. Et alors que la pluie se remet à inonder le Parc, Pastore tente de vingt mètres, Chernik est vigilant, Guedes est à deux doigts d’ouvrir le score, Paris s’offre plusieurs situations dangereuses, marque un but refusé, et la mi-temps arrive tranquillement, presque en même temps que le retour du soleil.
La clef est à onze mètres
Pour la deuxième partie du spectacle, exit Krychowiak, bonjour Blaise Matuidi, appelé sous les drapeaux pour aider à percer le 6-3-1 nancéien. Après une mi-temps passée à monter en puissance, Guedes se projette fort devant et déboule dans la surface pour servir Cavani, mais le Matador loupe sa tête. Une énorme occasion de ratée, puis deux juste après avec la tentative puissante d’Aurier bien sortie par Chernik. Emmerdé à l’idée de faire simple, Cavani fête l’heure de jeu par une retournée acrobatique cadrée, mais peu dangereuse, et Paris continue d’assiéger la cage de l’ASNL sans réussir à ouvrir le score. Même Guedes seul et à bout portant bute sur l’un des quatre Nancéiens qui s’étaient foutus sur leur ligne.
Au milieu de tout ça, Nancy s’en remet à un contre vite et bien joué à la 75e pour avoir sa première occasion, brûlante, qu’Alexis Busin – entré trois minutes plus tôt – termine par une frappe qui fait double poteau. Pour faire sauter le verrou, Paris doit donc attendre qu’Aurier se fasse sauter la jambe par Chernik dans la surface, et que Cavani mette sereinement son péno. Les dernières tentatives de Nancy sont parfois intéressantes, mais trop tardives, tandis que les Parisiens tentent jusqu’au bout pour planter le deuxième. De toute manière, l’essentiel était assuré.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Alexandre Doskov, au Parc des Princes