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- Ce qu'il faut retenir de la 12e journée
Paris serein, les outsiders se rebellent
Le PSG qui écarte tout doucement le Stade rennais, Sainté, Monaco et les deux olympiques qui l'emportent tous en même temps, et c'est toute la Ligue 1 qui reprend des forces en assistant au retour des favoris. Sinon, Lille ne marque toujours pas, le Gaz' enchaîne, tandis que Majeed Waris s'apprête à faire un stage contrôle de la colère. Soient les charmes d'une 12e journée de championnat de France.
Les « gros » se remettent à l’endroit
Et si la Ligue 1 avait enfin décidé d’arrêter ses conneries ? Bien que les performances d’Angers ou Caen soient sympathiques, les semaines à constater la faillite des outsiders attendus de la Ligue 1 se sont faites un peu longues. Dès lors, chacun avait décidé ce week-end de se refaire la cerise et de stopper les hérésies. Et c’est Saint-Étienne qui a lancé la rébellion en séchant le stade de Reims samedi après-midi. Impliqués, les Verts ont attendu la seconde mi-temps pour surpasser les hommes de Guégan (3-0) qui, eux, s’enfoncent journée après journée. Puis, le miracle a eu lieu. En effet, Lyon, Monaco et même l’OM l’ont emporté pour le compte de cette 12e journée, assumant enfin leurs statuts respectifs, sans pour autant remettre l’église au milieu du village. Trois petites victoires, 1-0 respectivement face à Troyes, Angers et Nantes, qui font du bien au plan comptable et permettent à ces écuries de se replacer au classement. Lyon en dauphin du PSG, Monaco bien calé à la 6e place, l’OM qui brille au 12e rang (faut pas pousser) et c’est toute une Ligue 1 qui se rêve enfin à voir les gros s’écharper. Enfin, tous les gros excepté le PSG, qui regarde encore ses piètres concurrents se gargariser de victoires en championnat.
Le compte-rendu de Nantes-OM Le compte-rendu de Saint-Étienne-Reims Le compte-rendu de Monaco-Angers Le résumé de Troyes-Lyon
Vous avez manqué Guingamp-Lorient et vous n’auriez pas dû
Du jeu, des buts et du sang. Soit un triptyque gagnant pour un derby breton qui a déchaîné les passions au Roudourou. Et ce, de bout en bout. Au bout de 19 secondes de jeu, Jimmy Briand déclenchait en effet les hostilités d’une volée acrobatique. Un but annonciateur d’une rencontre transformée en joyeux bordel juste avant la mi-temps, grâce à l’insanité mentale de Majeed Waris. Visiblement mécontent d’une petite faute commise à son encontre, l’attaquant des Merlus a décidé de se farcir la trogne, ou plutôt les tibias de ce même Briand, en envoyant une balayette digne des plus belles ZEP. Un attentat suivi d’un accès de rage rarement vu qui risque de coûter cher à Waris. Mais n’aura pas déséquilibré la rencontre, puisque Sankharé prenait le même chemin dans la foulée pour avoir rajouté son grain de sel à l’embrouille. Un penalty de Moukandjo transformé plus tard, c’est Salibur qui a cru donner la victoire aux Guingampais à moins de dix minutes du terme. C’était sans compter sur Benji Moukandjo qui, sur l’ultime corner de la rencontre, reprenait de la tête pour arracher le nul. Et si la Bretagne ne gagne pas, elle a au moins le mérite d’offrir de sacrés divertissements.
La polémique du week-end : le PSG devrait-il être exempté de Ligue 1 ?
L’écart n’a jamais paru aussi grand. Et le suspense si peu présent. Car le PSG écrase, semaine après semaine, la Ligue 1. Face à Rennes, Blanc avait pourtant remanié son équipe, laissant Verratti, Motta, Ibrahimović et Cavani au repos. Rien que ça. Mais même avec un Lavezzi en pointe, l’équipe parisienne ne semble pas pouvoir être inquiétée. Certes, la victoire ne fut pas large (1-0, but de Di María), mais la marge apparaît tellement grande qu’il ne faut que peu s’en soucier. Parce qu’avec 32 points sur 36 possibles, des remplaçants qui font le boulot, et surtout, des équipes adverses qui n’essaient même plus de faire chuter l’ogre, le PSG roule tranquillement vers son titre. Déjà. Dès lors, qui blâmer ? Cette équipe qui se moque de la Ligue 1 et se veut désormais en mastodonte européen ? Ou plutôt ses adversaires hexagonaux qui désarment et agitent l’argument financier pour justifier leurs performances face au leader ? Chacun se fera son opinion, mais le constat est clair : suivre un championnat déjà joué à la 12e journée ne satisfait personne. Ou alors quelques supporters se gargarisant d’un titre acquis avec une facilité déconcertante.
Le top 5
Marco Verratti (PSG) : Remplacer Stambouli par Verratti, c’est comme quitter sa nana pour se mettre en couple avec Eva Mendes. Et en une passe lumineuse pour Lucas, Marco a justifié ce changement.
Mohamed Larbi (Gazélec) : Soirée presque parfaite pour le Gaz’, avec une deuxième victoire en Ligue 1 contre Bordeaux (2-0), un doublé de Larbi et même une expulsion de Fillipi. Un bel hommage à l’intendant du club, décédé quelques heures avant la rencontre.
Zinedine Machach (Toulouse) : Un peu de Zidane dans la frappe, beaucoup de Machado pour le maillot. Et un tir des 20 mètres qui permet au TFC d’arracher un nul face à Montpellier (1-1).
Anthony Lopes (Lyon) : Encore un très bon match du portier lyonnais face à Troyes, pas étranger à la présence des Gones sur le podium. D’autant plus remarquable qu’arrêter Stéphane Darbion n’est pas chose aisée.
Georges-Kévin Nkoudou (OM) : Un joli but dans une rencontre bien moche, suivie d’une célébration sans retenue devant les supporters de son ancienne crèmerie. Le respect est mort, l’OM survit.
Ils l’ont dit
« La présence de l’entraîneur pose question, et je suis tellement attaché à ce club que je ne serai pas un obstacle à sa progression. Mais je ne me sens pas menacé. Sur le plan arithmétique, on se dirige vers la Ligue 2. Mais il reste beaucoup de matchs et on affiche beaucoup de solidarité. » Place de lanterne rouge + 0 victoire en championnat + Anigo dans les starting-blocks = 1 Jean Marc Furlan arithmétiquement sur le départ.
« On n’a pas vu de groupe, d’état d’esprit. On n’a rien vu. C’est parfois mieux de déclarer forfait. » Chiche Willy Sagnol ?
« On a essayé, on n’a pas abdiqué, même si on a logiquement ouvert des espaces. Ils se sont retrouvés dans une situation qu’ils adorent. Il ne fallait pas être mené. J’ai dit aux joueurs que j’étais satisfait de leur match. Quand on sort avec regret d’un match à Monaco, c’est qu’on n’a pas été inactif. » Stéphane Moulin, serein dans la défaite (1-0).
« Pour répondre à tous les supporters (à propos d’Abou Diaby, ndlr): il est incroyable. On a fait un tournoi hier, c’était impressionnant. Je lui ai demandé : « Ça fait combien de temps que tu es blessé ? » Car c’est impressionnant qu’il joue déjà comme ça. » 18 ans, 2 jours et 21h, mon petit Michy Batshuayi.
« Le foot, c’est se faire plaisir, ce n’est pas s’emmerder. Depuis le début de la saison, on s’emmerde. On s’emmerde parce qu’on ne marque pas de but, c’est frustrant. » Et un nouveau dimanche de merde pour Hervé Renard face à Nice (0-0)
Le son du week-end
Featuring Mc Kurz’, El Blaisou et Adrien le Thug.
Le tweet : Thomas Touré
Situation plutôt tendue à Bordeaux, où Thomas Touré s’est accroché avec les supporters à l’aéroport. Et s’il a présenté des excuses sur le site officiel du club, le milieu a tenu à faire une mise au point.
J’ai jamais dit « salope » a une supportrice donc ne dites pas ce que je n’ai pas dit..
— Thomas Touré (@Treezy_Toms) 1 Novembre 2015
Quoi qu’on dise sur toi…
La stat
28 : soit le nombre de points séparant Troyes et le PSG au classement. En seulement 12 journées…
⇒ Résultats et classement de Ligue 1
Par Raphael Gaftarnik