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- Ce qu'il faut retenir de la 32e journée
Paris s’en rapproche
Neuf points d'avance, six matchs à jouer, ça commence à sentir bon pour le PSG. Derrière, l'OM respire toujours autant la Ligue des champions pendant que les autres bataillent pour les miettes. Pis, on voit bien Nancy se sauver dans la dernière ligne droite. Encore.
Blaise Matuidi gagne la bataille de Troyes
On a déjà tout dit et/ou tout écrit sur la saison de Blaise Matuidi. Pourtant, le gaucher arrive encore à surprendre. Suspendu en milieu de semaine contre le FC Barcelone, le milieu de terrain tricolore retrouvait sa place dans le XI francilien lors de la visite de courtoisie du PSG contre Troyes, dernier du championnat. Pendant une heure, les ouailles de Carlo Ancelotti n’ont pas vu le jour. Entre suffisance et absence physique, le PSG n’y était pas. Seul Salvatore Sirigu était au rendez-vous. Et puis il y a eu ce but de Blaise Matuidi, son quatrième de la saison, peu après l’heure de jeu, sur un long centre dans la surface de Gregory van der Wiel. Formé à l’ESTAC et lancé dans le grand bain par Jean-Marc Furlan, Matuidi n’a pas fêté son but. Le seul du match. Celui qui offre neuf points d’avance aux Parisiens à six journées de la fin. Sur le banc, Kevin Gameiro continuait à pester contre son entraîneur. Titularisé en l’absence d’Ibrahimović, le Français a raté un face-à-face en début de match et tout le reste ensuite. Forcément, quand il a dû céder sa place, il a fait un caca nerveux en forme d’ego trip sur le banc. Dommage pour lui, dans les deux minutes qui ont suivi son remplacement et le changement tactique d’Ancelotti, le PSG a claqué un caramel. Décidément, Kevin n’a jamais été dans le bon tempo.
Steve Mandanda, le mur lui va si bien
Sept parades, présent sur tous les tirs cadrés du LOSC, hier, Steve Mandanda a été un bonhomme. Pour sa cinquième clean sheet de suite, le portier capitaine a tout réussi. Que ce soit dans les airs, dans le placement ou dans les sorties dans les pieds, le numéro 2 de l’équipe de France aura été le meilleur joueur de son équipe. Pourtant, il s’est coltiné l’attaque tout feu tout flamme de Lille, injouable en ce moment. Mais quand Steve est dans un grand jour comme dimanche, il est intouchable. L’OM consolide sa place de dauphin, certes, loin du PSG, mais l’essentiel semble assuré. Sauf tremblement de terre ou disparition brutale de leur gardien, les Olympiens devraient terminer sur le podium, minimum. C’est solide, conquérant et ça ne panique jamais quand les vagues déferlent sur eux. L’expérience, sans doute.
Qui veut la troisième place ?
Il semble quasiment assuré que l’OM terminera second. Reste à savoir qui accompagnera les hommes d’Élie Baup sur le podium. Ce week-end, on a perdu Montpellier. Laminé à Bordeaux par un Harlem Cheick Diabaté de folie (4-2). Reste quatre équipes pour une place : Lyon, Saint-Étienne, Nice et Lille. L’OL s’est refait la cerise en battant Toulouse à Gerland (3-1) et a préféré en terminer avec sa série de défaites. On l’a vu plus haut, Lille n’a pas réussi à venir à bout de la défense marseillaise dans son stade. Restaient Saint-Étienne et Nice. Les Verts, à une semaine de leur finale de Coupe de la Ligue, ont assuré le minimum en prenant un point à Valenciennes dans un match sans vie. Nice, pour le coup, a plutôt gratté des points en s’adjugeant le scalp de Sochaux (3-0) avec un nouveau but lobé de Dario Cvitanich. Rien n’est encore joué et tout le monde semble encore dans le coup. D’autant que des victoires de Sainté en finale de Coupe et du PSG en Coupe de France pourraient redistribuer les places européennes dans le haut du tableau. Histoire de corser un peu la note, Nice se rend au Parc des Princes dimanche prochain.
Rennes ne répond plus
La blessure de Romain Alessandrini ne peut pas expliquer, à elle seule, la chute rennaise. Depuis la disparition du milieu de terrain, les Bretons ont enchaîné deux nuls et cinq défaites. À Évian, seul Julien Féret a donné l’impression d’avoir encore du mental. Les joueurs n’y sont plus, sans doute plus obnubilés par la finale de la Coupe de la Ligue que par leur fin de saison en championnat (ils sont actuellement dixièmes). Entre les blessures (Danzé, Apam, Théophile-Catherine, etc.) et les méformes (Kana-Biyik, Erding, Diarra), le Stade rennais ne ressemble plus à rien. Frédéric Antonetti semble épuisé, sans idée et en fin de cycle. Reste que la plus mauvaise saison rennaise depuis cinq ans peut se terminer avec un titre. Il reste une finale à jouer. Et à surtout gagner. Ne surtout pas refaire la même connerie de 2009, quand les Rennais avaient bazardé la finale de la Coupe de France contre les voisins de Guingamp. Avec Rennes, tout est possible. Vraiment.
Par Mathieu Faure