- France
- Coupe de la Ligue
- 8e finales
- Ajaccio/PSG (1-3)
Paris se sort du maquis presque indemne
Il leur aura fallu plus de 80 minutes pour se dégager du piège tendu par les Ajacciens, mais les Parisiens ont quand même réussi à composter leur billet pour les quarts de finale de Coupe de la Ligue.
J. Cavalli (27′) pour AC Ajaccio , E. Cavani (53′), S. Aurier (80′), J. Bahebeck (83′) pour PSG.
45 minutes à dormir. Et le reste à rattraper leur retard. Les Parisiens ont eu de la chance de ne se prendre qu’un seul but en première période parce que c’est toujours ça de moins à remonter. Dans ce genre de match, il faut savoir se réveiller à temps. Un peu comme le peloton sur les Champs-Élysées, et c’est exactement ce qu’a fait Paris. Sur une passe magique de Lucas, Cavani s’est chargé de mettre le premier, Aurier d’un coup de tête rageur le second, et Bahebeck tacle le troisième et dernier au fond des filets. Paris est en quarts. Ajaccio n’a pas su tenir le score.
Paris remanié…
Pour ce match, Laurent Blanc tente un pari honnête. Il lance un onze largement au niveau, mais sans ses cadres. Objectif : faire tourner sans trop prendre de risques après cette « série » de deux défaites d’affilée. Le seul problème avec ce genre d’équipe retouchée, c’est que ça manque un peu d’huile. Devant, le ballon tourne sans rien donner. Les Parisiens n’ont que des bribes d’occasion à se mettre sous la dent : deux frappes de Chantôme qui finissent dans les panneaux publicitaires, une autre de Marquinhos qui sort du stade, et cette tête de David Luiz qui frôle le poteau droit. Et derrière, sérénité n’est pas le maître-mot. Les défenseurs parisiens galèrent à se relancer et laissent des boulevards dans leur dos. Ajaccio n’en demandait pas plus. Sur un contre, Madri se cache derrière Aurier et reçoit un ballon lobé. Il crochète l’Ivoirien et tombe à l’entrée de la surface. Stéphane Lannoy désigne le point de penalty. Cavalli transforme. 1-0. Le traquenard corse est en marche. Laurent Blanc serre les dents.
Mais Paris avec fierté
D’ailleurs, l’entraîneur du PSG refuse à ses joueurs les traditionnelles interviews à la mi-temps. Il a un message à leur faire passer dans les vestiaires et il ne veut pas être dérangé. Un message clairement entendu. Au retour des vestiaires, les Parisiens sont plus hauts sur le terrain, plus agressifs et plus dangereux. Sur un coup franc de Lavezzi, ils touchent rapidement le poteau. La remontée est proche. Et sur un éclair de Lucas, Paris s’ouvre le chemin vers les quarts : une ouverture lumineuse pour Cavani qui n’a plus qu’à croiser son tir. Égalité. Paris se livre toujours plus et n’est pas à l’abri d’un contre. Mais on sent bien que le vent tourne. Sur un corner de Bahebeck, Serge Aurier s’engouffre entre deux défenseurs et cogne le ballon avec sa tête. On lui pardonne son penalty provoqué. Et en toute fin de match, Bahebeck finit le boulot. Sur une passe en profondeur de Lucas, il tacle le ballon et envoie définitivement Paris en quarts. Laurent Blanc peut souffler un peu.
Par Ugo Bocchi