- Ligue 1
- J8
- PSG-Bordeaux (2-0)
Paris se rassure avec la manière
Dans un match à sens unique, surtout en première période, les Parisiens n’auront fait qu’une bouchée de Bordeaux, 2-0. Une victoire nette et sans bavure qui permet au PSG de remonter sur la deuxième marche du podium, à un point du leader niçois.
Paris Saint-Germain 2-0 Girondins de Bordeaux
Buts : Cavani (3e, 30e) pour le PSG
Le long de la ligne de touche, Layvin Kurzawa et Lucas réalisent un petit festival en une touche de balle. Le Brésilien conclut l’échange d’une belle talonnade qui envoie l’international tricolore en parfaite situation de centre. Dans la surface, Edinson Cavani a bien senti le coup et réalise, comme souvent, l’appel parfait. Sauf que cette fois, l’attaquant parisien ne pèche pas dans la finition. Bien au contraire. D’une superbe talonnade derrière son pied d’appui, l’Uruguayen trompe Carrasso et s’offre un doublé. Tous les signes de l’attaquant en confiance. Et les statistiques qui vont avec. Car avec huit buts en championnat, Edi est bien évidemment meilleur buteur de Ligue 1, mais surtout, avec onze réalisations toutes compétitions confondues, il est tout simplement le meilleur buteur des grands championnats européens, à égalité avec Sergio Agüero. Pas mal, finalement, pour un attaquant maladroit. Voilà en somme une après-midi parfaite pour le PSG qui, en plus de s’être rassuré dans le jeu et au niveau comptable, a donc retrouvé son numéro neuf. Et ses supporters.
Cavani voit (encore) double
Six. Six longues années que les travées du Parc des Princes étaient privées de leurs ultras. De leurs chants et de l’ambiance qui en découlait. Alors forcément, pour leur retour en tribunes, les 150 ultras autorisés à assister à ce match face à Bordeaux ont rapidement donné de la voix, comme pour rattraper le temps perdu. Et ils n’ont pas tardé à recevoir leur cadeau de bienvenue. Après trois minutes, exactement. Di María au centre, Cavani à la tête, et voilà le Parc qui peut vibrer comme à ses belles heures. Surtout, voilà les Parisiens qui gomment rapidement tous les doutes qui entouraient l’équipe après la défaite face à Toulouse, vendredi dernier. Fascinant, d’ailleurs, de voir à quel point le jeu proposé par le PSG ce samedi n’a rien à voir avec celui de la semaine passée. Pressing haut, jeu léché, passes millimétrées, pression offensive ; bref, le PSG sort le grand jeu et Bordeaux commence à voir flou tant le rythme imposé par les Franciliens est infernal. Comme un symbole de cette journée placée sous le sceau de la réussite, Cavani se permet même de doubler la mise sur une talonnade, et peu importe si Kurzawa était hors jeu au début de l’action, la démonstration est remarquable. La possession de balle de 73% du PSG ne fait que confirmer ce que tout le monde constate froidement : le match est à sens unique.
Le retour d’Hatem
Sans doute parce qu’en face, les Parisiens savent que la victoire est acquise, les Bordelais peuvent commencer ce nouvel acte en gardant un ballon dont ils ont été littéralement privés pendant les 45 premières minutes. Problème, ils ne savent pas vraiment quoi en faire, tant les hommes d’Unai Emery sont solides et bien en place. De toute façon, les Girondins ont l’air de le savoir, il n’y a plus qu’à attendre la fin du match, le renversement de situation paraissant tellement improbable. D’ailleurs, le PSG ne tarde pas à reprendre sa marche en avant. Lucas se joue de Pallois d’un grand pont avant de servir Cavani dans la profondeur, mais l’Uruguayen est privé de coup du chapeau par la bonne sortie de Carrasso. Le stade croit pouvoir s’enflammer sur le troisième but de la journée, mais la réalisation de Di María est logiquement refusée pour une position de hors-jeu. Pour Paris, la journée est tellement belle qu’elle s’inscrit également dans un processus de paix, comme en témoigne l’entrée en jeu d’Hatem Ben Arfa pour le dernier quart d’heure. Une première depuis le 9 septembre dernier. Bref, des chants, des buts, du beau jeu, le Parc aura bien vécu la journée idéale.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Gaspard Manet