- Coupe de France
- 16es
- Rennes-PSG (0-4)
Paris se qualifie sans sourciller
Sans surprise, le Paris Saint-Germain s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe de France, face à des Rennais clairement impuissants. D'ailleurs, Paris reprend doucement ses airs de rouleau compresseur.
Stade rennais 0-4 Paris Saint-Germain
Buts : Draxler (27e, 68e), Lucas (38e) et Ben Arfa (90e)
On dit souvent que le sort d’un match tient à très peu de choses. Eh bien, c’est vrai. Et Thiago Motta le sait mieux que personne. Après presque trente minutes d’un ennui mortel, le PSG donnait l’impression d’être dans un mauvais jour, à court d’idées. Jusqu’à ce que le milieu de terrain italien sorte le bon geste au bon moment. Bien sûr, ce n’est pas un dribble de folie ou un but exceptionnel. Motta est bien au-dessus de ces gestes de frimeurs en manque d’attention. Non, il s’agit simplement d’une ouverture de plus de 40 mètres, de l’entrée de sa surface à celle des Rennais. Millimétrée, télescopée, qui se termine dans les pieds de Julian Draxler. Le plus dur est fait, en une passe de son maître à relancer, le PSG vient d’entrer sur l’autoroute de la victoire. Paraît-il que l’Italien est cramé, trop vieux. On va attendre un peu avant d’être aussi catégorique.
Extra Draxla
C’est un fait, le début de match est plus que laborieux entre deux équipes largement remaniées pour ce seizième de finale de Coupe de France. D’un côté, on a le droit à un PSG qui a le contrôle du ballon certes, mais qui ne parvient absolument pas à se créer d’occasions franches. De l’autre, c’est un Stade rennais étouffé, qui perd tellement vite le ballon qu’il n’a pas le temps de négocier les contre-attaques. Et en commun, c’est un festival de passes mal négociées et de contrôles mal assurés. Bref, Paris est en galère et semble pour l’instant incapable de créer quelque chose. Pire, ce sont même les Rennais qui se procurent la meilleure opportunité sur un coup franc direct de Giovanni Sio, qui frôle le montant d’Alphonse Areola.
Mais ça, c’était avant que Thiago Motta ne profite des espaces laissés derrière eux par les défenseurs bretons. Sur sa fameuse ouverture, Julian Draxler cale un contrôle parfait en aile de pigeon avant de piquer le ballon par-dessus Benoît Costil. Poteau rentrant, 1-0. C’est le déclic. À partir de là, tout est plus facile pour les hommes d’Unai Emery. Julian Draxler continue de martyriser Dimitri Cavalé, et quelques minutes plus tard, Lucas, bien décalé côté droit par Hatem Ben Arfa, croise trop sa frappe. Tant pis, ce n’est que partie remise. Dans la foulée, les mêmes hommes combinent une nouvelle fois ensemble. Sauf que cette fois-ci, le Brésilien pousse au fond des filets le bon centre tendu de l’ancien Niçois.
La punition
Au retour des vestiaires, les Rennais reviennent avec d’autres intentions. Pendant les quinze premières minutes du second acte, les Bretons récupèrent le ballon beaucoup plus haut. Mais malheureusement, Adrien Hunou loupe le ballon d’entrée sur un bon centre, et Sanjin Prcić manque le cadre de peu sur une grosse frappe à l’entrée de la surface. Le PSG est clairement déjà dans la démarche de gérer cette fin de match, afin de préserver les organismes pour les prochaines échéances. Sans forcer, les Parisiens resserrent le boulons, cassent le rythme en remettant le pied sur le ballon, et se contentent de bien mener leurs contre-attaques. Christopher Nkunku croise trop sa frappe, bien lancé en profondeur par Ben Arfa.
C’est simple, même s’il joue au poste de buteur, HBA tient clairement le rôle de distributeur dans les phases offensives. À la 68e, c’est encore lui qui décale Draxler avant de créer une fausse piste pour lui permettre d’enrouler du droit dans le petit filet opposé. Paris a puni Rennes, mais ce n’est pas la meilleure nouvelle de cette 68e minute. Non, ce qui fait le plus plaisir à ce moment-là du match, c’est l’entrée de Javier Pastore dans la foulée. Une première depuis les huit petites minutes disputées le 19 novembre dernier contre Nantes. De bon augure quelques jours avant le match contre le Barça. Bref, le PSG termine tranquillement le match et aggrave même le score, par l’intermédiaire de Ben Arfa, récompensé pour son bon match. Le PSG est qualifié.
Par Kevin Charnay