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- Montpellier-PSG (2-2, 4-5 tab)
Paris se qualifie pour la finale dans la souffrance à Montpellier
Ultra dominateur mais diablement inefficace, ce mercredi soir, le PSG s'est qualifié dans la douleur sur la pelouse d'un Montpellier Hérault qui l'a rejoint par deux fois au score et l'a emmené jusqu'à la séance de tirs au but (2-2, 4-5 tab). Paris se qualifie pour sa septième finale de Coupe de France consécutive, et peut remercier Kylian Mbappé.
Montpellier 2-2 PSG
Buts : Mbappé (10e, 50e) pour Paris // Laborde (45e) et Delort (82e) pour Montpellier
Séance de tirs au but : Savanier (réussi), Di María (réussi), Delort (réussi), Draxler (réussi), Mavididi (réussi), Paredes (réussi), Ristic (réussi), Marquinhos (réussi), Laborde (réussi), Neymar Jr. (réussi), Sambia (dans les nuages), Kean (réussi)
Il y a des phrases qu’on a lues et entendues jusqu’à l’usure, mais qu’il est parfois bon de ressortir. Typiquement, la célèbre maxime de Lamartine : « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Ici, le seul être qui manquait était Kylian Mbappé, et le truc dépeuplé, c’était l’attaque parisienne. De retour sur les terrains après avoir manqué, notamment, la demi-finale retour de Ligue des champions à Manchester, le Parisien a qualifié quasiment à lui tout seul en finale de la Coupe de France un PSG dominateur, mais très inefficace offensivement ce mercredi soir sur la pelouse de Montpellier.
Paris n’a pas su tuer le match, comme d’habitude
La première demi-heure de ce match a montré à quel point Kylian Mbappé avait manqué à l’animation offensive de ce PSG. Par ses appels, ses courses, ses dédoublements, le Français a été le fer de lance d’une armée parisienne qui a assiégé la cage de Dimitry Bertaud, et a rapidement réussi à la frapper. Parfaitement lancé côté gauche dans le dos de Souquet, Mbappé, déjà auteur de la première frappe parisienne dès la 1re minute, ouvrait le score d’une frappe puissante sous la barre (1-0, 10e). Par Mbappé (12e, 16e), mais aussi par Icardi (13e, 28e, 37e), Sarabia (21e) ou Florenzi (24e), les Parisiens ont emprunté pendant trente minutes les boulevards béants laissés par le MHSC dans son arrière-garde (12 tirs en première période, 4 cadrés). Sans parvenir à faire le break, comme souvent. Et comme toujours, l’inefficacité parisienne a été punie : juste avant la mi-temps, une inspiration géniale de Gaëtan Laborde envoie le seul tir cadré montpelliérain de la mi-temps en plein dans la lucarne de Navas (1-1, 45e).
Les ratés de Sarabia, le contre éclair de Montpellier
Un but qui a donné de l’espoir à Montpellier et Der Zakarian, qui a fait sortir à la pause un défenseur (Souquet) pour ajouter un attaquant (Mavididi). À raison : le second acte est une copie conforme du premier : nette domination parisienne, avec de la possession et des occasions et un but très tôt, une nouvelle fois, signé Mbappé. Lancé au niveau de la ligne médiane par Rafinha, le numéro 7 parisien se retrouve en 1 contre 1 contre Hilton. Autant dire que le duel entre les deux hommes s’est passé exactement comme on pouvait l’imaginer : Mbappé a mis un coup de rein, un passement de jambes, un crochet et s’est vite retrouvé seul devant Bertaud pour finir (2-1, 50e). Mais Paris a, une nouvelle fois, été incapable de se mettre à l’abri. De nouvelles occasions ratées de Sarabia (47e, 59e) et Mbappé (62e) ont laissé Montpellier dans la course. Comme un symbole, la punition est arrivée juste après la sortie de Mbappé : après une occasion manquée par Di María, les Montpelliérains se sont projetés dans un contre magnifique avec Mollet qui a lancé Laborde côté droit, pour une brillante remise sur Delort côté gauche (2-2, 82e). Comme un symbole, encore, ce sont deux sauvetages d’un Hilton baladé sur le deuxième but qui permettent, en toute fin de match, à Montpellier de préserver le nul et de filer aux tirs au but. Malheureusement pour l’increvable quadra et de vaillants Montpelliérains, la loterie a souri à Paris : après cinq tirs au but réussis de chaque côté, Sambia a envoyé son ballon en tribunes et laissé à Kean le soin de mettre fin au match. Mal payé pour Montpellier, qui laisse ceci dit Paris rejoindre le Stade de France pour la 7e saison consécutive avec une leçon : ça ne pourra pas passer à chaque fois.
Montpellier (5-3-2) : Bertaud – Sambia, Souquet (Mavididi, 46e), Hilton, Congré, Ristic – Ferri (Le Tallec, 67e), Savanier, Mollet (Dolly, 86e) – Laborde, Delort. Entraîneur : Michel Der Zakarian.
Paris (4-2-3-1) : Navas – Florenzi, Marquinhos, Diallo, Bakker – Paredes, Gueye (Danilo, 81e) – Sarabia (Di María, 72e), Rafinha (Draxler, 72e), Mbappé (Kean, 81e) – Icardi. Entraîneur : Mauricio Pochettino.
Par Alexandre Aflalo