- Ligue 1
- Ce qu'il faut retenir de la 34e journée
Paris se défoule, Monaco tient la corde
Dans ce week-end plutôt riche en buts, Monaco a fait la bonne opération dans la course à la Ligue des champions contrairement à Rennes, tandis que Lyon et Nice sont encore dans le coup.
L’analyse définitive de la semaine : Rennes ne va pas jouer l’Europe
On y avait vraiment cru cette fois-ci. Tous les ans, que ce soit en Coupe ou en championnat, le Stade rennais est à deux doigts de réussir sa saison. Et puis finalement, soit on perd la finale, soit on s’effondre en fin de championnat. Mais cette année, avec l’émergence de la pépite Ousmane Dembele, le retour au bercail de Yoann Gourcuff, l’électrochoc Rolland Courbis, la série de bonnes performances et la faiblesse inédite de la concurrence, on s’était dit que Rennes pouvait vraiment accrocher le podium, ou au moins une place européenne. Eh bien non, comme d’habitude, les Bretons vont échouer. Avec cette deuxième défaite consécutive sur le score de 3-0, l’effet Courbis/Dembele est définitivement terminé. Ce week-end, alors qu’ils pouvaient revenir à deux points du podium, les voilà relégués à une banale septième place. Voilà un classement qui sied parfaitement aux Rennais.
La polémique de la machine à café : Fallait-il interrompre Lyon/Nice pour des bouts de papier ?
Dans cette course au podium, c’est Lyon/Nice qui faisait office de choc. Mais comme tout a mal commencé pour les Lyonnais (but encaissé à la 16e, expulsion à la 25e), le public du Parc OL a grondé gentiment en balançant des papiers vers Cardinale. Interruption logique pendant six ou sept minutes. Mais en deuxième mi-temps, le vent a déplacé tous les papiers qui ont recouvert le terrain très rapidement. L’arbitre a donc décidé d’arrêter encore une fois le match pour permettre aux jardiniers et à Anthony Lopes de nettoyer la pelouse. Une opération impossible et peu utile aux yeux de Jean-Michel Aulas. « Il vaut mieux jouer sur un terrain où il y a quelques papiers que sur un stade glacé, boueux qui peut blesser des joueurs. Cela fait partie du manque de psychologie que l’on rencontre dans le football français. Arrêter un match pour trois papiers sur le sol, ce sont des choses qui m’énervent. » Il y avait certes un petit peu plus que trois papiers sur le sol, mais c’est difficile de donner tort au président lyonnais.
Pendant ce temps-là au Parc OL… #OLOGCN pic.twitter.com/8hI4QKSd1c
— Vines Foot (@vinesfoot) 15 avril 2016
Vous avez raté le dernier quart d’heure de Gazélec-Lille et vous n’auriez pas dû
Pendant 75 minutes, le match déjà pas très sexy entre le Gazélec et le LOSC était banal. Un but de chaque côté, pas trop de rythme, quelques parades d’Enyeama, et quelques grigris de Boufal. Une chose est sûre, il y en a plus d’un qui ont dû quitter le match avant son terme. Et puis, Rodéric Filippi s’est fait expulser. Permettant ainsi enfin à tout le potentiel offensif lillois de s’exprimer. Et ce potentiel se résume en grande partie à un homme : Sofiane Boufal. Pied droit, pied gauche, le Marocain frappe deux fois en moins de dix minutes, histoire de tuer le match. Sauf que le Gazélec ne se laisse pas abattre et réagit très vite en réduisant le score par l’intermédiaire de Touré. Mais là encore, Boufal remet un dernier coup de collier en obligeant Martinez à détourner les ballons dans ses propres filets. 4-2. Le quart d’heure de folie.
Ils l’ont dit
– « Boufal est un grand joueur. Ce qui me désole le plus, c’est qu’il va quitter notre championnat. » Frédéric Antonetti, entraîneur du LOSC. Fataliste.
– Nicolas Nkoulou (Olympique de Marseille) : « C’est difficile. Je n’ai pas grand-chose à dire. » C’est vrai que plus personne ne trouve les mots pour parler de l’OM.
– « C’était important de gagner. Il faut passer à autre chose. Il reste des matchs de coupe à aller chercher et ça commence par Lorient. » Blaise Matuidi (PSG). La tristesse de la fin de saison du PSG.
– Laurent Nicollin, président délégué de Montpellier : « Vivement que la saison se termine. » Toujours dans le thème de la joie de vivre.
– « Évidemment, j’aimerais bien que Hatem revienne à l’OL. On serait ravis. » Jean-Michel Aulas, président de l’OL. La vieille école de la déstabilisation.
L’image de la journée
J’ai pas touché.
Il n’y a même pas de débat. Rouge. #SRFCEAG pic.twitter.com/QCg56yZMvs
— Larbi Tranculay (@Larbi_Tranculay) 17 avril 2016
Le top 5
– Alexandre Lacazette (Lyon) : 17e but ultra-important dans la course à la deuxième place. Pas mal pour une « mauvaise saison » .
– Sofiane Boufal (Lille) : Avec l’émergence de Dembele à Rennes, on avait un peu tendance à l’oublier dans la catégorie cassage de reins. Trois très beaux buts dont une volée exceptionnelle histoire de remettre les pendules à l’heure.
– Thibault Giresse (Guingamp) : Triplé de passes décisives pour lui. Réussir à faire marquer Diallo, Briand et Sankharé dans le même match, on n’est pas loin d’une légion d’honneur.
– Zlatan Ibrahimović (PSG) : Premier depuis Bianchi en 1977-1978 à dépasser les 30 buts en Ligue 1. À défaut de dépasser les quarts…
– Benjamin Nivet (Troyes) : Parce qu’une victoire de Troyes doit toujours être saluée.
La stat inutile
– Mais vraiment inutile, hein.
Résultats et classement de la Ligue 114 – L’OM a marqué lors de ses 14 derniers déplacements en L1, meilleure série sur une même saison depuis Évian TG en 11/12 (15). Etonnant.
— OptaJean (@OptaJean) 17 avril 2016
Par Kevin Charnay