- Ligue 1
- J26
- PSG-Strasbourg (5-2)
Paris se débarrasse de Strasbourg
Laxiste en début de match, Paris a encaissé un but avant de mettre du fuel dans le réservoir. Ce qui a laissé peu de marge de manœuvre aux Strasbourgeois, qui se sont rapidement retrouvés dos au mur.
Paris Saint-Germain 5-2 RC Strasbourg
Buts : Draxler (10e), Neymar (21e), Di María (23e) et Cavani (73e, 79e) pour Paris // Aholou (6e) et Bahoken (67e) pour Strasbourg
Après chaque prestation ratée, c’est le grand jeu. Qui va se faire siffler par le stade au moment de l’annonce des équipes ? À 16h54, au Parc des Princes, tout avait bien commencé. Les noms s’égrainent les uns après les autres, et même les joueurs les moins en vue mercredi à Madrid sont cajolés. Lo Celso, Neymar et consorts, que des applaudissements. Rien ne dépasse, les rangs restent disciplinés. Jusqu’au moment où le speaker prononce le nom d’Unai Emery, immédiatement recouvert par la bronca et les sifflets du Parc. La tête de Turc devait se racheter, surtout face à Strasbourg qui avait infligé au PSG se première défaite de la saison en décembre dernier. Paris a même cru que le cauchemar recommençait pendant les quatre minutes où il a été mené au score, avant de se rassurer en en collant trois de suite en première mi-temps. Le RCSA a eu beau s’offrir une deuxième fois le scalp d’Areola, cette fois-ci, il rentrera à la maison sans un nouvel exploit.
Quand on attaque l’empire…
Nous vivons dans un monde où il est plus facile d’éliminer Bakary Koné que Sergio Ramos. Neymar en profite pour s’offrir un premier duel en moins de deux minutes de jeu, et tombe sur un Oukidja qui s’était bien échauffé. Mais les fantômes du match aller reviennent bien vite, puisque après un long débordement, Kenny Lala sert Aholou qui n’est gêné par aucun défenseur pour ouvrir le score au point de penalty.
Pour le fun, les joueurs de Thierry Laurey vont célébrer la belle affaire en saluant le virage Auteuil comme des généraux. Un moyen imparable de chauffer à blanc tout le Parc, et de faire rigoler les nombreux Alsaciens venus remplir et animer le parcage visiteur. Sauf que quand on attaque l’empire, c’est bien connu, l’empire contre-attaque. Draxler est le premier à sonner le tocsin, et profite d’un ballon mal relancé pour dégainer et égaliser froidement. Dix minutes plus tard, Neymar fait joujou avec la défense de Strasbourg et termine son show à un mètre du but vide. Ça fait 2-1, puis 3-1 dans l’instant qui suit grâce à Di María qui intercepte une passe de Martinez avant de finir en solo. Strasbourg est cabossé, et termine difficilement la mi-temps sans en prendre un quatrième.
Chinoiseries
Le PSG continue d’y aller franco au retour des vestiaires, et Oukidja doit s’employer dès la première action sur une frappe de Neymar. On pourrait croire que Paris n’est pas d’humeur à lever le pied, mais le match se calme d’un coup et vogue vers l’heure de jeu sans nouvelle action. Seules animations, les fois où Neymar peste contre un arbitre qui ne le protège pas assez à son goût. Pour donner un peu de saveur à la dernière demi-heure, Emery fait entrer Pastore. Une manœuvre habile pour faire remonter sa cote dans les sondages, mais Paris reste endormi et laisse une action à Strasbourg qui ne rate pas le coche. Servi à l’entrée de la surface au milieu d’une défense statique, Bahoken tire sans contrôle et trouve le petit filet d’Areola. Le PSG se fait peur, joue avec le feu, et finit par rester à flot grâce à Cavani qui plante une balle piquée, puis un lob (sur un service de Neymar) en cinq minutes.
Morale de l’histoire : il serait peut-être intelligent de donner plus de trois ballons par match à l’Uruguayen. Après trois ou quatre dernières actions parisiennes, les Strasbourgeois peuvent passer à l’échange des maillots et récupérer ceux du PSG, collector et floqués en caractères mandarins pour fêter le Nouvel An chinois. Car les hommes sont tous des frères, et c’est le service marketing du PSG qui le dit.
Paris Saint-Germain (4-3-3 ) : Areola – Alves, Silva, Kimpembe, Kurzawa – Diarra (Motta, 58e), Lo Celso (Pastore, 58e), Draxler (Nkunku, 82e) – Di María, Cavani, Neymar. Entraîneur : Unai Emery
RC Strasbourg (4-5-1) : Oukidja – Seka, Martinez, Koné, Foulquier – Martin (Nogueira, 91e), Aholou, Da Costa (Saadi, 72e), Liénard (Gonçalves, 61e), Lala – Bahoken. Entraîneur : Thierry Laurey
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Alexandre Doskov, au Parc des Princes