- France
- Ligue 1
- 22e journée
- Guingamp/PSG (1-1)
Paris sauve les meubles à Guingamp
Confirmant ses difficultés exposées face à Montpellier, le PSG n'a ramené qu'un point de Bretagne en répondant immédiatement à l'ouverture du score de Yatabaré. Une contre-performance causée par des Bretons vaillants et une attaque défaillante.
Guingamp – PSG (1–1) M. Yatabaré (84′) pour Guingamp , Alex (87′) pour PSG.
Tombée en milieu de semaine face à Montpellier, l’armada parisienne se rendait à Guingamp, histoire de reprendre sa marche en avant. Sans Thiago Silva mais avec un duo Ibra-Cavani sur le front de l’attaque, le PSG se voulait plus réaliste en Bretagne. Une ambition légitime tant les hommes de Blanc ont habitué depuis le début de la saison à rouler sur le moindre obstacle. Hummer clinquant grippé le temps d’une rencontre de Coupe, le bolide parisien se devait également de faire taire les sceptiques, qui voyaient en cette défaite une panne sèche. Un coup d’accélération plus tard sur le terrain cabossé du Roudourou, le club de la capitale a confirmé son problème moteur et n’a dû son salut qu’à un petit coup de cric d’Alex en fin de rencontre. Gare au mur.
Une attaque en berne
Et si Jocelyn Gourvennec avait piégé Laurent Blanc ? Face à l’inéluctable possession de son adversaire, le technicien breton adopte d’entrée de jeu une ligne de conduite : évoluer très bas et compter sur la rage de ses défenseurs pour repousser les vagues parisiennes. Également aidé par le piteux état du billard, le vent et le crachin breton, le coach voit ses hommes essuyer des assauts à la dangerosité mesurée. Au milieu, le duo Motta-Verratti, qui affiche un taux de passes réussies de 100% après 30 minutes, contrôle et distille mais ne trouve pas la faille. Se brisant à chaque fois sur le mur breton, le PSG manque surtout de percussion avec un Cavani plus intéressé par le but que son côté gauche et Javier Pastore qui ne justifie pas pleinement sa titularisation en lieu et place de Lucas et Ménez. Enorgueilli par ce début de rencontre sans grandes frayeurs, les Guingampais sortent les griffes. Alioui est tout proche de tromper Sirugu d’une frappe soudaine (22e) tandis que Yatabaré tente d’imposer sa vitesse face à Alex. Atone et parfois en difficulté, le PSG s’en remet alors à Zlatan qui, des 30 mètres, allume un pétard énorme repoussé N’Dy Assembe (42e). Paris domine, une habitude, mais galère à l’approche des 20 derniers mètres, bousculé par des Bretons morts de faim. Loin du football champagne proposé depuis quelques mois.
Un corner partout
Puisque Paris ne frappe pas, le jeune Rachid Alioui prend le spectacle en main. À quelques secondes de la mi-temps, le Franco-Marocain décide de revêtir un costume habituellement porté par Ibra sur coups de pied arrêtés. À distance, l’attaquant déclenche une frappe sèche, qui rebondit à 2 mètres de la ligne et provoque un miracle. D’un pied peu assuré, Sirigu dévie sur sa transversale avant que Yatabaré ne se précipite pour pousser le ballon au fond. Mais enlacé par Marquinhos, le Malien s’écroule dans la surface et se heurte à l’indifférence d’un Saïd Enjimi peu inspiré. Le tournant du match pour une équipe qui se serait bien vue réaliser le coup parfait en rentrant aux vestiaires avec cet avantage. Malgré la pause, la rencontre se poursuit sur les mêmes bases. Rien ou presque à se mettre sous la dent, jusqu’à la 81e, moment choisi par Yatabaré pour devancer les bagues de Marquinhos, piètre remplaçant de Thiago Silva. Sur corner, le Malien place sa tête et fait décoller le Roudourou. La semaine cauchemar du PSG semble se poursuivre jusqu’à ce que le divin Alex réponde au Guingampais dans le même exercice quatre minutes plus tard. Un coup de casque pour le salut, qui n’efface pas les doutes actuels. Un point, c’est tout.
par Raphaël Gaftarnik