- France
- Ligue 1
- 12e journée
- Rennes/PSG (0-1)
Paris sans forcer, Rennes sans idées
Paris l'a emporté petitement au Roazhon Park. Avec ses remplaçants sur le terrain au coup d'envoi, le PSG a eu besoin de la vision de Verratti pour déborder le bloc rennais. Et d'un coup de fusil d'Ángel Di María.
Rennes 0-1 Paris Saint-Germain
But : Di María (75e) pour le PSG
Paris est définitivement seul. Sur le toit de la Ligue 1, évidemment. Mais aussi à avoir marqué à chacun de ses matchs de Ligue 1 cette saison. Car oui, Rennes avait marqué dans ses onze premières sorties malgré des compositions pas toujours folichonnes de la part de Montanier. Mais ce soir, la solidité n’a pas payé, balayée par le talent de Marco Verratti. Avant l’Italien, le néant. Après, l’ennui. Et demain, le Real Madrid. Côté rennais, il serait intéressant de remarquer qu’il y a une place à se faire en haut de tableau, et de jouer en conséquence.
Tifo, crâne rasé… et c’est tout
Le tifo préparé par le Roazhon Celtic Kop rappelle que le match n’est pas un vulgaire tour de chauffe en Coupe de la Ligue, ce qu’aurait pu faire penser la composition de Laurent Blanc à base de Stambouli, Rabiot, Lucas, et surtout Lavezzi en pointe à la place d’Ibra. Devant, ça mise sur la chance des débutants avec un coup de pression d’entrée, mais le centre de Di María servi par Lucas est dégagé par Benoît Costil, avec ses pieds, mais sans cheveux. Si les Parisiens dominent le ballon, les occasions ne suivent pas. Le manque d’automatisme et de diversité du trio offensif est flagrant, alors, tout doucement, les Rennais peuvent sortir du bois. Sur certains contres, le manque de poids est dommageable, reste que les joueurs alignés par Montanier étonnent par leur relative aisance technique. Sauf qu’une bonne partie d’entre eux a une formation défensive et qu’il en faudrait bien plus pour déstabiliser une défense parisienne sereine, à l’image de la paire centrale Aurier – Thiago Silva. Le match s’enlise dans une bataille du milieu gagnée par les locaux. C’est finalement sur un contre que Lucas parvient à griller les deux lignes arrière rennaises, mais Costil claque en corner, et l’arbitre siffle la mi-temps. Sans déplaisir pour les spectateurs présents.
Joue-la comme Pirlo
À la reprise, le grognard Maxwell prend les choses en main et distille ses centres à ras de terre. Que ce soit Costil, en avance sur Lavezzi, ou les avants parisiens, simplement en retard, personne pour reprendre les offrandes du Brésilien. Pendant quinze minutes, le PSG fait le siège de la surface du SRFC, il faut attendre la 60e pour voir un ballon traîner dans la surface de Kevin Trapp. Un bis repetita de la première mi-temps, avec quinze minutes de pression suivies de trente de quasi-néant ? Sauf que Verratti et Thiago Motta entrent pour Stambouli et Matuidi, auteurs de partitions décevantes, pendant que Montanier sort le soyeux Quintero pour Grosicki. Bon… Logiquement, les transmissions parisiennes se font plus rapides. Surtout, Verratti renverse délicieusement sur Lucas qui, une accélération plus tard, sert en retrait Di María pour un coup de fusil instantané dans les filets de Costil. La réaction rennaise est réelle, avec un Henrique actif, mais insuffisante. Abdoulaye Doucouré et Thiago Motta se chauffent pour lutter contre l’ennui, Jean-Kevin Augustin pointe le bout de son blaze, Fredy Fautrel envoie les supporters rennais aux comptoirs. Rennes reste 7e, Paris a dix points d’avance sur le SCO Angers. Dans quatre jours, c’est le Real Madrid. Une autre histoire.
Par Éric Carpentier