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Paris Saint-Germain, la chasse est ouverte
Battu 2-1 au Parc des Princes face à Manchester City en demi-finales aller de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain aborde ce retour à l'Etihad Stadium dans la peau du chasseur. Une position inhabituelle pour les Parisiens qui ont pourtant déjà prouvé qu'ils savaient viser juste.
Le Bayern Munich et Barcelone cette saison, Manchester United en 2019, Barcelone en 2017 ou même Chelsea en 2016 et 2014. Le Paris Saint-Germain est habitué à être dans la position du chassé en phase à élimination directe de la Ligue des champions. Et si par le passé, cela s’est souvent terminé par un coup de fusil dans le buffet, les Parisiens ont prouvé cette année qu’ils étaient capables d’éviter tant bien que mal les balles adverses. C’est désormais à leur tour de prendre le fusil en main et d’être dans la position du chasseur après leur défaite, la semaine dernière au Parc des Princes, face à Manchester City (1-2).
Cela tombe bien, les coéquipiers de Presnel Kimpembe ont prouvé la saison dernière face au Borussia Dortmund (1-2 à l’aller et 2-0 au retour) et dans une moindre mesure contre l’Atalanta (victoire 2-1 après avoir été mené 1-0) qu’ils étaient capables de mettre en joue leurs adversaires. Contrairement à la rencontre face au BvB, le PSG ne disputera pas ce match à domicile. Et ce n’est finalement pas plus mal tant les hommes de Mauricio Pochettino sont fébriles au Parc des Princes cette année. Tout le contraire du visage qu’ils montrent à l’extérieur où ils sont allés s’imposer au stade Vélodrome (0-2), au Groupama Stadium (2-4), à Old Trafford (1-3), au Camp Nou (1-4), à l’Allianz Arena (2-3) et même dans l’enfer de Gaston-Gérard (0-4). Alors ce n’est pas l’Etihad Stadium qui va les effrayer.
City, la peur des clubs français
Ce n’est un secret pour personne, le Paris Saint-Germain a, depuis l’arrivée de QSI, souvent eu du mal à gérer les matchs retours de phase à élimination directe en C1. Sauf que le club parisien n’est pas le seul à avoir enchaîné les désillusions en Ligue des champions. Manchester City aussi. Et parmi les trois plus gros couacs du City de Pep Guardiola, on retrouve deux clubs français – l’élimination face au Monaco de Kylian Mbappé en huitièmes (5-3 à l’aller et 1-3 au retour) de C1 en 2017 puis celle en quart face à l’Olympique lyonnais la saison dernière – et le Tottenham de… Mauricio Pochettino en quarts de finale de l’édition 2019 avec ce fameux but refusé à Raheem Sterling par la VAR dans les dernières secondes de la rencontre.
Preuve que Manchester City aussi peut être friable. Même si Pep Guardiola en conférence de presse d’avant-match a tenu à jouer la carte de la confiance : « Je ne sais pas trop si l’expérience vaut quelque chose. Je ne sais pas. J’aimerais dire que oui, mais on ne sait pas comment on va réagir. Il y a des moments imprévisibles. Parfois il y a des bonnes et parfois des mauvaises surprises. Je n’y pense pas trop, mais on pourrait mal jouer et ne pas aller en finale. En même temps, je pense aussi que l’on va bien jouer et aller en finale. On ne veut pas rater l’occasion. J’ai le sentiment que l’on va bien faire. »
À l’abordage
Pour réussir à renverser Manchester City, le Paris Saint-Germain va devoir s’inspirer des anciens bourreaux de Pep Guardiola. Non pas en demandant le prêt de Maxwel Cornet, mais en tenant compte des scores de ces rencontres : 5-3, 3-1, 3-1, 4-3. Battu 2-1 au Parc des Princes, le PSG va devoir inscrire au moins deux buts. Soit un but par mi-temps. Sauf que les coéquipiers de Neymar – qui a prouvé face à Dortmund ou contre Paris lorsqu’il portait la tunique du Barça qu’il aimait bien les remontadas – ne vont pas devoir se contenter de ce simple calcul, au risque qu’un but encaissé ne brise leurs espoirs. Non, les Parisiens vont devoir enflammer rapidement une rencontre que Manchester City va tenter d’endormir avec des longues phases de possession pour fatiguer l’adversaire et faire tourner le chronomètre.
C’est donc en accélérant le rythme de la rencontre que le PSG pourra tenter de réussir cet exploit. Autrement dit, en répétant les matchs aller face au Barça et le Bayern Munich, ou encore les 45 premières minutes contre les Citizens au Parc des Princes. Et peu importe si Idrissa Gueye n’est pas là pour couvrir 98% du terrain, ou si Kylian Mbappé manque à l’appel en raison d’une cheville fragilisée. Tant que Mauricio Pochettino ne débarque pas à l’Etihad Stadium avec une défense à 5, le Paris Saint-Germain aura l’occasion de créer l’exploit et de s’offrir une nouvelle finale européenne. Ne reste plus qu’à charger le fusil et à partir à la chasse.
Par Steven Oliveira