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‏Paris sacré comme jamais

Par Charles Alf Lafon
4 minutes
‏Paris sacré comme jamais

‏Grâce à ses deux Argentins, le PSG s’impose pour la troisième d’affilée en Coupe de la Ligue. Qu’importe l’expulsion d’Adrien Rabiot, le PSG s’en est encore sorti, bien aidé par un Enyeama pas forcément exempt de tout reproche et un Pastore caviar.

PSG 2-1 Lille

Buts : Pastore (40e), Di María (74e) pour les Parisiens // Sidibé (49e) pour les Lillois

‏À la 71e minute, Adrien Rabiot reprend Sofiane Boufal par derrière dès la moitié de terrain lilloise pour éviter le contre. La faute est logique, la sanction évidente, un jaune. Sauf que c’est le deuxième, et qu’Adrien se retrouve expulsé. N’est pas Thiago Motta qui veut. Le score est alors de 1-1, et la dynamique est clairement du côté lillois. On se dit alors que ça sent mauvais, que Paris n’a plus envie, n’en veut plus, ne s’intéresse plus à cette compétition de seconde zone. Sidibé, déjà buteur, prend d’ailleurs encore une fois son couloir dans la foulée, et frappe sur Sirigu. Ça sera la prochaine. Mais non. L’Italien relance loin devant, Soumaoro rate sa tête qui part en arrière. Enyeama part aux fraises, et Di María en profite pour frapper vers le but vide. Malgré le retour de Basa, le PSG repasse devant. Et le restera. Désolé.

‏Masqué comme jamais

‏Mais avant le match, le grand événement : le mini-concert de Maître Gims. Trois chansons sous les sifflets d’un public qui s’en fout. On a le SuperBowl qu’on mérite. Pour rendre hommage à l’ancien MC de la Sexion, LB s’était mis au diapason, envoyant son équipe de jeunes fans de hip-hop : du Aurier, du Marquinhos, Kurzawa, du Rabiot en 6, du Lucas, surtout du Pastore. Un PSG new look, plus jeune, plus rapide, plus fou. Sans le contrôle des Italiens et la débauche d’énergie de Cavani, Paris donne un aperçu de ce qu’il pourrait être à l’avenir. Et il ne faut que 40 secondes pour que Di María butte sur Enyeama à la conclusion d’une action d’école. Après trois frappes faciles en 5 minutes, le rythme se pose. Paris change son fusil d’épaule, tente des ballons dans le dos de la défense depuis la sienne. Zlatan rate le lob, Lucas bute sur le retour de Basa, alors que Di María tente le coup de foulard (au-dessus). Toujours est-il que Paris contrôle. Lille pourrait être dangereux en contre, enfin si c’était mieux mené, si Eder était autre chose qu’une banane dont les contrôles sont aussi longs qu’un jour sans pain. Finale oblige, il faut un coup de pied arrêté pour débloquer les débats. Juste avant la mi-temps, un corner mal repoussé retombe dans les pieds de Javier, qui tire dans une forêt de joueurs et trompe Enyeama masqué. Vincent peut faire les gros yeux et demander le hors-jeu passif de Kurzawa, rien n’y fait. Mérité pour Pastore, à l’origine de toutes les offensives. Il fait respirer le jeu, s’amuse, même avec l’arbitre.

‏Haut les mains, haut les mains

‏Après une mi-temps des plus gênantes avec Maître Gims en cabine qui se fait offrir des bouquins par France 2, Sidibé remet d’entrée les pendules à l’heure. Coup franc à l’entrée de la surface, un mur qui se désintègre (coucou Thiago et Ibra), Sirigu qui ne bouge pas, ficelle. Alors Lille y croit, se dit que les Parisiens sont en bout de course. Ça pousse, ça pousse. Boufal fait frissonner les locaux à chaque prise de balle, et tous les ballons passent pour lui. Comme Sidibé, le mec se place pour un recrutement éventuel. C’est sûr, ça va craquer. D’ailleurs, Kurzawa est obligé d’effectuer un super sauvetage de la tête. Paris n’y arrive plus, même avec le ballon. Les centres manquent de précision, Zlatan se cache, Lucas ne dribble personne, Matuidi ne casse aucune ligne et ralentit les contres. Rabiot se fait expulser, lui qui était jusque-là plutôt dans ce rôle de sentinelle, tout en fougue et en récupérations hautes. Et puis voilà, comme dans Ma Direction, Enyeama « a pété les plombs, sans abandonner ni baisser les bras. Plus d’nouvelles, batterie faible, malédiction. Dorénavant, je vais de l’avant, c’est ma direction » . Direction tout droit, but de Di María. Derrière, Paris gère : Marco Verratti entre à la place de Lucas pour apporter du contrôle. Puis David Luiz remplace Pastore. Vincent se rattrape quelque peu, sortant le centre gagnant tendu d’Aurier et s’imposant face à Ibra. Lille essaye encore, dix minutes pour y croire, mais non. Paris s’impose. Coupe de ringards, Maître Gims, France 2, FDJ sur le maillot, les dédicaces à Camping 3, qu’importe, c’est un titre de plus. Ce n’est pas la Champions, mais Javier est tellement mignon avec son bébé.

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