- Ligue 1
- 35e journée
- PSG/ASSE (2-0)
Paris reverdit un peu
Au sortir d’une victoire sans relief contre Saint-Etienne (2-0), le PSG récupère sa deuxième place – momentanément cédée à Lille - et revient à trois points du maillot jaune montpelliérain. Une bonne nouvelle à quatre jours d’un déplacement à Valenciennes…
PSG – Saint Etienne : 2-0
Buts : Nenê et Pastore
Quand Mr Ennjimi ouvre les débats, le PSG a perdu sa seconde place au profit du LOSC, pour un but au goal-average. Au coup de sifflet final, il est revenu à trois points de Montpellier après une victoire en trompe-l’œil contre des Stéphanois également décevants. Un pénalty bien improbable et une gourmandise de Pastore (via un bon travail préparatoire de Hoarau-Jallet) relancent le PSG. Trois points bons pour le moral et le classement, c’est à peu près tout. Sixièmes au coup d’envoi, les Verts rêvent de dépasser Rennes (défait à Bordeaux (0-2) et de venir taquiner leurs voisins, les merles chanteurs lyonnais, deux rangs devant (mais avec un match en moins).
Dans le contexte, c’est assez motivant. Galtié aligne un 4-5-1 avec Aubameyang, seul en pointe demain. Les Verts jouent bas et Paris monopolise le ballon. Camara a été préféré à Lugano et Ancelotti a remixé du Vahid (façon Heinze/Sorin) en plaçant Maxwell au milieu, avec Armand derrière lui. Hormis une combinaison Jallet-Pastore avortée (2e), les Franciliens dominent sans trop approcher du but stéphanois. Jusqu’à la dix-neuvième minute : lancé sur le flanc droit, Menez prend le meilleur sur Marchal et frappe de peu à côté. Dans l’action, le défenseur forézien déséquilibre l’ancien Sochalien. Pénalty. Carton jaune. Grosse confusion. Et Galtié qui devise avec Ancelotti sur le bord de la touche comme Nicolas et François débattent à quelques encablures du Parc. Nene transforme du gauche au milieu (1-0, 20e). Le match chemine agréablement mais sans grandes opportunités pour les deux équipes.
L’avenir se joue dimanche
Pendant que Sarkozy hausse le ton – et essaie de faire sortir Hollande de ses gonds -, Menez a compris le message. Il repique au centre après un service de Nene et lâche un missile des vingt mètres (30è), sur le poteau. Ruffier était battu… Aubameyang sonne le rappel des Verts mais Camara veille (39e). Aucun tir cadré, les visiteurs doivent pouvoir faire mieux. Pastore, juste avant la mi-temps, décale Nene pour une volée de Bodmer, Ruffier sort une manchette…
Après la pause, les Stéphanois s’excitent un peu : Nicolita rate de peu une offrande de Lemoine (47e) ; tir contré d’Aubameyang (53e). Du coup, les Parisiens montent le son. Pastore du gauche, Ruffier du pied (53e) puis largement au-dessus (66è); Menez, tout seul et à côté (58è). Ca sent la fin de saison, une sorte de lassitude compréhensible et ces dixièmes de seconde qui font toute la différence. C’est agréable mais un peu vain. Quoique. Revenir à trois points du leader héraultais qui doit se rendre à Rennes tandis que les ragazzi d’Ancelotti iront à Valenciennes jouer un adversaire quelque peu démobilisé. Comme Nicolas Sarkozy, un de ses trublions, le PSG saura dimanche de quoi l’avenir sera fait…
Saint-Etienne pousse et Galtié bougonne le long de la ligne de touche. Hoarau se crée une demi-occase en contre mais Ruffier veille (82e). Le PSG recule, le PSG semble bien las, le PSG subit mais il marque en contre. Une passe de Hoarau dans l’intervalle trouve Jallet dont le centre est impeccablement repris par Pastore (88e). C’est très bien payé et on ne parle pas du pénalty… Le public très classe du Parc entonne un improbable : « Et ils sont où (ter), les Stéphanois ? » S’ils veulent dérober le titre à Montpellier dans les trois journées qui restent, les gars d’Ancelotti devront faire mieux que ce soir. Beaucoup mieux.
Par Rico Rizzitelli