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- PSG-Amiens (2-0)
Paris réussit sa rentrée
Sans forcer, Paris réussit son entrée en matière en se débarrassant du promu amiénois, combatif mais limité. Un spectacle sympathique dans un stade plein dont l'affluence était plus liée à la présentation de Neymar qu'à la présence du SC Amiens.
Paris Saint-Germain 2-0 SC Amiens
Buts : Cavani (42e) et Pastore (80e) pour Paris
« On ne change pas » , chantait Céline Dion à l’époque où elle était la plus grande. Presque vingt ans après la sortie de la chanson, Marco Verratti prouve que ce postulat vaut toujours. La rentrée des classes démarre tout juste, l’appel des élèves est à peine terminé, et l’Italien envoie son premier tacle par derrière de la saison. Un rapide coup d’oeil sur le tableau d’affichage et le constat est là : le match a démarré il y a 1 minute et 48 secondes. Dans les cinq minutes qui suivent, Paris continue de rendre hommage aux lyrics de la Québecoise quand Cavani loupe son premier face-à-face avec le gardien tandis que Pastore distribue ses premières louches. Côté amiénois, l’histoire retiendra que pour leur tout premier ballon en Ligue 1, les gars de Picardie ont shooté leur engagement en touche du côté la surface parisienne comme des rugbymen qui cherchent une touche aux 22 mètres. Et également que 90 minutes plus tard et malgré une grosse débauche d’énergie, ben ils ont perdu.
Cavani dit bonjour
Il fallait aimer le slalom pour se rendre au Parc des Princes ce samedi après-midi. Des slaloms dans le métro pour rejoindre un stade plein, puis autour de l’arène pour se faufiler entre les innombrables groupes de supporters qui arboraient un étrange maillot jaune, et enfin entre les dizaines de journalistes étrangers (qui, comme par hasard, se prennent de passion pour notre Ligue 1) pour rejoindre la tribune de presse. Et tout ça pour ne même pas voir les slaloms de Neymar, présenté en grande pompe mais interdit de jouer avec ses nouveaux potes. Pas de quoi affoler des Parisiens joueurs qui profitent rapidement de la maladresse d’Amiens pour imposer leur domination. En forme et grand gagnant de l’applaudimètre, Pastore envoie tous ses ballons vers l’avant où Di Maria multiplie les petites remises pour offrir des positions de tir. La première vraie action arrive sur un six mètres abominable de Gurtner qui envoie le ballon dans les pieds parisiens, et le PSG multiplie les initiatives en étant mal payé. L’arbitre oublie de siffler une main amiénoise dans la surface, Rabiot se plante de la tête face à un but vide, et les défenseurs du SC sauvent de justesse une pelletée de situations chaudes. Tout cela ne pouvait pas tenir indéfiniment et en récupérant un bon centre d’Alves, Cavani dribble Gouano, aligne Gurtner et ouvre le score juste avant la mi-temps.
Pastore dit au revoir
Première nouvelle de la deuxième mi-temps, Silva souffre des adducteurs et laisse sa place à Kimpembe. Ce qui, dans le fond, change peu de choses au sort des Amiénois qui continuent de subir la cadence parisienne. Paris met du rythme dans chacune de ses actions, et même si ça ne mène pas toujours à des tirs cadrés, ça use l’adversaire. Areola, en tenue orange de chef de chantier, n’a que des ballons simples à gérer et peut tranquillement observer ses copains presser soixante-dix mètres plus loin. Les esthètes apprécieront l’action de Di Maria à la 54e, aussi bien sa reprise que la passe délicieuse de Verratti que l’arrêt de Gurtner, et apprécieront un peu moins de le voir manquer un duel facile cinq minutes plus tard en ratant sa balle piquée. Pour Amiens, l’arme secrète s’appelle Emmanuel Bourgaud, buteur miraculeux de la montée en mai dernier, mais son entrée en jeu à vingt minutes de la fin ne donne pas de vrai coup de fouet à une formation amiénoise qui reste combative et appliquée mais inoffensive. Les Parisiens contrôlent et lèvent le pied, tombent sur le très bon Gurtner quand ils cadrent leurs tirs, mais Pastore est d’humeur taquine et conclut tranquillement un contre sur une passe de Cavani pour terminer l’après-midi.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Alexandre Doskov, au Parc des Princes