- Coupe de la Ligue
- Finale
- PSG-Monaco (3-0)
Paris reprend une Coupe de la Ligue
Sans trop souffrir, le PSG a remporté sa cinquième Coupe de la Ligue de rang face à une équipe de Monaco rapidement menée et sans réalisme. Un nouveau titre pour Paris, mais toujours pas celui dont rêve la direction.
PSG 3-0 Monaco
Buts : Cavani (8e sp, 85e), Di María (20e)
Le PSG échangerait sûrement cinq coupes de la Ligue contre une seule Ligue des champions. Voire contre un seul dernier carré sur la scène européenne. Sauf que Paris peut le vouloir aussi fort que possible : ce soir, il a cinq coupes de la Ligue consécutives dans l’escarcelle, mais une seule présence dans un top 4 de C1 qui remonte à 1995, à l’époque de la présidence de Michel Denisot. Cela peut paraître mesquin de rappeler que la saison parisienne s’est en partie arrêtée après l’élimination face au Real Madrid. Reste que si la direction parisienne se réjouira officiellement de ce nouveau titre, on peut imaginer qu’elle signerait volontiers pour troquer la saison prochaine une sixième victoire contre une belle épopée continentale.
Mbappé ne ménage pas son ex
C’est long, deux minutes. Surtout dans un match de football. L’utilisation de la vidéo par Clément Turpin dès la cinquième minute du match l’a rappelé ce soir. Cent vingt secondes pour savoir si oui ou non il y avait penalty sur Kylian Mbappé. Soit suffisamment de temps pour se sortir la tête du match, se refroidir et n’avoir qu’une émotion tronquée au moment où l’homme en noir indique la sanction. Trente minutes plus tard, c’est pour refuser la réduction du score à Radamel Falcao en raison d’un hors-jeu que l’arbitre fera appel à la technologie. Une équité préservée au détriment de la spontanéité. On aime ou on n’aime pas.
Ce qu’il est difficile de critiquer en revanche, ce sera la première période de Mbappé, visiblement décidé à faire mal à son ancien club. Au-delà du penalty obtenu – et transformé par Edinson Cavani –, le natif de Bondy a cassé les lignes monégasques sur la plupart de ses prises de balle, et offert un café crème à Ángel Di María sur le second but (20e). Côté ASM, il aura fallu que Leonardo Jardim revienne à ses fondamentaux – remettre Thomas Lemar à gauche et Rony Lopes à droite – pour inquiéter enfin le PSG autrement que sur des frappes lointaines non cadrées. Mais en dépit d’une fin de premier acte animée – Rony Lopes qui manque de peu le cadre (34e) ou qui voit Kevin Trapp repousser sa frappe (41e), Julian Draxler qui bute sur Danijel Subašić (44e) -, plus rien ne bouge avant le retour aux vestiaires.
Cavani achève l’ASM
La seconde période débute par un sauvetage à l’arrache de Djibril Sidibé devant Di María, bien servi par Edinson Cavani (48e). Pour le reste, il faut attendre une frappe de Lopes au sommet de la barre de Trapp pour que Monaco inquiète à nouveau le PSG. Moins percutants, les hommes de Jardim sont proches de prendre le bouillon à l’heure de jeu, mais Mbappé manque sa roulette devant Subašić (58e), puis Cavani est signalé hors jeu après avoir converti une passe décisive de l’international français (74e).
Pour Paris, la victoire prévue se dessine tranquillement, et la dernière banderille de Cavani, à la suite d’une nouvele poussée de Mbappé, importe plus pour les statistiques du Matador que le scénario d’un match plié à la pause. En dépit du discours de Rony Lopes qui promettait un retournement de situation au micro de Canal +. Monaco aura certes eu quelques occasions, mais sans jamais donner l’impression de pousser les Parisiens dans leurs retranchements, et ainsi conforter l’idée d’une scène nationale sous-dimensionnée pour le PSG. Qui est bien le meilleur… à l’intérieur de ses frontières.
PSG (4-3-3) : Trapp – Berchiche, Kimpembe, Thiago Silva (cap), Dani Alves – Rabiot, Verratti (Lo Celso, 70e), Draxler (Diarra, 81e) – Di María (Pastore, 52e), Cavani, Mbappé. Entraîneur : Unai Emery.
Monaco (4-3-3) : Subašić – Raggi, Jemerson, Glik, Sidibé – Tielemans (Jovetić, 46e), Moutinho (Ghezzal, 80e), Fabinho – Rony Lopes (Diakhaby, 73e), Falcao (cap), Lemar. Entraîneur : Leonardo Jardim.
Par Nicolas Jucha