Paris renverse Monaco
Au terme d'un match intense par séquences, le PSG est parvenu a renversé la situation face à Monaco, samedi soir à Tanger (Maroc). Menés à la pause, les Parisiens ont réussi à s'imposer grâce à Dani Alves, Rabiot et un avantage physique certain. C'est le cinquième Trophée des Champions consécutif pour le PSG.
AS Monaco 1-2 Paris Saint-Germain
Buts : Sidibé (30e) pour Monaco // Dani Alves (51e) et Rabiot (63e) pour Paris
Un but, deux passes décisives. Au tout début du mois de mai dernier, Dani Alves participait grandement à la fin de la formidable aventure monégasque en demi-finale de Ligue des champions. Avec la Juventus Turin, le Brésilien sortait une double confrontation incroyable contre Monaco, faisant taire ceux qui le pensaient sur la pente descendante. Quelques mois plus tard, Dani Alves a changé de maillot en passant sous la tunique parisienne, mais n’a pas oublié son nouveau passe-temps : faire mal aux hommes de Leonardo Jardim. Cette fois-ci, en 90 minutes, la recrue parisienne a renversé le solide Monaco à lui tout seul, en un coup franc supersonique et un centre déposé. Le temps d’un match, le PSG n’avait peut-être pas besoin de se casser la tête pour trouver le Brésilien capable de changer le cours d’un match sur un geste de génie.
Les flèches monégasques
Pourtant, d’entrée de jeu, les Monégasques ont à coeur de montrer qu’ils n’ont rien oublié de leur automatismes de la saison dernière. Malgré la vague de départs qui a frappé le Rocher cet été, les ingrédients sont les mêmes : de la projection rapide vers l’avant et des combinaisons incessantes sur les côtés. Dès la quatrième minute de jeu, Mbappé trompe Alphonse Aréola, mais il est malheureusement en position de hors-jeu. Les Parisiens éteignent rapidement le feu monégasque en mettant le pied sur le ballon. Danijel Subasic est même contraint à une double intervention de haute volée devant Dani Alves et Edinson Cavani. Javier Pastore, excentré sur le côté gauche, aurait également pu obtenir un penalty pour une obstruction d’Almamy Touré, victime d’un doux petit pont.
Au bout d’un quart d’heure de jeu, le rythme jusque-là effréné se calme. Le PSG prend définitivement le contrôle du ballon. Mais ce n’est pas forcément une bonne chose, car les hommes de Leonardo Jardim sont dans leur position favorite, à l’affût de la moindre opportunité de contre-attaque. Forcément, c’est inévitable, c’est de cette manière que la situation se débloque. Parfaitement servi dans la profondeur par le jeune milieu belge Youri Tielemans, Djibril Sidibé remporte le premier round des latéraux reconvertis en ailiers droits avec Dani Alves. Seul face à Alphonse Aréola, l’international français fait preuve de sang-froid en piquant un amour de petit ballon par-dessus son coéquipier en équipe de France.
Contre la maîtrise parisienne
Au retour des vestiaires, les Parisiens reviennent avec d’autres intentions. Les hommes d’Unai Emery mettent beaucoup plus d’intensité, prennent régulièrement leurs adversaires directs de vitesse, à l’image de Djibril Sidibé et Kamil Glik, très vite sanctionnés d’un carton jaune. À cause de ces fautes, les Monégasques offrent beaucoup trop d’opportunités sur coups francs aux Parisiens. C’est donc sur phase arrêtée que le PSG revient dans le match. Aux vingt-cinq mètres, Dani Alves lâche une énorme sacoche dans la lucarne de Subasic, incapable d’esquisser le moindre geste. Et voilà le Brésilien qui égalise dans le duel des latéraux reconvertis en ailiers droits. Avant d’en prendre définitivement les commandes.
Dans les minutes qui suivent, l’ancien du Barça et de la Juve est dans tous les bons coups, libéré par le travail défensif de Thomas Meunier. Sur un lob astucieux, il oblige Subasic à claquer difficilement le ballon au-dessus de sa barre transversale. Quelques minutes plus tard, c’est lui qui adresse un centre parfait en direction d’Adrien Rabiot, l’autre homme fort de ce match côté parisien. Sur sa deuxième tête dans cette position, le milieu français catapulte la balle au fond des filets. En quinze minutes, le PSG a renversé la situation et ne compte plus relâcher son étreinte, maintenant que Monaco est étouffé. Plus juste physiquement, les Monégasques ne parviennent plus à être dangereux, à l’image de Kylian Mbappé, qui s’éteint petit à petit jusqu’à sa sortie. Malgré des accélérations tardives en fin de match, la décision est faite. Paris égale le record de sept Trophées des champions remportés par l’OL.
Par Kevin Charnay